S798 - L’entraînement en endurance des muscles respiratoires améliore la performance lors d’une course en fauteuil roulant sur une distance de 10km chez les athlètes atteints de paraplégie.

L’entraînement en endurance des muscles respiratoires a déjà démontré qu’il pouvait améliorer les muscles respiratoires et l’endurance lors d’une épreuve à vélo chez les personnes ne présentant pas d’handicap. Les effets d’un tel entraînement n’ayant pas été évalués lors d’un effort recrutant les muscles du haut du corps. Les para-athlètes atteints de paraplégie, utilisant leurs muscles du haut de corps à la fois pour la respiration et pour la locomotion semblent être la population idéale afin d’évaluer les bienfaits de ce type d’entraînement sur un effort recrutant les muscles du haut du corps.

Douze para-athlètes ont été divisés en paires selon l’importance de leurs lésions et les para-athlètes constituant ces paires ont été attribués soit au groupe contrôle, soit au groupe expérimental, par tirage au sort. Le groupe expérimental suivra un entraînement en endurance des muscles respiratoires constitué de séances d’hyperpnée de 30mins, cinq fois par semaine, durant six semaines. Les deux groupes maintiennent leurs horaires d’entrainement de course en fauteuil. Les deux groupes ont passé les quatre tests suivants avant et après le protocole d’entraînement : évaluation de la fonction pulmonaire (ex : volume résiduel), un test de pic de VO2, un contre-la-montre de 10km et un test d’endurance des muscles respiratoires.

Les membres du groupe expérimental ont présenté une amélioration de 332% au test d’endurance des muscles respiratoires alors que le groupe témoin n’a présenté aucun changement significatif. Les deux groupes n’ont présenté aucun changement significatif aux tests de la fonction pulmonaire et de pic de VO2 mais une amélioration significative a été observée au niveau de la force musculaire lors de l’expiration de l’ordre de 25% chez le groupe expérimental. Également, le groupe expérimental a démontré d’excellents résultats au contre-la-montre.

Les résultats de cette étude sont à prendre avec un grain de sel car la taille de l’échantillon est limitée et la variabilité interindividuelle est grande. Cependant, les excellents résultats obtenus par le groupe expérimental au contre-la-montre nous présentent, en tant que préparateur physique, une opportunité intéressante pour améliorer la performance de nos para-athlètes.

Source primaire

Mueller, G., Perret, C. & MT. Hopman (2008). Effects of respiratory muscle endurance training on wheelchair racing performance in athletes with paraplegia: a pilot study. Clinical journal of sport medicine, 18(1), 85-88. doi: 10.1097/JSM.0b013e318160c075
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18185045

Rédacteur

Philippe Blanchard
B.Sc., kinésiologie

Éditeur

Jonathan Tremblay
Professeur au Département de kinésiologie, Université de Montréal

Mots-clés

Para-athlétisme, fauteuil roulant.

Lectures suggérées

Mueller, G., Perret, C., & CM. Spengler (2006). Optimal intensity for respiratory muscle endurance training in patients with spinal cord injury. Journal of rehabilitation medicine, 38(6), 381-386. doi: 10.1080/16501970600780369

Goosey-Tolfrey, VL & CA. Leicht (2013). Field-based physiological testing of wheelchair athletes. Sports Medecine, 43(2), 77-91. doi: 10.1007/s40279-012-0009-6

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