T20 - Quelques règles à suivre dans le cadre de l’entraînement combiné Force/endurance

La condition physique est composée essentiellement des qualités de force, vitesse, endurance, souplesse et coordination. Pour l’améliorer, les entraîneurs doivent mener de front un entraînement des 5 éléments précédemment cités.

Cependant, l’entraînement simultané de deux ou plusieurs composantes au sein d’un même microcycle peut nuire au développement d’une de ces qualités, contrairement au cas où elle aurait été travaillée isolément : on parle alors d’effet d’interférence.

le type et l’intensité de l’entraînement aérobie,

le type et l’intensité de l’entraînement de force,

l’ordre dans lequel ces 2 entraînements sont exécutés,

la condition physique et l’âge des athlètes,

l’incapacité du muscle à s’adapter de manière optimale à deux entraînements différents, due à la sollicitation simultanée des filières énergétiques au cours d’une même séance,

la fatigue musculaire issue d’un entraînement précédent.

Scientifiquement, il s’est avéré que l’entraînement d’endurance (qualités aérobies) exercé en même temps que celui de la force pourrait avoir moins de profit en gain de force que si cette dernière était sollicitée seule. Par contre, le travail de force ne nuirait pas à un travail d’endurance.

La fatigue musculaire causée par l’entraînement aérobie pourrait être responsable de la diminution de la quantité (nombre de séries et de répétitions) et de la qualité requises pour l’entraînement de la force. Cela impose donc une gestion adaptée des périodes de récupération. On sait par exemple, que la quantité possible d’entraînement de la force sur des groupes musculaires est réduite pendant les huit heures qui suivent un entraînement d’endurance. Cette période correspond à une reconstitution des réserves de glycogène musculaire. En fait, cet entraînement réduit altère les gains de force, mais aussi l’amélioration de la vitesse et de la puissance musculaire, car il ne représente pas les conditions optimales d’efficacité.

Plusieurs principes seraient à prendre en compte pour mener à bien ces entraînements combinés. Ils s’inscrivent dans le développement des effets différents de l’entraînement selon leur nature : 12 à 24 heures pour un travail d’endurance et de 24 à 72 heures pour un travail de force.

D’une manière générale, dans le cas d’un travail de forte intensité sur un groupe musculaire, respecter un délai de 24 à 48 heures. (Pour les séances intercalaires, solliciter des muscles différents ou réduire le volume d’entraînement).

Dans le cas d’une séance d’entraînement d’endurance, suivie d’une séance d’entraînement de la force : le premier entraînement (endurance) doit se faire à faible intensité, mais à volume important, et respecter un délai de 8 heures entre les deux séances qui solliciteront des muscles différents.

Dans le cas d’une séance d’entraînement de force, suivie d’une séance d’entraînement d’endurance : le deuxième entraînement (endurance) doit être réduit (durée de 45 minutes au maximum avec une intensité de 70 % de la VO2) et porter sur des muscles différents.

Source primaire

Wenger H, Sporer. L'effet d'interférence : un facteur déterminant lors de l'entraînement des diverses composantes de la condition physique. Entrainfo 2001; 7, 20-21.

Rédacteur

1.Chebbi R. 2.Dipama/Compaore D. 3. Duvalsaint W. 4. Traore
1 Entr. natio. Volley Ball ,Tunisie - 2. Entr. natio. adj. Volley Ball, Burkina Faso - 3. Entr. natio. Volley Ball , Haiti - 4. Entr. natio. Sprint, Mali.

Éditeur

Chantalle Thépaut-Mathieu
Docteur es sciences, chef du département des sciences du sport, INSEP
http://sciences.campus-insep.com

Mots-clés

Aérobie, entraînement-endurance, fatigue, intensité-de-l'effort, musculation, analyse de la performance.

Lectures suggérées

Pradet M. La préparation physique. 1996; Insep-Publications

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