Le test de Wingate (30 secondes sur ergocycle) donnant un résultat qui est biaisé par l’aptitude aérobie (surtout chez les athlètes d’endurance de haut niveau), on a de plus en plus recours au test de sprint cycliste de 6 secondes pour apprécier la capacité anaérobie. Cependant, on ne sait pas si ce test particulièrement bref est un test fidèle. Un test fidèle procure des résultats consistants d’une fois à l’autre.

Le test de sprint cycliste de 6 secondes s’effectue après un échauffement approprié (4 minutes à 100 à 120 watts, suivi de 3 sprints maximaux (départ arrêté) de 2 secondes, puis 3 minutes de repos), sur ergocycle muni de pédales à cale-pieds ou de pédales automatiques; le sujet doit développer la plus grande puissance possible du début à la fin des 6 secondes. On rapporte la puissance de crête (la plus élevée) et la puissance moyenne.

Alors que la puissance de crête et la puissance moyenne étaient, en moyenne, plus élevées de 4,9 et de 5,8 % respectivement lors du deuxième test par rapport au premier, il n’y avait pas de différence significative dans ces mesures lors des tests 2, 3 et 4. Les coefficients de variation intra individuelle entre les tests 2 et 4 étaient de 2,8 et de 2,9 % pour la puissance de crête et la puissance moyenne, respectivement, alors que ces coefficients étaient encore plus bas entre les tests 3 et 4 : 1,8 et 2,5 %, respectivement.

Ainsi, les entraîneurs qui utilisent le test de sprint cycliste de 6 secondes pour évaluer la capacité anaérobie de leurs athlètes ont intérêt à leur faire faire un ou même deux tests préalables de familiarisation.