On sait que le renforcement des muscles inspiratoires (RMI) a des effets positifs sur la performance. Toutefois, la plupart des études sur le sujet se sont déroulées à température thermoneutre, soit autour de 21 °C. Dans la présente étude, on a comparé les effets d’un RMI sur la performance à ~16 °C et à ~26 °C.

Douze cyclistes très entraînés y ont pris part. Deux fois par jours durant six semaines, huit d’entre eux ont suivi un entraînement de renforcement des muscles inspiratoires, avec un appareil imposant une résistance correspondant à 50 % de leur pression inspiratoire maximale. Les quatre autres n’ont rien ajouté à leur entraînement et constituaient le groupe témoin. Les cyclistes ont été évalués lors d’un contre-la-montre de 10 km.

Résultats
Les sujets du groupe expérimental ont vu leur performance :
• s’améliorer de 1,17 % à ~16 °C (différence faible, mais statistiquement significative : 15:40,38 min:s par rapport à 15:29,38 min:s);
• diminuer de 0,69 % à ~26 °C (différence non statistiquement significative).

Avant et après le contre-la-montre, grâce au renforcement des muscles inspiratoires, leur pression inspiratoire maximale a connu respectivement des augmentations importantes de 25,90 % et 22,01 % à ~16 °C, et de 32,54 % et 33,63 % à ~26 °C. La performance et la pression inspiratoire maximale des cyclistes du groupe témoin sont demeurées inchangées.

Les cyclistes auraient donc avantage à ajouter à leur programme d’entraînement des séances de renforcement des muscles inspiratoires. D’autant plus que des recherches antérieures ont révélé des effets positifs similaires, et que cette méthode d’entraînement cause peu d’inconvénients.