S883 - Les entraîneurs peuvent réduire l’anxiété des athlètes en modifiant leur comportement
Cette étude met en évidence le fait que le comportement d’un entraîneur influe sur le niveau d’anxiété de ses athlètes. À cet effet, plusieurs études ont mis en évidence la présence d’anxiété pendant la pratique d’activités sportives.
Pour délimiter le concept d’anxiété, Spielberger (1996) distingue l’anxiété d’état et l’anxiété de trait. L’anxiété d’état fait référence à un état émotif survenant dans des moments où un enjeu revêt une importance particulière, par exemple des moments clés d’une compétition. L’anxiété de trait, quant à elle, fait référence à la prédisposition comportementale d’un individu à percevoir les situations comme étant menaçantes, alors qu’objectivement, elles ne le sont pas réellement. Pour l’athlète, cela se traduit en compétition par une élévation du niveau perçu d’anxiété.
L’anxiété de trait se manifeste à la fois sur le plan cognitif (concentration, attention, prise de décisions, inquiétude, etc.) et somatique (sueur, froideur, rougeur, raideur, etc.). Chez les athlètes, l’anxiété peut varier selon les comportements de l’entraîneur, autant positifs que négatifs (Kenow et Williams, 1992). En effet, l’adoption de comportements positifs par l’entraîneur (commentaires positifs, encouragements, applaudissements, contacts visuels, etc.) diminue le niveau d’anxiété des athlètes. Inversement, l’adoption de comportements négatifs (commentaires négatifs, insultes, rabaissements, gestes d’impatience, etc.) augmente leur niveau d’anxiété.
Les auteurs rapportent aussi que la perception qu’a l’athlète d’une situation et des conséquences qui peuvent y être associées peut varier selon le comportement de l’entraîneur.
L’étude a été menée auprès de 228 athlètes (18,3 ± 3,8 ans; 15 sports) de niveau universitaire ou régional. La collecte de données s’est faite à l’aide de deux questionnaires. Le premier était The Coaching Behavior Scales for Sport (Côté et coll., 1999). Il permet d’étudier les comportements d’entraîneurs sous sept aspects, à savoir : 1) la planification et la préparation d’un programme d’entraînement, 2) la préparation mentale, 3) la fixation d’objectifs, 4) le développement des habiletés techniques, 5) la relation avec les autres, 6) les comportements négatifs et 7) les stratégies en compétition. Le second questionnaire était The Sport Anxiety Scale (Smith, Smoll et Schultz, 1990). Il permet d’apprécier les traits d’anxiété d’athlètes selon les situations du sport, sous sa forme cognitive (inquiétude et perturbation de la concentration) et sa forme somatique.
Les résultats de la recherche indiquent que certains comportements interpersonnels de l’entraîneur ont une valeur prédictive sur le niveau d’anxiété de l’athlète. Les comportements négatifs de l’entraîneur envers ses athlètes augmentent leur anxiété sous quatre aspects : 1) l’anxiété générale, 2) l’anxiété somatique, 3) la concentration (perturbée) et 4) l’inquiétude. De plus, il semble que ces comportements amplifient la perception négative des conséquences liées à une contreperformance. Paradoxalement, ces comportements interpersonnels négatifs sont fréquents, même s’ils sont un vecteur majeur d’anxiété pour l’athlète. Les auteurs soulignent l’importance de mettre en place des routines de compétition et d’utiliser le renforcement positif. En effet, les résultats indiquent qu’avec des stratégies appropriées, les problèmes de concentration et d’inquiétude s’atténuent.
Bref, si l’entraîneur adopte des comportements positifs envers ses athlètes, il est possible 1) de diminuer leur niveau d’anxiété, 2) d’augmenter la qualité de la relation entraîneur-athlète et 3) de corriger la perception des conséquences pouvant découler d’une contreperformance.
Il faudra mener d’autres recherches pour différencier l’impact des comportements de l’entraîneur sur le niveau d’anxiété des athlètes selon les types de sport, le niveau de compétition, les caractéristiques des athlètes, etc. Une meilleure compréhension des comportements particuliers qui influent sur l’anxiété pourrait faciliter le développement de méthodes de travail efficaces.
Les pistes d’actions proposées pour créer un climat interpersonnel positif pour les athlètes, à l’entraînement et en compétition, sont :
• cerner les comportements de l’entraîneur,
• le conscientiser sur l’impact de ses comportements sur le niveau d’anxiété de ses athlètes,
• proposer des routines de compétition connues de tous selon une séquence structurée d’avant compétition (arrivée sur les lieux, alimentation, vestiaire, visualisation, discours, etc.) et de post compétition (retour au calme, massage, debreffage, etc.). Un exemple de routine au vestiaire serait une musique d’équipe à écouter avec les lumières éteintes. Un exemple de routine de discours serait une intervention motivationnelle de quelques secondes à la sortie du vestiaire (Pep talk),
• collaborer avec les athlètes pour fixer des objectifs basés sur une vision commune,
• adopter un comportement calme tout en mettant l’accent sur des rétroactions positives.
Pour délimiter le concept d’anxiété, Spielberger (1996) distingue l’anxiété d’état et l’anxiété de trait. L’anxiété d’état fait référence à un état émotif survenant dans des moments où un enjeu revêt une importance particulière, par exemple des moments clés d’une compétition. L’anxiété de trait, quant à elle, fait référence à la prédisposition comportementale d’un individu à percevoir les situations comme étant menaçantes, alors qu’objectivement, elles ne le sont pas réellement. Pour l’athlète, cela se traduit en compétition par une élévation du niveau perçu d’anxiété.
L’anxiété de trait se manifeste à la fois sur le plan cognitif (concentration, attention, prise de décisions, inquiétude, etc.) et somatique (sueur, froideur, rougeur, raideur, etc.). Chez les athlètes, l’anxiété peut varier selon les comportements de l’entraîneur, autant positifs que négatifs (Kenow et Williams, 1992). En effet, l’adoption de comportements positifs par l’entraîneur (commentaires positifs, encouragements, applaudissements, contacts visuels, etc.) diminue le niveau d’anxiété des athlètes. Inversement, l’adoption de comportements négatifs (commentaires négatifs, insultes, rabaissements, gestes d’impatience, etc.) augmente leur niveau d’anxiété.
Les auteurs rapportent aussi que la perception qu’a l’athlète d’une situation et des conséquences qui peuvent y être associées peut varier selon le comportement de l’entraîneur.
L’étude a été menée auprès de 228 athlètes (18,3 ± 3,8 ans; 15 sports) de niveau universitaire ou régional. La collecte de données s’est faite à l’aide de deux questionnaires. Le premier était The Coaching Behavior Scales for Sport (Côté et coll., 1999). Il permet d’étudier les comportements d’entraîneurs sous sept aspects, à savoir : 1) la planification et la préparation d’un programme d’entraînement, 2) la préparation mentale, 3) la fixation d’objectifs, 4) le développement des habiletés techniques, 5) la relation avec les autres, 6) les comportements négatifs et 7) les stratégies en compétition. Le second questionnaire était The Sport Anxiety Scale (Smith, Smoll et Schultz, 1990). Il permet d’apprécier les traits d’anxiété d’athlètes selon les situations du sport, sous sa forme cognitive (inquiétude et perturbation de la concentration) et sa forme somatique.
Les résultats de la recherche indiquent que certains comportements interpersonnels de l’entraîneur ont une valeur prédictive sur le niveau d’anxiété de l’athlète. Les comportements négatifs de l’entraîneur envers ses athlètes augmentent leur anxiété sous quatre aspects : 1) l’anxiété générale, 2) l’anxiété somatique, 3) la concentration (perturbée) et 4) l’inquiétude. De plus, il semble que ces comportements amplifient la perception négative des conséquences liées à une contreperformance. Paradoxalement, ces comportements interpersonnels négatifs sont fréquents, même s’ils sont un vecteur majeur d’anxiété pour l’athlète. Les auteurs soulignent l’importance de mettre en place des routines de compétition et d’utiliser le renforcement positif. En effet, les résultats indiquent qu’avec des stratégies appropriées, les problèmes de concentration et d’inquiétude s’atténuent.
Bref, si l’entraîneur adopte des comportements positifs envers ses athlètes, il est possible 1) de diminuer leur niveau d’anxiété, 2) d’augmenter la qualité de la relation entraîneur-athlète et 3) de corriger la perception des conséquences pouvant découler d’une contreperformance.
Il faudra mener d’autres recherches pour différencier l’impact des comportements de l’entraîneur sur le niveau d’anxiété des athlètes selon les types de sport, le niveau de compétition, les caractéristiques des athlètes, etc. Une meilleure compréhension des comportements particuliers qui influent sur l’anxiété pourrait faciliter le développement de méthodes de travail efficaces.
Les pistes d’actions proposées pour créer un climat interpersonnel positif pour les athlètes, à l’entraînement et en compétition, sont :
• cerner les comportements de l’entraîneur,
• le conscientiser sur l’impact de ses comportements sur le niveau d’anxiété de ses athlètes,
• proposer des routines de compétition connues de tous selon une séquence structurée d’avant compétition (arrivée sur les lieux, alimentation, vestiaire, visualisation, discours, etc.) et de post compétition (retour au calme, massage, debreffage, etc.). Un exemple de routine au vestiaire serait une musique d’équipe à écouter avec les lumières éteintes. Un exemple de routine de discours serait une intervention motivationnelle de quelques secondes à la sortie du vestiaire (Pep talk),
• collaborer avec les athlètes pour fixer des objectifs basés sur une vision commune,
• adopter un comportement calme tout en mettant l’accent sur des rétroactions positives.
Source primaire
Baker J, J Côté et R Hawes (2000) The relationship between coaching behaviours and sport anxiety in athletes, Journal of Science and Medicine in Sport 3(2):110-9.www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1440244000800730
Rédacteur
P.A. Boisvert, M.Sc.(c) et S. Stoloff, PhD, Département des sciences de l’activité physique, UQTRMots-clés
Comportements d’entraîneur, anxiétéLectures suggérées
Hwang S et Y Choi (2016) Data mining in the exploration of stressors among NCAA student athletes, Psychol Rep 119(3):787-803.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27780874
Wang J et B Goldfine (2007) Coaches’ winning psychological strategies for champions, Asian Journal of Exercise & Sports Science 4(1):1-6.
http://digitalcommons.kennesaw.edu/facpubs/2059/
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