T27 - Dix jours d'entraînement à la chaleur pour s'acclimater
Pour maximiser leur performance, les athlètes ont avantage à s’entraîner dans des conditions semblables à celles de la compétition pour laquelle ils se préparent. Il est donc fortement suggéré à ceux qui participeront à une compétition dans un environnement chaud et sec ou chaud et humide de faire préalablement un stage d’acclimatation dans un environnement semblable. En plus d’améliorer la performance, cette stratégie limiterait le risque de souffrir d’un malaise dû à la chaleur. Voici des moyens pratiques pour bien se préparer pour une compétition qui doit avoir lieu dans un environnement particulièrement chaud.
Après environ une dizaine de jours d’entraînement à la chaleur, la capacité à la dissiper aura beaucoup augmentée. Puisque l’acclimatation est différente selon qu’on s’entraîne dans un environnement sec ou humide, on devra toujours choisir les conditions les plus semblables à ceux de la compétition pour laquelle l’athlète se prépare.
La principale adaptation physiologique survenant après quelques jours d’entraînement à la chaleur est l’augmentation du volume de sang qui circule dans les vaisseaux. Chez l’athlète acclimaté, la perfusion de sang à la peau est plus grande, ce qui facilite l’élimination de la chaleur par conduction (le sang est plus chaud que l’air) et la sensation d’effort est moins grande. Dans un environnement chaud et sec, l’évaporation de la sueur est le principal moyen physiologique permettant d’éviter la surchauffe.
Pendant une période d’acclimatation à la chaleur, la plupart des adaptations physiologiques atteignent un plateau après les deux premières semaines; par contre, les athlètes s’entraînant pendant une plus longue période obtiendront des taux de production de sueur plus hauts. Ceci constitue un avantage dans des conditions de chaleur sèche. Mais dans un environnement chaud et humide, produire plus de sueur n’est pas un avantage, car elle s’évapore moins.
Éviter de revenir dans un environnement froid
L’aptitude à réaliser de bonnes performances dans un environnement chaud diminue jusqu’à 50 % après une semaine passée dans un environnement tempéré. S’ils doivent retourner dans un endroit plus frais, les athlètes ont avantage à porter des vêtements supplémentaires lors de séances d’entraînement afin de reproduire le stress dû à la chaleur. On peut aussi recréer artificiellement des conditions d’entraînement chaudes, pas exemple en faisant des exercices pendant quelques minutes dans un sauna. Par contre, il faut quand même que les athlètes s’assurent que leur température corporelle n’augmente pas trop rapidement à des niveaux non sécuritaires.
Ajuster l’intensité des sorties selon la température
Notez la fréquence cardiaque au repos et à l’entraînement des athlètes quelques semaines avant et pendant la période d’acclimatation à la chaleur. Lorsqu’il fait particulièrement chaud, il est normal que la fréquence cardiaque soit un peu plus élevée.
Une fois acclimaté, les athlètes peuvent faire leurs entraînements à haute intensité dans l’air frais du matin. En complément à ces séances, ils peuvent effectuer des sorties moins intenses lors des périodes plus chaudes de la journée.
Éviter l’entraînement en altitude dans les dernières semaines avant la compétition
En préparation d’une épreuve qui doit se dérouler en altitude (plus de 1 800 mètres), l’athlète sera désavantagé s’il n’a pas préalablement effectué un stage en altitude d’au moins une dizaine de jours. Cependant, s’il se prépare pour une épreuve se déroulant à moins de 1 600 mètres et où il risque de faire chaud, il n’a pas avantage à s’entraîner en altitude car :
a- l’air est généralement plus frais à haute altitude;
b- l’air est généralement plus sec à haute altitude et peut provoquer une déshydratation;
c- l’entraînement en altitude (plus de 2 000 m) augmente le taux de globules rouges dans le sang, si bien que la viscosité du sang peut devenir particulièrement élevée, compromettant ainsi la performance lors d’une épreuve où l’on risque de se déshydrater.
En s’entraînant à la chaleur durant environ une dizaine de jours et en suivant les consignes pour rester bien acclimaté, les athlètes seront mieux préparés pour les compétitions à la chaleur. Par contre, l’acclimatation n’élimine pas complètement le risque de souffrir de malaises dus à la chaleur, incluant les crampes, l’épuisement et les coups de chaleur. Il faut toujours que les athlètes et les entraîneurs évaluent la température de la compétition et que l’athlète juge comment son corps y répond. Si la chaleur est devenue trop extrême et l’athlète en souffre, il devrait se rafraîchir aussitôt que possible. Enlever les vêtements de surplus, prendre un repos, prendre une douche fraîche ou s’éponger avec de l’eau froide, boire des breuvages frais et non alcoolisés, et trouver un lieu où il y a de l’air climatisé peuvent aider l’athlète à réaliser une performance à la hauteur de son talent.
Après environ une dizaine de jours d’entraînement à la chaleur, la capacité à la dissiper aura beaucoup augmentée. Puisque l’acclimatation est différente selon qu’on s’entraîne dans un environnement sec ou humide, on devra toujours choisir les conditions les plus semblables à ceux de la compétition pour laquelle l’athlète se prépare.
La principale adaptation physiologique survenant après quelques jours d’entraînement à la chaleur est l’augmentation du volume de sang qui circule dans les vaisseaux. Chez l’athlète acclimaté, la perfusion de sang à la peau est plus grande, ce qui facilite l’élimination de la chaleur par conduction (le sang est plus chaud que l’air) et la sensation d’effort est moins grande. Dans un environnement chaud et sec, l’évaporation de la sueur est le principal moyen physiologique permettant d’éviter la surchauffe.
Pendant une période d’acclimatation à la chaleur, la plupart des adaptations physiologiques atteignent un plateau après les deux premières semaines; par contre, les athlètes s’entraînant pendant une plus longue période obtiendront des taux de production de sueur plus hauts. Ceci constitue un avantage dans des conditions de chaleur sèche. Mais dans un environnement chaud et humide, produire plus de sueur n’est pas un avantage, car elle s’évapore moins.
Éviter de revenir dans un environnement froid
L’aptitude à réaliser de bonnes performances dans un environnement chaud diminue jusqu’à 50 % après une semaine passée dans un environnement tempéré. S’ils doivent retourner dans un endroit plus frais, les athlètes ont avantage à porter des vêtements supplémentaires lors de séances d’entraînement afin de reproduire le stress dû à la chaleur. On peut aussi recréer artificiellement des conditions d’entraînement chaudes, pas exemple en faisant des exercices pendant quelques minutes dans un sauna. Par contre, il faut quand même que les athlètes s’assurent que leur température corporelle n’augmente pas trop rapidement à des niveaux non sécuritaires.
Ajuster l’intensité des sorties selon la température
Notez la fréquence cardiaque au repos et à l’entraînement des athlètes quelques semaines avant et pendant la période d’acclimatation à la chaleur. Lorsqu’il fait particulièrement chaud, il est normal que la fréquence cardiaque soit un peu plus élevée.
Une fois acclimaté, les athlètes peuvent faire leurs entraînements à haute intensité dans l’air frais du matin. En complément à ces séances, ils peuvent effectuer des sorties moins intenses lors des périodes plus chaudes de la journée.
Éviter l’entraînement en altitude dans les dernières semaines avant la compétition
En préparation d’une épreuve qui doit se dérouler en altitude (plus de 1 800 mètres), l’athlète sera désavantagé s’il n’a pas préalablement effectué un stage en altitude d’au moins une dizaine de jours. Cependant, s’il se prépare pour une épreuve se déroulant à moins de 1 600 mètres et où il risque de faire chaud, il n’a pas avantage à s’entraîner en altitude car :
a- l’air est généralement plus frais à haute altitude;
b- l’air est généralement plus sec à haute altitude et peut provoquer une déshydratation;
c- l’entraînement en altitude (plus de 2 000 m) augmente le taux de globules rouges dans le sang, si bien que la viscosité du sang peut devenir particulièrement élevée, compromettant ainsi la performance lors d’une épreuve où l’on risque de se déshydrater.
En s’entraînant à la chaleur durant environ une dizaine de jours et en suivant les consignes pour rester bien acclimaté, les athlètes seront mieux préparés pour les compétitions à la chaleur. Par contre, l’acclimatation n’élimine pas complètement le risque de souffrir de malaises dus à la chaleur, incluant les crampes, l’épuisement et les coups de chaleur. Il faut toujours que les athlètes et les entraîneurs évaluent la température de la compétition et que l’athlète juge comment son corps y répond. Si la chaleur est devenue trop extrême et l’athlète en souffre, il devrait se rafraîchir aussitôt que possible. Enlever les vêtements de surplus, prendre un repos, prendre une douche fraîche ou s’éponger avec de l’eau froide, boire des breuvages frais et non alcoolisés, et trouver un lieu où il y a de l’air climatisé peuvent aider l’athlète à réaliser une performance à la hauteur de son talent.
Source primaire
Thibault G (2009) Entrainement cardio. Sports d'endurance et performance, Vélo Québec Éditions; Collection Géo Plein Air, 264 pages. www.velo.qc.ca/fr/publication.php?id=4232009Rédacteur
Meghan Marcotte et Guy Thibaultétudiante en kinésiologie, University of Windsor / Ph.D., Direction du sport et de l’activité physique, Secrétariat au loisir et au sport, Gouvernement du Québec
Mots-clés
chaleur, acclimatationLectures suggérées
Terrados N et Maughan RJ (1995) Exercise in the heat: strategies to minimize the adverse effects on performance J Sports Sci 13:S55-62.?www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8897321?ordinalpos=12&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel. Pubmed_RVDocSumHowe AS et Boden BP (2007) Heat-related illness in athletes Am J Sports Med 35(8):1384-95. ?www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17609528?ordinalpos=2&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel. Pubmed_RVDocSum
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