S726 - Effectué parallèlement à un entraînement de course à pied, un programme de musculation en force ou en puissance s’accompagne d’une plus grande amélioration de la performance qu’un programme de musculation en circuits chez des coureurs de niveau récr
La musculation en force et en puissance a longtemps été considérée par les athlètes et les entraîneurs de sports d’endurance comme peu utile et parfois même néfaste. Bien que le sujet demeure encore controversé, de plus en plus d’études révèlent les effets bénéfiques de la musculation en force ou en puissance sur la performance des athlètes pratiquant un sport d’endurance. Dans cette étude, on a examiné les effets de la musculation en force et en puissance, effectuée en parallèle à un programme d’entraînement d’endurance en course à pied, sur la performance de coureurs masculins, plus précisément sur la vitesse au V02max (vV02max) et l’économie de course. On a aussi voulu déterminer si les gains de performance engendrés par la musculation se maintiendraient suite à une diminution du volume de musculation et à une augmentation du volume de course à pied.
Pour ce faire, 28 coureurs d’endurance de niveau récréatif (de 21 à 45 ans) ont participé à l’étude d’une durée de 28 semaines. Pendant les six premières semaines, les sujets ont effectué un total d’environ neuf séances de musculation « en hypertrophie » avec des charges progressant de 50 à 70 % du 1 RM. Suite à cette période préparatoire, les sujets ont été assignés aléatoirement à l’un des trois groupes de musculation suivant :
- Groupe 1 : Musculation en force (squats, leg press et exercice pour les mollets);
- Groupe 2 : Musculation en puissance (squats explosifs, leg press, fentes sautées, squats jumps);
- Groupe 3 : Musculation en circuits utilisant seulement le poids du corps comme charge (squats, push-ups, fentes, montées sur banc, exercices pour les muscles abdominaux et dorsaux).
Les participants ont effectué leur programme de musculation respectif à raison de deux séances par semaine et ce, pendant huit semaines, puis celui-ci a été réduit en intensité et en volume (une séance par semaine) pour les quatorze semaines suivantes. En parallèle, les sujets ont suivi un programme de course à pied. Pendant les huit premières semaines, l’intensité des séances de course à pied était faible (alors que l’accent était porté sur la musculation), alors que pendant les 14 dernières semaines, on a augmenté le volume et l’intensité des séances de course à pied (alors que la musculation était limitée à du maintien). À noter que les exercices de musculation effectués pendant la phase de maintien n’étaient pas tous les mêmes que ceux de la phase intensive, le programme de maintien mettant un peu plus l’accent sur les bras pour diminuer la charge imposée aux membres inférieurs.
Des tests ont été effectués pour évaluer la force maximale des membres inférieurs (1 RM au leg press), la puissance des membres inférieurs (« counter movement jump ») l’activation musculaire (EMG), vVO2max et l’économie de course.
De façon générale, pendant la phase de musculation intensive, on a noté une amélioration significative de la force, de la puissance, de la vVO2max et de l’économie de course chez les sujets des groupes de musculation en force et en puissance, mais pas chez ceux du groupe de musculation en circuit. Après les 14 dernières semaines (phase de maintien en musculation et intensive en course à pied), la vVO2max s’était améliorée encore davantage chez les sujets des groupes de musculation en force et en puissance, et l’économie de course s’était améliorée encore davantage seulement chez les sujets du groupe de musculation en force.
On peut donc conclure qu’un l’entraînement de course à pied en endurance combiné à de la musculation en force ou en puissance s’accompagne d’une plus grande amélioration de la performance (force, puissance, vVO2max et économie de course) qu’un même entraînement de course à pied combiné à de la musculation en circuits n’utilisant que le poids du corps comme charge. Selon ces conclusions, il peut être bénéfique pour les coureurs de fond d’effectuer de la musculation en force et en puissance avec des charges en parallèle à leur entraînement de course à pied. Cependant, il n’est pas certain que l’on puisse généraliser ces résultats à des athlètes de plus haut niveau.
Pour ce faire, 28 coureurs d’endurance de niveau récréatif (de 21 à 45 ans) ont participé à l’étude d’une durée de 28 semaines. Pendant les six premières semaines, les sujets ont effectué un total d’environ neuf séances de musculation « en hypertrophie » avec des charges progressant de 50 à 70 % du 1 RM. Suite à cette période préparatoire, les sujets ont été assignés aléatoirement à l’un des trois groupes de musculation suivant :
- Groupe 1 : Musculation en force (squats, leg press et exercice pour les mollets);
- Groupe 2 : Musculation en puissance (squats explosifs, leg press, fentes sautées, squats jumps);
- Groupe 3 : Musculation en circuits utilisant seulement le poids du corps comme charge (squats, push-ups, fentes, montées sur banc, exercices pour les muscles abdominaux et dorsaux).
Les participants ont effectué leur programme de musculation respectif à raison de deux séances par semaine et ce, pendant huit semaines, puis celui-ci a été réduit en intensité et en volume (une séance par semaine) pour les quatorze semaines suivantes. En parallèle, les sujets ont suivi un programme de course à pied. Pendant les huit premières semaines, l’intensité des séances de course à pied était faible (alors que l’accent était porté sur la musculation), alors que pendant les 14 dernières semaines, on a augmenté le volume et l’intensité des séances de course à pied (alors que la musculation était limitée à du maintien). À noter que les exercices de musculation effectués pendant la phase de maintien n’étaient pas tous les mêmes que ceux de la phase intensive, le programme de maintien mettant un peu plus l’accent sur les bras pour diminuer la charge imposée aux membres inférieurs.
Des tests ont été effectués pour évaluer la force maximale des membres inférieurs (1 RM au leg press), la puissance des membres inférieurs (« counter movement jump ») l’activation musculaire (EMG), vVO2max et l’économie de course.
De façon générale, pendant la phase de musculation intensive, on a noté une amélioration significative de la force, de la puissance, de la vVO2max et de l’économie de course chez les sujets des groupes de musculation en force et en puissance, mais pas chez ceux du groupe de musculation en circuit. Après les 14 dernières semaines (phase de maintien en musculation et intensive en course à pied), la vVO2max s’était améliorée encore davantage chez les sujets des groupes de musculation en force et en puissance, et l’économie de course s’était améliorée encore davantage seulement chez les sujets du groupe de musculation en force.
On peut donc conclure qu’un l’entraînement de course à pied en endurance combiné à de la musculation en force ou en puissance s’accompagne d’une plus grande amélioration de la performance (force, puissance, vVO2max et économie de course) qu’un même entraînement de course à pied combiné à de la musculation en circuits n’utilisant que le poids du corps comme charge. Selon ces conclusions, il peut être bénéfique pour les coureurs de fond d’effectuer de la musculation en force et en puissance avec des charges en parallèle à leur entraînement de course à pied. Cependant, il n’est pas certain que l’on puisse généraliser ces résultats à des athlètes de plus haut niveau.
Source primaire
Taipale RS et coll. (2010) Strength training in endurance runners. Int J Sports Med 31(7):468-76. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20432192Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
course à pied, musculationLectures suggérées
Ferrauti A, Bergermann M et Fernandez-Fernandez J (2010) Effects of a concurrent strength and endurance training on running performance and running economy in recreational marathon runners. J Strength Cond Res 24(10):2770-8. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20885197Yamamoto LM et coll. (2008) The effects of resistance training on endurance distance running performance among highly trained runners: A systematic review. J Strength Cond Res 22(6):2036-44. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18978605
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