On sait que la chaleur a un effet négatif sur les performances dans les sports d’endurance, et des scientifiques continuent de chercher des moyens permettant de minimiser ces effets.  Dans cette étude, Ückert et coll. ont comparé les effets de trois conditions – « échauffement », « pré-refroidissement » et contrôle – avant un test de course à pied progressif et maximal sur tapis roulant (augmentation de la vitesse de 1 km/h toutes les 5 minutes à partir de 9 km/h).  Les sujets devaient courir jusqu’à épuisement.  La température du laboratoire était maintenue à 30 à 32°C.

D’abord, les sujets du groupe « échauffement » ont couru pendant 5 minutes à la vitesse de leur choix, puis 15 minutes à 70 % de leur fréquence cardiaque de réserve.  On leur a alloué un repos de 5 minutes avant le test progressif et maximal.  Les sujets du groupe « pré-refroidissement » sont demeurés assis pendant 20 minutes alors qu’ils portaient une veste de refroidissement (0 à 5°C) directement contre le peau.  Ils ont débuté l’épreuve immédiatement après, alors que les sujets du groupe contrôle ont débuté l’épreuve tout de suite, sans pré-refroidissement.

Les meilleures performances ont été observés chez les sujets du groupe « pré-refroidissement », puis chez ceux du groupe contrôle et finalement chez ceux du groupe « échauffement ».  Jusqu’à la trentième minute, la fréquence cardiaque du groupe « pré-refroidissement » était significativement plus basse que celle du groupe « échauffement »; après 30 minutes, il n’y avait plus de différence.  Les résultats de cette étude suggèrent qu’il y a des avantages significatifs au port d’une veste de refroidissement avant une compétition d’endurance et qu’en fait, un échauffement peut avoir des effets négatifs. D’autres études devront être menés afin d’établir la durée optimale de port d’une veste de refroidissement avant une compétition.