S568 - En musculation, faire des séries jusqu'au point de rupture n'apporte aucun bénéfice supplémentaire sur le plan de l'endurance musculaire

Plusieurs entraîneurs croient que pour faire des gains en musculation, il est nécessaire d’atteindre le point de rupture à chaque série. Mais cela s’accompagne d’un risque accru de blessures et de surentraînement. La présente recherche suggère qu’à volume et intensité équivalents, l’entraînement au point de rupture n’améliore pas davantage l’endurance musculaire.

Deux groupes de sujets ont effectué un entraînement en circuit des membres inférieurs, comprenant les exercices suivants : flexion des jambes, squat et extension des jambes. Le groupe point de rupture, a effectué 3 séries de 13 à 15 répétitions maximales alors que le groupe sans point de rupture a effectué 4 séries de 10 à 12 répétitions sous-maximales, et ce pendant 6 semaines. L’endurance musculaire, avant et après le programme, a été mesurée par le travail concentrique total, lors de séances d’évaluation.

L’endurance musculaire a augmenté de façon significative chez les deux groupes, mais sans différence entre ceux-ci. Cette observation suggère donc qu’il n’y aurait aucun bénéfice supplémentaire à s’entraîner au point de rupture. Le volume d’entraînement total est donc à privilégier, chez les athlètes désirant améliorer leur endurance musculaire. Chez ceux qui souhaitent développer à la fois l’endurance et la puissance musculaires (à prédominance « force » ou « vitesse »), il est possible que les séries jusqu’au point de rupture conservent leur valeur.

Source primaire

Willardson M et coll. (2008) Effect of short-term failure versus nonfailure training on lower body muscular endurance Int J Sports Phys Perf 3:279-93.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19211941?

Rédacteur

Joanie Caron
B.Sc.,kinésiologie; étudiante à la maîtrise

Éditeur

Guy Thibault
Ph. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec

Mots-clés

Endurance musculaire, squat, musculation, point de rupture

Lectures suggérées

Izquierdo M et coll. (2006) Differential effects of strength training leading to failure versus not to failure on hormonal responses, strength and muscle power increases J Appl Physiol100:1647-56.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16410373?

Rooney KJ et coll. (1994) Fatigue contributes to the strength training stimulus Med Sci Sports Exerc26:1160-4.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7808251?

Sports ciblés

Tous les sports où l’endurance musculaire est l’un des déterminants de la performance

Imprimer Ajouter à mes favoris Haut de page


© Institut national du sport du Québec,