S825 - Quels sont les déterminants de la performance au sprint cycliste?
Il faut réunir plusieurs qualités pour être un bon sprinter cycliste : puissance, vélocité, technique, sens tactique, etc. Certaines disciplines nécessitent un effort unique (BMX, Keirin et contre-la-montre sur piste), alors que d’autres exigent en plus une capacité à faire plusieurs sprints (ex. : course aux points, match sprint). Dans les deux cas, la littérature sur le sujet est assez récente, tout comme les technologies associées à la mesure et à l’analyse de la puissance de pédalage. Cet article présente des observations tirées d’une revue de littérature sur le sprint cycliste, susceptibles d’orienter l’entraînement des sprinters, qu’ils soient routiers ou pistards.
- La capacité à générer une puissance élevée est déterminée par plusieurs facteurs : la
fréquence de pédalage, le volume musculaire, la distribution des fibres à contraction lente et
rapide, la position sur le vélo et l’état de fatigue du cycliste.
- Pour un effort en position assise effectué à cadence élevée (ex. 120 rpm), la puissance
générée est transférée aux différentes articulations dans les proportions suivantes : genou,
49 %, hanche, 32 %, et cheville, 9 %. Ensemble, la contribution des muscles vaste médial et
vaste latéral représente 70 % de la variance de la puissance mesurée. Des exercices de
musculation faisant appel à ces muscles pourraient ainsi améliorer la performance.
- La plupart des cyclistes optent pour une position debout lors de l’accélération initiale, puis assise
lorsque leur vitesse de pointe est atteinte. Dans un effort maximal de 30 secondes (ex. : test
de Wingate), le pédalage en position debout est associé à une puissance 8 % plus élevée
qu’en position assise. La puissance additionnelle serait attribuable à l’augmentation de la
puissance transférée par les membres supérieurs à l’articulation de la hanche, d’où l’importance
de renforcer les muscles des membres supérieurs, notamment les muscles stabilisateurs.
- Dans un sprint avec départ arrêté (ex. : 500 m et 1000 m contre la montre), la puissance
développée tout au long de l’accélération est cruciale. Toutefois, la vitesse de pointe pendant
un sprint lancé à haute vitesse dépend davantage de la capacité à vaincre la résistance de l’air,
d’où l’importance de l’aérodynamisme.
- Chez un sprinter victorieux au Tour de France, on a observé : une puissance moyenne de
926 watts pendant 14 secondes, un pic de puissance à 1097 watts, et ce, au terme de
5,5 heures de course. Les trois dernières minutes ont été effectuées à une puissance
moyenne de 490 watts, et les 64 dernières secondes à 600 watts. À titre de comparaison, la
puissance maximale de pistards d’élite (match sprint) peut atteindre environ 1940 watts.
Bref, la performance au sprint nécessite un entraînement intensif axé sur le développement des qualités physiques associées à la puissance et à la vitesse, sans toutefois négliger les autres facteurs tels que l’aérodynamisme.
- La capacité à générer une puissance élevée est déterminée par plusieurs facteurs : la
fréquence de pédalage, le volume musculaire, la distribution des fibres à contraction lente et
rapide, la position sur le vélo et l’état de fatigue du cycliste.
- Pour un effort en position assise effectué à cadence élevée (ex. 120 rpm), la puissance
générée est transférée aux différentes articulations dans les proportions suivantes : genou,
49 %, hanche, 32 %, et cheville, 9 %. Ensemble, la contribution des muscles vaste médial et
vaste latéral représente 70 % de la variance de la puissance mesurée. Des exercices de
musculation faisant appel à ces muscles pourraient ainsi améliorer la performance.
- La plupart des cyclistes optent pour une position debout lors de l’accélération initiale, puis assise
lorsque leur vitesse de pointe est atteinte. Dans un effort maximal de 30 secondes (ex. : test
de Wingate), le pédalage en position debout est associé à une puissance 8 % plus élevée
qu’en position assise. La puissance additionnelle serait attribuable à l’augmentation de la
puissance transférée par les membres supérieurs à l’articulation de la hanche, d’où l’importance
de renforcer les muscles des membres supérieurs, notamment les muscles stabilisateurs.
- Dans un sprint avec départ arrêté (ex. : 500 m et 1000 m contre la montre), la puissance
développée tout au long de l’accélération est cruciale. Toutefois, la vitesse de pointe pendant
un sprint lancé à haute vitesse dépend davantage de la capacité à vaincre la résistance de l’air,
d’où l’importance de l’aérodynamisme.
- Chez un sprinter victorieux au Tour de France, on a observé : une puissance moyenne de
926 watts pendant 14 secondes, un pic de puissance à 1097 watts, et ce, au terme de
5,5 heures de course. Les trois dernières minutes ont été effectuées à une puissance
moyenne de 490 watts, et les 64 dernières secondes à 600 watts. À titre de comparaison, la
puissance maximale de pistards d’élite (match sprint) peut atteindre environ 1940 watts.
Bref, la performance au sprint nécessite un entraînement intensif axé sur le développement des qualités physiques associées à la puissance et à la vitesse, sans toutefois négliger les autres facteurs tels que l’aérodynamisme.
Source primaire
Martin JC et coll. (2007) Understanding sprint-cycling performance: The integration of muscle power, resistance and modeling. Int J Sports Physiol Perform 2(1):5-21.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19255451
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Sprint, capacité anaérobie, puissance, vélocitéLectures suggérées
Ditroilo M et coll. (2011) Effects of fatigue on muscle stiffness and intermittent sprint. Med Sci Sports Exerc 43(5):837-45.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20962682
Stone MH et coll. (2004) The importance of isometric maximum strength and peak rate of force development in sprint cycling. J Strength Cond Res 18(4):878-84.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15574097
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