S756 - L’entraînement par intervalles de haute intensité en course à pied améliore le VO2max et la performance au contre-la-montre cycliste
En cyclisme, l’efficacité de pédalage, exprimée par un faible coût en oxygène pour pédaler à une intensité donnée et, surtout, la consommation maximale d’oxygène (VO2max), sont deux déterminants majeurs de la performance au contre-la-montre. On recommande communément un grand volume d’entraînement à vélo d’intensité moyenne pour développer et maintenir l’efficacité de pédalage. Cependant, c’est l’entraînement par intervalles de haute intensité qui est idéal pour améliorer le VO2max (Helgerud et coll. 2007).
Ainsi, on a voulu savoir si une diminution du volume total d’entraînement et une augmentation du volume d’entraînement de haute intensité permettraient d’augmenter la performance au contre-la-montre chez un cycliste senior de calibre national.
On a donc suivi un cycliste d’élite durant deux saisons. Lors de la première saison, le cycliste a suivi son entraînement conventionnel, avec un grand volume d’entraînement à intensité moyenne et peu d’entraînements intermittents de haute intensité. En préparation à sa deuxième saison, on a diminué de 10 % le volume total d’entraînement et de 61 % le volume d’entraînement à vélo, mais en augmentant de 41 % le volume d’entraînement à intensité élevée (90-95 % de la fréquence cardiaque maximale ou FCmax) effectué à vélo et en course à pied.
Notamment, on a soumis le cycliste à deux périodes intensives d’entraînement par intervalles en course à pied, soit une première période de 14 séances d’entraînement par intervalles de haute intensité, en 9 jours, en novembre; et une période de 15 séances en 10 jours, en janvier. Entre ces deux périodes, trois séances d’entraînement par intervalles de haute intensité étaient exécutées chaque semaine à vélo ou en course à pied. Les séances d’entraînement par intervalles inclues dans les blocs étaient exécutées en course à pied sur un tapis roulant, avec pente positive. Les répétitions de 4 minutes à 90-95 % de la FCmax étaient séparées par 3 minutes de course à 70 % de la FCmax.
Le VO2max à vélo et en course à pied a été mesuré au début du mois de novembre et à la fin de février. L’efficacité de pédalage a aussi été mesurée avant la première saison et, un an plus tard, après l’entraînement présaison de plus haute intensité. Les tests et les entraînements sur vélo se déroulaient sur un ergocycle étalonné.
Entre novembre et février de la deuxième année, le VO2max avait augmenté de 14,0 % et la performance au contre-la-montre de 14,9 %. Malgré une diminution du volume total d’entraînement et du volume d’entraînement sur vélo, il n’y a pas eu de diminution de l’efficacité de pédalage.
Ainsi, il serait possible d’améliorer le VO2max et la performance au contre-la-montre chez des cyclistes d’élite en réduisant leur volume total d’entraînement, en augmentant leur volume d’entraînement par intervalles de haute intensité à vélo et en course à pied.
Des périodes d’entraînement par intervalles intensif pourraient être appropriées chez les athlètes de haut niveau qui désirent améliorer leur VO2max. Toutefois, cette méthode augmente le risque de surentraînement et de blessure et des conditions de récupération optimales doivent être prévues après de telles périodes intensives.
N’ayant été réalisé qu’avec un seul sujet, on ne sait pas si les résultats de cette recherche peuvent être généralisés. L’intensité des fractions d’efforts a été mesurée à l’aide de la fréquence cardiaque, un indice peu précis, particulièrement à très haute intensité. Finalement, il serait intéressant de voir si un entraînement par intervalles encore plus intense, voire supramaximal, améliorerait encore davantage le VO2max et la performance en cyclisme.
Ainsi, on a voulu savoir si une diminution du volume total d’entraînement et une augmentation du volume d’entraînement de haute intensité permettraient d’augmenter la performance au contre-la-montre chez un cycliste senior de calibre national.
On a donc suivi un cycliste d’élite durant deux saisons. Lors de la première saison, le cycliste a suivi son entraînement conventionnel, avec un grand volume d’entraînement à intensité moyenne et peu d’entraînements intermittents de haute intensité. En préparation à sa deuxième saison, on a diminué de 10 % le volume total d’entraînement et de 61 % le volume d’entraînement à vélo, mais en augmentant de 41 % le volume d’entraînement à intensité élevée (90-95 % de la fréquence cardiaque maximale ou FCmax) effectué à vélo et en course à pied.
Notamment, on a soumis le cycliste à deux périodes intensives d’entraînement par intervalles en course à pied, soit une première période de 14 séances d’entraînement par intervalles de haute intensité, en 9 jours, en novembre; et une période de 15 séances en 10 jours, en janvier. Entre ces deux périodes, trois séances d’entraînement par intervalles de haute intensité étaient exécutées chaque semaine à vélo ou en course à pied. Les séances d’entraînement par intervalles inclues dans les blocs étaient exécutées en course à pied sur un tapis roulant, avec pente positive. Les répétitions de 4 minutes à 90-95 % de la FCmax étaient séparées par 3 minutes de course à 70 % de la FCmax.
Le VO2max à vélo et en course à pied a été mesuré au début du mois de novembre et à la fin de février. L’efficacité de pédalage a aussi été mesurée avant la première saison et, un an plus tard, après l’entraînement présaison de plus haute intensité. Les tests et les entraînements sur vélo se déroulaient sur un ergocycle étalonné.
Entre novembre et février de la deuxième année, le VO2max avait augmenté de 14,0 % et la performance au contre-la-montre de 14,9 %. Malgré une diminution du volume total d’entraînement et du volume d’entraînement sur vélo, il n’y a pas eu de diminution de l’efficacité de pédalage.
Ainsi, il serait possible d’améliorer le VO2max et la performance au contre-la-montre chez des cyclistes d’élite en réduisant leur volume total d’entraînement, en augmentant leur volume d’entraînement par intervalles de haute intensité à vélo et en course à pied.
Des périodes d’entraînement par intervalles intensif pourraient être appropriées chez les athlètes de haut niveau qui désirent améliorer leur VO2max. Toutefois, cette méthode augmente le risque de surentraînement et de blessure et des conditions de récupération optimales doivent être prévues après de telles périodes intensives.
N’ayant été réalisé qu’avec un seul sujet, on ne sait pas si les résultats de cette recherche peuvent être généralisés. L’intensité des fractions d’efforts a été mesurée à l’aide de la fréquence cardiaque, un indice peu précis, particulièrement à très haute intensité. Finalement, il serait intéressant de voir si un entraînement par intervalles encore plus intense, voire supramaximal, améliorerait encore davantage le VO2max et la performance en cyclisme.
Source primaire
Støren O et coll. (2011) Improved VO2max and time trial performance with more high aerobic intensity interval training and reduced training volume; A case study on an elite national cyclist. J Strenght Cond Res (sous presse)www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22124353
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Entraînement par intervalles, Cyclisme, haute intensité, entraînement complémentaire, cross-trainingLectures suggérées
Helgerud J et coll. (2007) Aerobic high-intensity intervals improve VO2max more than moderate training. Med Sci Sports Exerc 39:665-71.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17414804
Thibault G (2009) Entraînement cardio. Sports d'endurance et performance, Vélo Québec Éditions; Collection Géo Plein Air, 264 pp. www.velo.qc.ca/fr/publication.php?id=4232009
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