S688 - Le manque de sommeil affecte davantage la performance d'athlètes d'un sport collectif comme le volleyball que ceux d'un sport d'endurance comme la course de fond

On se doute bien que la performance sportive peut être affectée par le manque de sommeil. Mais est-ce que les athlètes de certains sports peuvent être plus affectés que d’autres?

Dans cette recherche, on a mesuré l’effet du manque de sommeil chez des coureurs et des joueurs de volleyball âgés en moyenne de 18 ans. On a effectué des mesures au repos et pendant un test d’évaluation progressif et maximal de l’aptitude aérobie, après une nuit de sommeil normal et une période sans sommeil de 25 à 30 heures.

Au repos, le manque de sommeil s’est accompagné d’une augmentation de la consommation d’oxygène (VO2) chez les coureurs et du volume de gaz carbonique (CO2) expiré, tant chez les coureurs que chez les joueurs de volleyball, sans changement des mesures de repos suivantes : fréquence cardiaque, quotient d’échange respiratoire, ventilation et saturation en oxygène.

Observations pendant l’exercice : chez les joueurs de volleyball, mais pas chez les coureurs, le manque de sommeil s’est accompagné d’une diminution du temps pendant lequel ils pouvaient tenir un effort intense. Chez les coureurs tout comme chez les joueurs de volleyball, le manque de sommeil n’a pas changé la fréquence cardiaque, le coût en oxygène, le volume expiré de gaz carbonique, le quotient d’échange respiratoire et la saturation du sang en oxygène, mais il a réduit la ventilation pendant l’exercice.

Bref, le manque de sommeil affecterait la performance notamment en réduisant le volume d’air ventilé par minute et le temps pendant lequel l’athlète peut tenir un effort d’une intensité donnée, et son effet négatif serait pire chez les joueurs de volleyball que chez les coureurs de fond.

Source primaire

Azboy O et Z Kaygisiz (2009) Effects of sleep deprivation on cardiorespiratory functions of the runners and volleyball players during rest and exercise.

Acta Physiol Hung 96(1):29-36.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19264040

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Sommeil, manque de sommeil

Lectures suggérées

Chen HI (1991) Effects of 30-h sleep loss on cardiorespiratory functions at rest and in exercise. Med Sci Sports Exerc 23(2):193-8.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1901933
 
Martin BJ et GM Gaddis GM (1981) Exercise after sleep deprivation. Med Sci Sports Exerc 13(4):220-3.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6792454

Scott JP et coll. (2006) Effects of sleep deprivation and exercise on cognitive, motor performance and mood. Physiol Behav 87(2):396-408.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16403541

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