S875 - Le café du matin, en réduisant les effets négatifs des rythmes circadiens sur la force musculaire, permet d’atteindre, en début de journée, le niveau de performance des fins d’après-midi
On sait que la performance sportive matinale est négativement affectée par les rythmes circadiens de la température corporelle, de la concentration sanguine de plusieurs hormones, de la pression sanguine, de la fréquence cardiaque, etc. Et ceci vaut tant pour les sports où la force est un déterminant de la performance que pour ceux qui requièrent de l’endurance.
Les études indiquent que la caféine peut améliorer l’endurance et réduire la fatigue musculaire (principalement des muscles des membres inférieurs) dans les efforts sous-maximaux. Dans cette étude, on a voulu déterminer si la caféine pouvait contrecarrer les effets négatifs des rythmes circadiens sur la performance des membres inférieurs et supérieurs.
Douze athlètes très entraînés « en force » ont pris part à trois protocoles où l’on a évalué, entre autres choses, la puissance, la force maximale isométrique volontaire et électriquement stimulée, ainsi que la concentration sanguine d’hormones stéroïdiennes. Chaque protocole comportait les exercices suivants : développé couché, squat, extension du genou et préhension.
• Protocole 1 (P1) : ingestion à 10 h de 3 mg de caféine par kg de poids.
• Protocole 2 (P2) : ingestion à 10 h d’une solution placebo.
• Protocole 3 (P3) : ingestion à 18 h avec ingestion d’une solution placebo.
Résultats
• La performance musculaire était significativement supérieure lors du P3 que lors du P2 (3,0 % pour la force dynamique et 7,5 % pour la puissance musculaire), et lors du P1 que lors du P2 (4,6 % pour la force dynamique et 5,7 % pour la puissance musculaire).
• La vélocité à puissance maximale et la vélocité à charge maximale étaient significativement plus élevées lors du P1 et du P3 que lors du P2 (de 2,7 % à 7,5 % pour la vélocité à puissance maximale, et de 4,6 % à 6,9 % pour la vélocité à charge maximale); il n’y avait aucune différence significative entre P1 et P3.
• Aucune différence ne fut par ailleurs observée entre les trois protocoles pour les exercices de préhension et d’extension volontaire du genou. Toutefois, quand la contraction musculaire a été provoquée à l’aide d’une stimulation électrique, la force des muscles extenseurs du genou a été 16 % plus élevée lors du P1, que lors du P2.
• La caféine n’a provoqué aucun changement (P1 par rapport à P2) sur les concentrations d’hormones stéroïdiennes.
Ces résultats indiquent que l’ingestion de caféine avant une épreuve où la force est grandement sollicitée peut élever la performance jusqu’aux niveaux atteints en fin d’après-midi.
En s’inspirant d’études antérieures et de leurs résultats obtenus lors de tests de stimulation électrique des muscles extenseurs du genou, les auteurs avancent l’hypothèse que la diminution de la force due aux rythmes circadiens est d’origine périphérique, et non centrale, et que la caféine a une action (locale) sur l’activation des unités motrices musculaires. Il faudra d’autres études pour confirmer ces hypothèses.
À noter que à la suite de l’ingestion de caféine, 8,3 % des participants ont rapporté des problèmes gastro-intestinaux, et 16,6 % une augmentation de l’excrétion urinaire. Tous les sujets étaient cependant de faibles consommateurs de caféine (= 60 mg/jour).
Les études indiquent que la caféine peut améliorer l’endurance et réduire la fatigue musculaire (principalement des muscles des membres inférieurs) dans les efforts sous-maximaux. Dans cette étude, on a voulu déterminer si la caféine pouvait contrecarrer les effets négatifs des rythmes circadiens sur la performance des membres inférieurs et supérieurs.
Douze athlètes très entraînés « en force » ont pris part à trois protocoles où l’on a évalué, entre autres choses, la puissance, la force maximale isométrique volontaire et électriquement stimulée, ainsi que la concentration sanguine d’hormones stéroïdiennes. Chaque protocole comportait les exercices suivants : développé couché, squat, extension du genou et préhension.
• Protocole 1 (P1) : ingestion à 10 h de 3 mg de caféine par kg de poids.
• Protocole 2 (P2) : ingestion à 10 h d’une solution placebo.
• Protocole 3 (P3) : ingestion à 18 h avec ingestion d’une solution placebo.
Résultats
• La performance musculaire était significativement supérieure lors du P3 que lors du P2 (3,0 % pour la force dynamique et 7,5 % pour la puissance musculaire), et lors du P1 que lors du P2 (4,6 % pour la force dynamique et 5,7 % pour la puissance musculaire).
• La vélocité à puissance maximale et la vélocité à charge maximale étaient significativement plus élevées lors du P1 et du P3 que lors du P2 (de 2,7 % à 7,5 % pour la vélocité à puissance maximale, et de 4,6 % à 6,9 % pour la vélocité à charge maximale); il n’y avait aucune différence significative entre P1 et P3.
• Aucune différence ne fut par ailleurs observée entre les trois protocoles pour les exercices de préhension et d’extension volontaire du genou. Toutefois, quand la contraction musculaire a été provoquée à l’aide d’une stimulation électrique, la force des muscles extenseurs du genou a été 16 % plus élevée lors du P1, que lors du P2.
• La caféine n’a provoqué aucun changement (P1 par rapport à P2) sur les concentrations d’hormones stéroïdiennes.
Ces résultats indiquent que l’ingestion de caféine avant une épreuve où la force est grandement sollicitée peut élever la performance jusqu’aux niveaux atteints en fin d’après-midi.
En s’inspirant d’études antérieures et de leurs résultats obtenus lors de tests de stimulation électrique des muscles extenseurs du genou, les auteurs avancent l’hypothèse que la diminution de la force due aux rythmes circadiens est d’origine périphérique, et non centrale, et que la caféine a une action (locale) sur l’activation des unités motrices musculaires. Il faudra d’autres études pour confirmer ces hypothèses.
À noter que à la suite de l’ingestion de caféine, 8,3 % des participants ont rapporté des problèmes gastro-intestinaux, et 16,6 % une augmentation de l’excrétion urinaire. Tous les sujets étaient cependant de faibles consommateurs de caféine (= 60 mg/jour).
Source primaire
Mora-Rodríguez R et coll. (2012) Caffeine ingestion reverses the circadian rhythm effects on neuromuscular performance in highly resistance-trained men PloS One 7(4):e33807.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22496767
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Café, Caféine, rythmes circadiens, force musculaire, musculation, ChronobiologieLectures suggérées
Mora-Rodríguez R et coll. (2015) Improvements on neuromuscular performance with caffeine ingestion depend on the time of day J Sci Med Sport 18(3):338-42.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24816164
Pallarés JG et coll. (2013) Neuromuscular responses to incremental caffeine doses: Performance and sides effects Med Sci Sports Exerc 45(11):2184-92.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23669879
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