S178 - Les différences en ce qui a trait aux types de contractions musculaires et aux angles engendrés au niveau du genou lors des différentes épreuves de ski alpin doivent être prises en compte dans la préparation physique des athlètes des diverses spécia

Les diverses disciplines du ski alpin nécessitent des techniques différentes. Il est donc normal de supposer que les contractions musculaires et les angles engendrés par les extenseurs du genou peuvent varier d’une épreuve à l’autre. Connaissant les détails de l’activité musculaire au cours d’épreuves de super-G, de slalom géant, de slalom et de bosses, il devient plus facile pour l’entraîneur d’inclure dans sa planification des séances de musculation appropriées pour la discipline.

D’abord, on note que durant les épreuves de super-G, slalom géant et slalom, il y a une contraction excentrique soutenue dépassant même de 100% la contraction maximale volontaire (contraction isométrique, jambe à 90 degrés, dos au mur). De plus, durant la contraction excentrique, la force produite et la tension au niveau des extenseurs du genou augmentent. Il est donc recommandé, pour les skieurs de ces disciplines, de travailler les contractions musculaires excentriques et ainsi, d’améliorer leur capacité à maintenir la force jusqu’à la fin de la descente.

Pour ces trois disciplines, on conclut aussi que plus la vitesse de descente est élevée (super-G > slalom géant > slalom), plus l’angle au niveau du genou est petit. On doit donc considérer cet élément lorsqu’on prescrit les mouvements de musculation (ex : le « squat complet » s’approche de la position de recherche de vitesse).

Dans la discipline de bosses, on remarque une utilisation musculaire différente. En effet, chez ces skieurs on enregistre d’abord une contraction concentrique lors de la poussée de la bosse. Par la suite, on note une contraction excentrique à l’impact. Cette dernière est toutefois non dominante. On note ce genre d’activité également chez les sprinters et les sauteurs. Toutefois, les vitesses angulaires au niveau du genou, sont beaucoup plus petites chez le skieur de bosses que pour ces derniers, s’apparentant davantage à ce qu’on observe chez les cyclistes. Il semble donc important de tenir compte des éléments biomécaniques précédemment mentionnés lors de la composition de l’entraînement avec résistances.

En bref, il faut prendre en considération les particularités au niveau du membre inférieur de chaque discipline de ski alpin pour mieux adapter les entraînements et ainsi optimiser la performance.

Source primaire

Berg HE, Eiken O. Muscle control in elite alpine skiing.  Med Sci Sports Exerc 1999; 31(7):1065-67.

Rédacteur

Catherine Gosselin-Després
Étudiante en kinésiologie, Faculté de médecine préventive et sociale de l’Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Angle du genou, contraction concentrique, contraction excentrique, entraînement, préparation à la performance

Lectures suggérées

Berg HE, Eiken O,Tesch PA. Involvement of eccentric muscle actions in giant slalom racing. Med Sci Sports Exerc 1995; 27:1666-70.

Tesch PA. Aspects on muscle properties and use in competitive alpine skiing. Med Sci Sports Exerc 1995; 27:310-4.

Sports ciblés

Ski alpin (slalom, slalom géant, bosses, super-G)

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