S789 - Lors d’un exercice de squat, une réduction de l’amplitude de mouvement en dorsiflexion plantaire peut mener à un mauvais alignement des genoux et accroître le risque de blessure.
L’exécution du squat exige un recrutement et une coordination simultanée de plusieurs groupes musculaires. Le valgus (déplacement médial ou vers la ligne médiane du corps) parfois observé aux genoux est souvent associé à un manque de force des muscles fessiers. La mobilité des chevilles pourrait également jouer un rôle important dans la stabilité du genou, non seulement dans la cinématique des membres inférieurs dans les plans frontal et sagittal, mais également dans leur activation musculaire.
Afin de vérifier l’hypothèse qu’une amplitude réduite de mouvement à la cheville pouvait altérer la cinématique et l’activation du membre inférieur, 29 participants ont effectué 7 répétitions de squat dans deux conditions : les pieds à plat au sol et les pieds sur une planche inclinée de 12 degrés (dorsiflexion aux chevilles). Cette dernière condition visait simuler un manque de flexibilité des gastrocnémiens et du soléaire et, par conséquent, de limiter l’amplitude articulaire de la cheville en dorsiflexion. Dans les deux conditions, des marqueurs réfléchissants placés aux centres articulaires ont permis d’effectuer une analyse cinématique tridimensionnelle. Des électrodes positionnées sur les muscles de la jambe dominante ont également permis de mesurer leur niveau d’activation par électromyographie.
Les résultats obtenus ont permis d’observer une amplitude accrue du valgus d’environ 1° (3.4 à 4.1°) et une réduction de la flexion des genoux de 15° (96.7 à 81.1°) avec le plan incliné. Ceux-ci correspondent, respectivement, à des différences d’environ +20 et -16% en comparaison avec la situation pieds plats au sol. De plus, l’activation des quadriceps est atténuée et celle des soléaires accrue lorsque la mobilité des chevilles est réduite (plan incliné), suggérant une compensation des muscles de la cheville ayant une amplitude de mouvement réduite. Dans leur ensemble, ces résultats portent les auteurs à croire que ces adaptations pourraient accroître les risques de blessures au genou lorsque la mobilité de la cheville est réduite.
Sachant que le squat est un exercice couramment pratiqué et qu’il peut être utilisé dans la préparation physique de plusieurs sportifs afin d’améliorer leur performance, il est intéressant de connaître les facteurs pouvant influencer les risques de blessures associés à son exécution. Ainsi, d’entraîner la flexibilité des fléchisseurs plantaires lorsqu’un manque de mobilité en dorsiflexion est constaté pourrait être bénéfique afin de réduire le risque de blessure.
Afin de vérifier l’hypothèse qu’une amplitude réduite de mouvement à la cheville pouvait altérer la cinématique et l’activation du membre inférieur, 29 participants ont effectué 7 répétitions de squat dans deux conditions : les pieds à plat au sol et les pieds sur une planche inclinée de 12 degrés (dorsiflexion aux chevilles). Cette dernière condition visait simuler un manque de flexibilité des gastrocnémiens et du soléaire et, par conséquent, de limiter l’amplitude articulaire de la cheville en dorsiflexion. Dans les deux conditions, des marqueurs réfléchissants placés aux centres articulaires ont permis d’effectuer une analyse cinématique tridimensionnelle. Des électrodes positionnées sur les muscles de la jambe dominante ont également permis de mesurer leur niveau d’activation par électromyographie.
Les résultats obtenus ont permis d’observer une amplitude accrue du valgus d’environ 1° (3.4 à 4.1°) et une réduction de la flexion des genoux de 15° (96.7 à 81.1°) avec le plan incliné. Ceux-ci correspondent, respectivement, à des différences d’environ +20 et -16% en comparaison avec la situation pieds plats au sol. De plus, l’activation des quadriceps est atténuée et celle des soléaires accrue lorsque la mobilité des chevilles est réduite (plan incliné), suggérant une compensation des muscles de la cheville ayant une amplitude de mouvement réduite. Dans leur ensemble, ces résultats portent les auteurs à croire que ces adaptations pourraient accroître les risques de blessures au genou lorsque la mobilité de la cheville est réduite.
Sachant que le squat est un exercice couramment pratiqué et qu’il peut être utilisé dans la préparation physique de plusieurs sportifs afin d’améliorer leur performance, il est intéressant de connaître les facteurs pouvant influencer les risques de blessures associés à son exécution. Ainsi, d’entraîner la flexibilité des fléchisseurs plantaires lorsqu’un manque de mobilité en dorsiflexion est constaté pourrait être bénéfique afin de réduire le risque de blessure.
Source primaire
Macrum, E., Robert Bell, D., Boling, M., Lewek, M., & Padua, D. (2012). Effect of Limiting Ankle-Dorsiflexion Range of Motion on Lower Extremity Kinematics and Muscle-Activation Patterns During a Squat. Journal of Sport Rehabilitation, 21(2), 144-150. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22622377Rédacteur
Frédérique Thibodeau-Lefebvreétudiante au B.Sc. au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal.
Éditeur
Jonathan Tremblay,Ph.D., professeur au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Mots-clés
électromyographie, cinématique membres inférieurs, valgus dynamique du genouLectures suggérées
Fong, C. M., Blackburn, J. T., Norcross, M. F., McGrath, M., & Padua, D. A. (2011). Ankle-dorsiflexion range of motion and landing biomechanics. Journal of Athletic Training, 46(1), 5. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21214345Walsh, M., Boling, M. C., McGrath, M., Blackburn, J. T., & Padua, D. A. (2012). Lower Extremity Muscle Activation and Knee Flexion During a Jump-Landing Task. Journal of Athletic Training, 47(4), 406-413. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22889656
Ajouter à mes favoris Haut de page