L’entraînement des fléchisseurs de la hanche est souvent négligé par les athlètes lors de leur préparation physique. Cependant, il serait intéressant pour eux de mettre plus d’emphase sur ce groupe musculaire. En effet, l’entraînement en force de ces muscles aurait une influence bénéfique sur la performance dans une variété de tâches.

Un groupe de chercheurs s’est récemment penché sur la question en étudiant un échantillon de 48 hommes et femmes âgés dans la vingtaine et considérés actifs, mais ne suivant pas de programme d’entraînement en résistance. Le groupe fût divisé en 2 sous-groupes égaux. La première moitié des sujets ont entrepris un programme d’entraînement en résistance. De son côté, le second groupe, le groupe contrôle, ne participait à aucun entraînement spécifique. Chaque individu s’est soumis à une série de tests avant et après les semaines de l’étude afin d’évaluer l’impact du programme d’entraînement sur la performance des sujets.

On a utilisé quatre tests pour mesurer chacun des paramètres de l’étude. Premièrement, on y retrouvait le sprint de 40 verges, utilisé pour évaluer les caractéristiques de l’accélération et de la vitesse d’un sujet partant d’une position stationnaire. Par la suite, l’agilité était mesurée par un test navette où le sujet devait courir 2 allez-retour consécutifs sur une distance de 5,8 mètres le plus rapidement possible. Un troisième test, celui du saut vertical, visait la détection des gains en puissance au niveau des fléchisseurs de la hanche. Enfin, une contraction isométrique de ce même groupe musculaire était effectuée pour connaître la force isométrique maximale pouvant être développée.

Pendant les huit semaines que durait l’étude, le groupe test s’entraîna trois fois par semaine en force, utilisant des tubes élastiques comme résistance à raison de série de 10 rm (intensité non indiquée) suivi d’une troisième série maximale de 10 rm correspondant à 75% force maximale.

La majorité des tests effectués après la période d’étude ont révélé une amélioration significative de la performance du groupe test par rapport aux tests préliminaires. Le groupe contrôle n’a, quant à lui, pas produit de changement dans ses résultats. Les sujets entraînés ont mieux performer dans les tests du 40 verges, navette et de force maximale isométrique dans les tests post-entraînement. Le seul test pour lequel l’entraînement n’a pas été bénéfique est le saut vertical.

L’amélioration des chronos dans les deux tests de course serait, selon toute vraisemblance, liée à une meilleure accélération. Par exemple, dans le test du 40 verges, la plus grosse différence entre les temps pré et post-entraînement était observée dans les 10 premières verges.

En conclusion, cette recherche nous renseigne sur les bénéfices de l’entraînement des fléchisseurs de la hanche sur un échantillon de jeunes adultes actifs, mais non entraînés. L’analyse des résultats obtenus nous démontre qu’il y a effectivement un lien causal entre l’entraînement en force des fléchisseurs de la hanche et la hausse des performances au niveau de l’accélération chez cette population. Le fait de pouvoir développer une plus grande force au niveau du groupe musculaire étudié aurait donc un lien positif sur la capacité de propulser son poids vers l’avant depuis une position neutre, permettant une meilleure accélération. Il serait intéressant de poursuivre les recherches dans ce domaine d’étude afin de déterminer si un tel entraînement pouvait être aussi bénéfique aux athlètes élites et ainsi provoquer les mêmes hausses de performance.