S384 - Six séances d'entraînement par intervalles courts et intensifs améliorent le potentiel oxydatif musculaire et l'endurance

On sait déjà que les entraînements par intervalles améliorent très rapidement l’aptitude aérobie. Alors qu’on recommande généralement de faire des fractions d’effort se rapprochant de 100 % de la puissance aérobie maximale (PAM) pour améliorer la PAM et comprises entre 60 et 95 % de la PAM pour améliorer l’endurance, on ne sait pas si des pointes d’effort supramaximal améliorent l’aptitude aérobie.

Dans la présente étude, on a mesuré les effets de six séances de courts sprints étalées sur deux semaines. Les séances étaient entrecoupées de périodes de récupération d’une ou deux journées. Huit sujets (2 femmes et 6 hommes) physiquement actifs, âgés en moyenne de 22 ans, et ayant un VO2max moyen de 44,6 ml/kg/min ont pris part aux séances constituées de 4 à 7 tests de Wingate (tests maximaux de 30 s sur ergocycle) séparés par des périodes de repos de 4 minutes.

Malgré un VO2max inchangé, le temps moyen pour atteindre l’épuisement lors d’un exercice sur ergocycle à 80 % du VO2max est passé de 26 à 51 minutes, soit une augmentation de 100 %. Et ce, en dépit du piètre résultat (diminution de 16 %) de l’un des sujets qui s’était blessé la veille de l’évaluation finale, sans en informer les chercheurs.

Des biopsies musculaires ont par ailleurs démontré que l’activité maximale de la citrate synthase (enzyme mitochondriale jouant un rôle clé dans la filière énergétique aérobie) avait augmenté de 38 %, et que les réserves de glycogène musculaires avaient augmentés de 26 %.

Cette étude démontre que quelques séances d’entraînement par intervalles comprenant des sprints de 30 s induisent une très grande amélioration de l’endurance, ainsi qu’une augmentation marquée du potentiel oxydatif musculaire chez des sujets physiquement actifs. Reste à voir si les résultats seraient aussi importants chez des sujets très entraînés démontrant déjà une grande forme physique.

Source primaire

Burgomaster KA et coll. Six sessions of sprint interval training increases muscle oxidative potential and cycle endurance in humans J Appl Physiol 98:1985-90, 2005.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus& list_uids=15705728&query_hl=1&itool=pubmed_docsum

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Entraînement par intervalles, performance, endurance

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Burgomaster KA, Heigenhauser GJ et Gibala MJ Effect of short-term sprint interval training on human skeletal muscle carbohydrate metabolism during exercise and time-trial performance. J Appl Physiol 100(6):2041-7, 2006.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus& list_uids=16469933&query_hl=4&itool=pubmed_docsum

Barnett C et coll. Muscle metabolism during sprint exercise in man : influence of sprint training J Sci Med Sport 7(3):314-22, 2004.
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