S373 - Consommer une petite quantité de caféine s’accompagne d’une amélioration significative de la performance aérobie

Certains athlètes consomment des boissons gazeuses contenant de la caféine avant et pendant la compétition, misant peut-être sur l’effet ergogène que pourraient avoir les glucides et la caféine. Dans cette étude, on a comparé l’effet de la consommation de trois boissons gazeuses (7 mL/kg avant l’effort; 3 mL/kg aux temps 0,. 15 et 30 min) sur l’effort perçu lors d’un exercice de 45 minutes sur ergocycle à intensité élevée, de même que sur la performance lors de 4 fractions d’effort de 1 minute (avec 5 minutes de récupération active – à 100 Watts, soit une intensité faible – entre les répétitions) : 1) cola diète sans caféine (et sans glucides); 2) cola diète avec caféine (0,105 mg/mL); et 3) cola contenant des glucides et de la caféine (0,101 mg/mL). Les auteurs ne précisent pas si les sujets devaient s’abstenir de consommer de la caféine 48 à 72 heures avant de se présenter au laboratoire, mais on peut penser que tel était le cas.

La performance (la puissance moyenne maintenue et la quantité totale de travail effectué) était significativement plus grande lors de l’effort intermittent après consommation du cola diète avec caféine que lors de l’effort intermittent après consommation du cola diète sans caféine. L’effort perçu pendant l’effort continu était significativement plus petit lorsqu’une boisson contenant des glucides et de la caféine était consommée et la glycémie (taux de sucre dans le sang) était significativement plus élevée. Il n’y avait aucune différence significative dans la concentration sanguine de lactate entre les trois conditions expérimentales.

On peut en conclure que la consommation de boissons gazeuses caféinées (1,7 mg/kg, soit une dose relativement faible par rapport aux 4 à 5 mg/kg généralement consommées par le sujets dans les études sur les effets ergogènes de la caféine) s’accompagne d’une amélioration de la performance. Cependant, il faut souligner qu’il existe des différences interindividuelles dans l’effet de la caféine sur la performance (certains athlètes en bénéficieraient moins que d’autres), que cette substance peut avoir des effets secondaires ennuyants (tachycardie, arythmie, déshydratation, anxiété, insomnie) et que la qualité de la préparation physique et mentale doit toujours primer sur l’utilisation de substances ergogènes, ne serait-ce que pour des raisons morales.

Source primaire

Trussler KG et al. (2006) Improved high-intensity cycling performance with consumption of low-dose caffeine. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism – Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme. 31(Suppl.):S86.

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Marielle Ledoux
INS Québec

Mots-clés

ergogènes, Caféine, endurance

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