Les entraîneurs de hockey ont toujours suggéré que les gardiens de but se doivent d’être en condition physique optimale puisqu’ils sont les seuls membres de l’équipe à demeurer constamment sur la patinoire. D’autre part, on sait que l’entraînement diminue la fréquence cardiaque à une puissance sous-maximale donnée d’exercice. Or, les gardiens de but expérimentés ont de meilleures performances lorsque leur fréquence cardiaque et leur niveau d’activation sont élevés.

On a déterminé la relation entre les variables psychologiques, environnementales, physiologiques et les performances sur la glace de quarante-trois gardiens de but âgés entre 10 et 18 ans (42 garçons et 1 fille) évoluant dans la United States Hockey League (USHL). Les résultats indiquent que ce sont eux-mêmes qui "se mettent la pression sur leurs épaules"; qu’une faible performance de leur part prend plus d’importance que celle de l’équipe, qu’elle soit bonne ou mauvaise; que ceux qui ont obtenu une performance parfaite (100% des tirs sont arrêtés) sont plus âgés, plus expérimentés, ont une fréquence cardiaque élevée lorsqu’ils reçoivent des lancers, et qu’ils ont des résultats moins élevés au test d’anxiété somatique que ceux qui ont connu une mauvaise performance (moins de 70% des tirs sont arrêtés); que les facteurs d’angoisse identifiés par les gardiens (échappés, lancers frappés, autres situations risquées) sont associés à des fréquences cardiaques élevées; qu’ils n’y a aucun lien entre l’augmentation de la fréquence cardiaque et le nombre de lancers reçus; que la fréquence cardiaque est plus faible lorsqu’ils patinent avec leur équipement que lorsqu’ils sont devant le but et qu’ils font des arrêts.

Un haut niveau d’activation permet d’accélérer les temps de réaction et peut contribuer à offrir de bonnes performances. D’autres recherches devront être effectuées afin de déterminer les façons d’utiliser les données recueillies précédemment dans l’entraînement des gardiens de but pour améliorer leur performance. Cependant, les entraîneurs de gardien de but devront porter une attention particulière au contrôle du niveau d’activation. Ainsi, ils devront expliquer à leur athlète qu’est-ce que l’anxiété, ses effets potentiels et comment les maîtriser. De plus, ils devront leur donner des outils afin qu’ils puissent évaluer par eux-mêmes leurs conditions idéales de performance, c’est-à-dire un meilleur contrôle de l’anxiété pour mieux garder le but.