Il est bien connu que parmi les cyclistes, les grimpeurs n’ont pas le même profil morphologique que les rouleurs. Pour cerner les caractéristiques physiologiques, anthropométriques, biomécaniques et hormonales distinguant les cyclistes qui excellent en montagne de ceux qui excellent plutôt sur le plat, on a effectué les mesures suivantes chez 18 coureurs cyclistes d’élite âgés en moyenne de 21 ans et dont la performance au contre-la-montre est relativement homogène (coefficient de variation de 2,9 à 5,2 %) :

Surface frontale, force, puissance, aire transverse du quadriceps, concentrations sanguines de testostérone et de cortisol, puissance aérobie maximale (test progressif, maximal et intermittent) et puisse relative maintenue lors de courses contre la montre (durée de 1049 à 1251 s) de 14 km sur le plat (pente moyenne de 0,2 %) et de 6,7 km en montée (pente moyenne de 6 %). Les résultats révèlent des corrélations négatives et significatives entre le temps de performance au contre-la-montre de 14 km sur le plat et la puissance aérobie maximale (r = ­-0,90), de même qu’avec l’aire transverse du quadriceps (r = -0,73). Ils révèlent aussi une corrélation entre le temps de performance au contre-la-montre de 6,7 km en montée et la concentration sanguine de testostérone libre (r = -0,75) et la puissance aérobie maximale exprimée par unité de masse corporelle (r = -0,66).

On en conclut que chez les cyclistes de haut niveau, la performance sur le plat dépend surtout de la puissance aérobie maximale et de variables anthropométriques, alors que la performance en montée dépend surtout de la puissance aérobie maximale exprimée relativement au poids corporel, de même que de l’activité anabolique.