S211 - Réduire pendant quelques jours le volume d’entraînement tout en maintenant le travail à haute intensité favorise l’atteinte d’une performance de pointe
On fait l’analyse et la synthèse des études portant sur l’affûtage et permettant de répondre à la question suivante : « Comment doit-on faire varier les composantes d'un programme d'entraînement au cours des derniers jours précédant une compétition afin d'obtenir la meilleure performance possible? »
Chaque partie d’un programme d’entraînement augmente le niveau de développement des déterminants de la performance qui sont sollicités, mais induit également une fatigue. Le niveau de développement de chaque déterminant de la performance, de même que le niveau de fatigue de l'athlète, évoluent en suivant leur patron respectif, selon la distribution des périodes de sollicitation plus ou moins élevée et des périodes de repos, et ce, à petite échelle (p. ex. une journée) et à grande échelle (p. ex. la semaine, le mois). En général, lorsqu’on réduit le stress d’entraînement, le taux de réduction de la fatigue est plus grand que le taux de réduction des qualités physiologiques.
Ce qui détermine le niveau de performance d’un athlète à un moment donné, c’est son niveau de fatigue autant que le niveau de développe-ment de ses qualités physiologiques. Un bon affûtage vise donc à réduire au minimum le facteur fatigue, tout en veillant à ce que le niveau de développement des déterminants de la performance diminue le moins possible.
Source primaire
Thibault G, Marion A. Affûtage et performance maximale; la perspective physiologique. EntraînInfo 1996; 2:13-18.
Rédacteur
Guy Thibault
Ph.D., Direction des sports et de l’activité physique, ministère de l’Éducation du Québec
Éditeur
Alain Marion
INS Québec M.Sc., Directeur, Association canadienne des entraîneurs
Mots-clés
Affûtage, performance de pointe
Lectures suggérées
Houmard JA. Impact of reduced training on performance in endurance athletes. Sports medicine 1993; 12:380-93.
Houmard JA, Johns RA. Effects of taper on swim performance: practical implications. Sports medicine 1994; 17:224-32.
Neary JP, Martin TP, Reid DC, Burnham R, Quinney HA. The effects of a reduced exercise duration taper programme on performance and muscle enzymes of endurance cyclists. Eur J Applied Physiol 1992; 65:30-36.
Shepley B, MacDougall D, Cipriano N et al. Physiologic effects of tapering in highly trained athletes. J Applied Physiol 1992; 74:706-11.
Sports ciblés
Sports pour lesquels la puissance aérobie maximale (PAM), l’endurance et la capacité anaérobie sont d’importants déterminants de la performance