On sait que le basketball est un sport où le stress mécanique est élevé et peut engendrer des blessures aux structures musculo-squelettiques chez de jeunes en croissance. La pratique sportive à l’adolescence exerce un effet protecteur, mais un trop grand volume d’entraînement peut causer des blessures. Cette étude démontre que la participation à des activités additionnelles spécifiques, telles que l’arbitrage et les pratiques de lancers, contribuent à augmenter le risque de blessure, davantage que la pratique d’autres formes d’activités physiques à l’extérieur des pratiques et des matchs.

Une cohorte de 57 joueurs de basketball âgés de 14 à 18 ans a été suivie pendant une saison entière. Le volume hebdomadaire d’activité physique, incluant les matchs et les pratiques, de même que les activités sportives liées (arbitrage et pratiques de lancers) ou non avec le sport ont été notées. Le nombre de blessures, comprenant les blessures de surutilisation et les blessures accidentelles avec ou sans contact, ont été rapportés.

Les blessures de surutilisation constituent 37,1% des blessures observées. L’incidence des blessures de surutilisation était significativement supérieure chez les athlètes pratiquant des activités spécifiques pendant leur temps libre que chez les autres. En effet, les basketteurs non blessés ont effectué un volume équivalent d’activité physique, mais composé d’activités sportives plus diversifiées.

Ces données suggèrent qu’il est préférable de diversifier les sports pratiqués et les activités physiques pratiqués par les jeunes athlètes à l’adolescence et de limiter le volume d’activités spécifiques, surtout si celles-ci comportent de la course à pied et des changements de direction rapides, comme l’arbitrage. Cette stratégie contribue d’une part à limiter les risques de blessure, mais également au développement général et harmonieux des qualités physiques.