La performance en kayak individuel sur 500 et 1000 m a été largement étudiée depuis son apparition aux Jeux olympiques en 1936. On sait que l’aptitude aérobie et la capacité anaérobie sont d’importants déterminants dans ces épreuves (Bishop, 2000; Fry et coll., 1991). En 1994, une épreuve de sprint sur 200 m a été ajoutée aux épreuves olympiques de kayak. Le but de cette étude était de déterminer l’importance relative des facteurs physiques qui pourraient prédire la performance dans cette épreuve olympique.

Les sujets étaient 26 kayakistes (13 de niveau international (26 ± 5 ans) et 13 de niveau national (25 ± 6 ans) ayant au moins 5 ans d’expérience en entraînement et en compétition en sprint. Leur performance individuelle sur 200 mètres (compétition de niveau national) a été comparée à diverses mesures anthropométriques et aux résultats de divers tests d’évaluation des qualités physiologiques.

Le travail total effectué au cours du test de Wingate modifié explique 53 % de la variance de la performance individuelle des kayakistes au sein de ce groupe relativement hétérogène de 26 sujets. Il est donc recommandé aux entraîneurs et aux athlètes spécialisés en sprint en kayak de mettre l’accent sur le développement de la puissance musculaire et de la capacité anaérobie du haut du corps. Cependant, il existe probablement d’autres variables qui sont liées à la performance en kayak, par exemple les qualités techniques et psychologiques. Le test Wingate modifié exécuté sur ergomètre semble être un outil d’évaluation d’intérêt en kayak.