S754 - Un volume supérieur d’entraînement à intensité élevée permet d’augmenter le VO2max et d’améliorer la performance au sprint en ski de fond
En général, l’entraînement des skieurs de fond comprend un grand volume à intensité faible ou moyenne et un petit volume à haute intensité. Or, on peut raisonnablement penser que la performance en sprint en ski de fond (de durée semblable aux épreuves de kayak ou d’aviron, par exemple) dépend fortement du VO2max. Par ailleurs, plusieurs études récentes indiquent que l’entraînement à haute intensité a un effet plus important sur le VO2max que l’entraînement continu lent (voir lectures suggérées). Ainsi, une augmentation du volume d’entraînement à haute intensité chez les skieurs de fond devrait se traduire par une augmentation du VO2max et une amélioration de la performance au sprint.
On a donc regroupé 15 skieurs juniors d’élite en deux groupes. Durant huit semaines, les sept skieurs du groupe expérimental ont exécuté un grand volume d’entraînement de haute intensité, alors que les huit skieurs du groupe témoin suivaient un entraînement plus traditionnel. Au cours des huit semaines de l’étude, tous les sujets ont accompli un volume total d’entraînement semblable et la majorité des entraînements ont été réalisés en ski à roulettes ou en course à pied avec bâtons. Les sujets du groupe expérimental ont accompli un volume d’entraînement à intensité élevée (85 % à 92 % de la FCmax) près de trois fois supérieur à celui du groupe témoin.
Au début et à la fin des huit semaines de l’étude, les skieurs ont pris part à une série de tests : une course de 1,5 km en ski à roulettes (pas de patin) et un test d’évaluation du VO2max avec mesure des échanges gazeux en course à pied, sur tapis roulant.
Tous les skieurs du groupe expérimental ont amélioré leur performance au sprint, contre un seul sujet du groupe témoin. Les autres sujets du groupe témoin ont vu leur performance au sprint inchangée ou réduite suite aux huit semaines d’entraînement. Le VO2max a augmenté chez tous les skieurs du groupe expérimental, en moyenne de 4 %, alors qu’il n’a pas changé de façon significative chez les skieurs du groupe témoin.
Ainsi, les résultats de cette recherche soutiennent l’idée que le VO2max est un déterminant important de la performance au sprint en ski de fond chez les skieurs d’élite. Dans l’étude, la corrélation entre le VO2max et la performance au sprint était supérieure lorsque le VO2max était exprimé en L/min plutôt qu’en ml/kg/min. Les chercheurs croient que ce serait du au faible dénivelé du parcours et aux grandes vitesses atteintes durant le sprint, favorisant ainsi les skieurs ayant une plus grande masse musculaire.
L’étude révèle pour la première fois les effets positifs d’un grand volume d’entraînement à intensité élevée sur la performance en ski de fond.
Toutefois, d’autres facteurs pourraient influer sur la performance en sprint en ski de fond, notamment l’aptitude anaérobie et l’efficacité de la gestuelle. Seul le volume à une intensité correspondant à 85 % à 92 % de la FCmax a été augmenté dans le groupe expérimental. Or, certaines études indiquent qu’un entraînement à des intensités encore plus élevées a des effets encore plus prononcés sur le VO2max et la performance Jusqu’à maintenant, aucune étude de ce type n’a été réalisée avec des skieurs de fond.
On a donc regroupé 15 skieurs juniors d’élite en deux groupes. Durant huit semaines, les sept skieurs du groupe expérimental ont exécuté un grand volume d’entraînement de haute intensité, alors que les huit skieurs du groupe témoin suivaient un entraînement plus traditionnel. Au cours des huit semaines de l’étude, tous les sujets ont accompli un volume total d’entraînement semblable et la majorité des entraînements ont été réalisés en ski à roulettes ou en course à pied avec bâtons. Les sujets du groupe expérimental ont accompli un volume d’entraînement à intensité élevée (85 % à 92 % de la FCmax) près de trois fois supérieur à celui du groupe témoin.
Au début et à la fin des huit semaines de l’étude, les skieurs ont pris part à une série de tests : une course de 1,5 km en ski à roulettes (pas de patin) et un test d’évaluation du VO2max avec mesure des échanges gazeux en course à pied, sur tapis roulant.
Tous les skieurs du groupe expérimental ont amélioré leur performance au sprint, contre un seul sujet du groupe témoin. Les autres sujets du groupe témoin ont vu leur performance au sprint inchangée ou réduite suite aux huit semaines d’entraînement. Le VO2max a augmenté chez tous les skieurs du groupe expérimental, en moyenne de 4 %, alors qu’il n’a pas changé de façon significative chez les skieurs du groupe témoin.
Ainsi, les résultats de cette recherche soutiennent l’idée que le VO2max est un déterminant important de la performance au sprint en ski de fond chez les skieurs d’élite. Dans l’étude, la corrélation entre le VO2max et la performance au sprint était supérieure lorsque le VO2max était exprimé en L/min plutôt qu’en ml/kg/min. Les chercheurs croient que ce serait du au faible dénivelé du parcours et aux grandes vitesses atteintes durant le sprint, favorisant ainsi les skieurs ayant une plus grande masse musculaire.
L’étude révèle pour la première fois les effets positifs d’un grand volume d’entraînement à intensité élevée sur la performance en ski de fond.
Toutefois, d’autres facteurs pourraient influer sur la performance en sprint en ski de fond, notamment l’aptitude anaérobie et l’efficacité de la gestuelle. Seul le volume à une intensité correspondant à 85 % à 92 % de la FCmax a été augmenté dans le groupe expérimental. Or, certaines études indiquent qu’un entraînement à des intensités encore plus élevées a des effets encore plus prononcés sur le VO2max et la performance Jusqu’à maintenant, aucune étude de ce type n’a été réalisée avec des skieurs de fond.
Source primaire
Sandbakk Ø et coll. (2012) Endurance training and sprint performance in elite junior cross-country skiers. J Strenght Cond Res 25(5):1299-305.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21081854
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
ski de fond, Sprint, VO2max, intensité élevéeLectures suggérées
Burgomaster KA et coll. (2006) Effect of short-term sprint interval training on human skeletal muscle carbohydrate metabolism during exercise and time-trial performance. Journal of Applied Physiology 100:2041-47.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16469933
Hazell TJ et coll. (2010) 10 or 30-s sprint interval training bouts enhance both aerobic and anaerobic performance. European Journal of Applied Physiology 110:153-60.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20424855
Thibault G (2010) Et maintenant le nano-entraînement! Sport et Vie 120:16-21.
www.sport-et-vie.com/numero-120/ameliorez-vo2-max-sprintant/nano-entrainement.27134.php#article_27134
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