S842 - Même chez les athlètes, être assis plusieurs heures par jour est associé à un taux plus élevé de graisse abdominale

Le fait d’être assis plusieurs heures par jour est associé à un risque élevé d’obésité et de problèmes, tels que le syndrome métabolique. Or, on recommande généralement aux athlètes s’entraînant plusieurs heures par jour de bouger le moins possible entre les séances, afin de mieux récupérer. On peut se demander si le fait d’être assis plusieurs heures par jour peut être associé, même chez les athlètes, à des risques pour la santé.

On a mené une étude en recrutant 82 athlètes Polonais. Ceux-ci provenaient de trois types de disciplines sportives : sports où la gravité affecte la performance (course à pied, cyclisme sur route, triathlon), sports à catégories de poids (judo, taekwondo, lutte), autres sports (tennis, handball, natation). Le poids ainsi que l’adiposité totale et abdominale ont été mesurés. À l’aide d’un questionnaire, on a apprécié le volume global d’entraînement (heures/semaine) et le temps hebdomadaire consacré aux activités sédentaires.

Résultats

Dans l’ensemble, les athlètes consacraient en moyenne 17,2 heures par semaine à l’entraînement, et 7,7 heures par jour à des activités de nature sédentaire. Chez ces athlètes, plus de temps consacré aux activités sédentaires était associé à une circonférence de taille ainsi qu’une masse adipeuse totale et abdominale plus élevées. Les valeurs étaient plus élevées chez les athlètes de sports à catégories de poids. Ces derniers consacraient plus de temps à des activités sédentaires que les autres. Aucune association n’a été observée entre les activités sédentaires, l’IMC et la masse maigre.

Ces résultats indiquent que bien que les athlètes consacrent de nombreuses heures à l’entraînement, ils passent beaucoup de temps à des activités de nature sédentaire. Il serait ainsi souhaitable de recommander aux athlètes de faire quotidiennement des activités de faible intensité, comme la marche, tout en veillant à ne pas affecter la récupération.

Source primaire

Judice PB et coll. (2014) Sedentary behaviour and adiposity in elite athletes. J Sports Sci 32:1760-7.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24915288

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Poids corporel, adiposité

Lectures suggérées

Nevill AM et coll. (2010) Adjusting athletes’ body mass index to better reflect adiposity in epidemiological research. J Sports Sci 28:1009-16.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20544485

Lutoslawska G et coll. (2014) Relationship between the percentage of body fat and surrogate indices of fatness in male and female Polish active and sedentary students. J Physiol Anthropol (en attente de publication).
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24887103

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