En sports collectifs, un programme d’entraînement hors-jeu prévient les blessures et augmente la performance future sur le terrain. On sait aussi que des adaptations physiologiques découlant de l’entraînement peuvent modifier la perception de l’athlète quant à ses capacités. Les résultats de cette étude démontrent que les changements physiques accompagnant un entraînement pré-saison sont associés positivement aux variables psychologiques reliées à la performance.

Des athlètes féminines universitaires de différents sports collectifs (soccer, softball et hockey sur gazon) ont été soumises à un programme d’entraînement pré-saison en musculation. Avant et après le protocole, non seulement les variables de force et de vitesse ont été mesurées, mais également la perception de l’athlète quant à ses capacités physiques individuelles et par rapport aux autres (ASPPA) et sa propre perception physique (PSPP). Le programme était composé de trois séances hebdomadaires, soit deux séances de musculation et une séance d’entraînement de l’agilité et de la vitesse.

Suite au protocole, tous les groupes ont enregistré des gains en force maximale des membres inférieurs (entre 5,8 % et 18,9 %), et supérieurs (entre 2,7 % et 18 %), alors que seuls les athlètes en soccer ont eu des gains significatifs en saut vertical (7 %). Toutes les athlètes ont vu leur perception de leur force physique augmenter, c’est-à-dire qu’elles se sentaient plus fortes suite au programme d’entraînement. De plus, la performance suite au protocole était fortement corrélée avec l’évaluation des habiletés de l’athlète lui-même par rapport au groupe, ce qui traduit la compétence de l’athlète pour s’évaluer par rapport à ses pairs quant à la force maximale. Cependant, les athlètes éprouvaient davantage de difficulté à évaluer leur vitesse, leur puissance et leur impulsion par rapport aux autres.

Un programme d’entraînement en force de douze semaines avant le début de la saison est indiqué pour les athlètes féminines en sports collectifs, puisqu’il s’accompagne non seulement des gains en force maximale mais également d’une augmentation du sentiment de compétence des athlètes. Cependant, d’autres recherches sont requises afin de déterminer l’effet de cette amélioration sur le niveau de jeu de l’athlète.