Le but de l’étude était de vérifier les trois hypothèses suivantes : l’entraînement des muscles respiratoires : 1) prolonge le temps avant la fatigue dans un test d’efforts intermittents (le Yo-Yo Intermittent Recovery Test); 2) réduit la fatigue respiratoire postexercice; 3) réduit la perception de dyspnée associée à l’exercice.

Vingt-sept joueurs de soccer ont été séparés en un groupe témoin et un groupe expérimental. Ce dernier devait faire 30 inspirations contre une résistance offerte par un appareil commercial conçu pour l’entraînement des muscles inspiratoires, 2 fois par jour, 5 jours par semaine pendant 5 semaines. Les participants du groupe expérimental étaient encouragés à augmenter progressivement la résistance de l’appareil, le groupe témoin n’a fait aucun entraînement spécifique des muscles respiratoires.

L’entraînement des muscles respiratoires a permis aux participants du groupe expérimental d’améliorer significativement leurs performances au test d’effort intermittent. Ils ont également amélioré la force de leurs muscles respiratoires. Cependant, la perception de dyspnée et de la fatigue des muscles respiratoires n’était pas différente après la période d’entraînement des muscles respiratoires, ni chez les participants du groupe témoin.

Jusqu’à présent, les études sur l’entraînement des muscles respiratoires portaient majoritairement sur la performance en endurance. Les résultats de la présente étude démontrent qu’un entraînement des muscles respiratoires permet également une amélioration de la performance dans les efforts intermittents. Il pourrait donc être intéressant d’intégrer ce type d’entraînement dans les sports demandant des efforts intermittents.