S487 - En triathlon, effectuer la partie vélo en variant l'intensité s'accompagne d'une meilleure performance dans la partie course à pied

En triathlon, un des déterminants de la performance est l’aptitude à doser l’effort dans chacune des trois parties. Ainsi, on se demande s’il est préférable d’opter pour un effort constant ou de varier l’intensité dans la partie vélo. Selon les résultats de la présente étude, il semble qu’il y ait un avantage à varier la puissance de pédalage.

Deux groupes de triathloniens ont effectué une séance comprenant un effort de 30 minutes, soit en maintenant une intensité constante (265 watts) ou en variant la puissance de pédalage (± 20 %), par blocs de cinq minutes : le premier bloc fut effectué à haute intensité et le dernier à intensité réduite avant d’effectuer la transition. Par la suite, tous ont effectué un exercice sur tapis roulant à 85 % de leur vitesse aérobie maximale (VAM), l’objectif étant de maintenir cette intensité le plus longtemps possible. La ventilation, la concentration sanguine de lactate et le VO2 ont été mesurés à intervalles réguliers pendant l’épreuve.

Dans le groupe qui a effectué la partie vélo à puissance constante, la consommation d’oxygène et la ventilation variaient peu, contrairement au groupe ayant pédalé à puissance variable. La concentration sanguine de lactate à la fin de l’effort à vélo était plus basse chez les sujets du groupe qui avait une puissance réduite avant d’entreprendre la course à pied (4,7 vs 3,1 mmol/L).

Le groupe à intensité variable a eu une meilleure performance sur le tapis-roulant, arrivant à maintenir 85 % de la vitesse aérobie maximale sur une plus longue période (15:09 vs 10:51 min:s).

Concrètement, cela signifie que la performance dans la partie course du triathlon pourrait être meilleure si l’athlète varie sa puissance de pédalage. Il serait intéressant de vérifier cela par des tests de terrain et en compétition.

Source primaire

Suriano R et al. (2007) Variable power output during cycling improves subsequent treadmill run time to exhaustion. Sci Med Sports 10:244-51.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16914374?

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Triathlon, duathlon, temps limite

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Vercruyssen F et al. (2005) Cadence selection affects metabolic responses during cycling and subsequent running time to fatigue Br J Sports Med 39(5):267-72.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15849289?

Bentley DJ et coll. (2003) The effects of prior incremental cycle exercise on the physiological responses during incremental running to exhaustion: relevance for sprint triathlon performance J Sports Sci 21(1):29-38.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12587889?

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