S407 - Réduire l'effort déployé lors de la partie natation s'accompagne d'une amélioration de la performance au triathlon

On sait que les efforts déployés lors des premières parties du triathlon peuvent se répercuter sur le reste de la compétition et donc en affecter le résultat final. Toutefois, la plupart des études effectuées sur ce sujet portent surtout sur les effets de l’effort déployé lors de la partie cycliste sur la performance lors de la partie course à pied. Il existe très peu de données sur les effets de l’effort déployé lors de la partie natation sur la performance lors de la partie cycliste et sur la performance globale.

Dans cette étude, 9 triathloniens entraînés (âge = 21,2 ans ; VO2max = 68,8 ml/kg/min, en moyenne) ont pris part à 3 triathlons de type sprint (750 m à la nage, 20 km à vélo et 5 km à la course), où les parties natation furent effectuées à 80 à 85 %, 90 à 95 % et 98 à 102 % de la vitesse de nage de l’essai de référence en natation. Les parties subséquentes de vélo et de course à pied furent effectuées à intensité maximale lors des 3 triathlons.

Tableau 1 : https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=318&fichier=S407_tableau1.docx

Les meilleurs résultats dans les parties vélo et course à pied et le meilleur résultat global au triathlon ont été obtenus lorsque la partie natation a été effectuée à la vitesse la moins élevée (80 à 85 % de la vitesse de référence). Par ailleurs, l’effort perçu était beaucoup plus élevé après la natation à vitesse très élevée (15) et après la partie cycliste (16), comparativement à après la natation à la vitesse la moins élevée (10 et 15, respectivement). Cette étude est la première à s’intéresser à l’effet de l’intensité de l’effort déployé lors de la partie natation sur le reste du triathlon. Concrètement, elle suggère que la stratégie de répartition de l’effort en triathlon doit tenir compte de l’effet que peut avoir l’intensité de la partie natation sur le résultat global du triathlon. À noter cependant qu’à cela s’ajoutent d’autres considérations stratégiques, comme la possibilité de se retrouver avec le bon peloton.

Source primaire

Peeling PD, Bishop DJ et Landers GJ Effect of swimming intensity on subsequent cycling and overall triathlon performance Br J Sports Med 39:960-4, 2005.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus& list_uids=16306507&query_hl=1&itool=pubmed_docsum

Rédacteur

Xavier Bonacorsi
étudiant en kinésiologie, Université Laval

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Triathlon, intensité de l’effort, performance

Lectures suggérées

Delextrat A et coll Drafting during swimming improves efficiency during subsequent cycling Med Sci Sports Exerc 35(9):1612-9, 2003.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus& list_uids=12972885&query_hl=3&itool=pubmed_docsum

Delextrat et coll Does prior 1500-m swimming affect cycling energy expenditure in well-trained triathletes? Can J Appl Physiol 30(4):392-403, 2005.
www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?itool=abstractplus&db=pubmed&cmd=Retrieve& dopt=abstractplus&list_uids=16258179

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