S13 - Le VO2max et le seuil ventilatoire des triathlètes et duathlètes sont identiques en course à pied et en cyclisme
La consommation maximale d’oxygène (VO2max), le coût énergétique (i.e. quantité d’énergie métabolique dépensée par unité de distance parcourue), le seuil ventilatoire (SV défini par Wasserman et coll., 1973) sont autant de facteurs prédictifs de l’aptitude aérobie de l’athlète. La plupart des études montrent que les valeurs de VO2max et de SV sont plus élevées, lorsque l’épreuve se déroule sur un ergomètre correspondant à la spécialité de l’athlète (Tanaka, 1994). En outre, ces valeurs sont en général plus élevées chez les coureurs, sur tapis roulant que chez les cyclistes, sur ergocycle. Mais qu’en est-il des athlètes multidisciplinaires tels que les triathlètes et les duathlètes ? La question du choix des tests se pose alors en ces termes :
- faut-il retenir les tests sur tapis roulant et ergocycle,
- ou bien, un seul test dans l'une des modalités. Et dans ce cas, quelle activité retenir ?
Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs de l'étude présentée ci-dessous se sont proposé d’évaluer VO2max et SV sur tapis roulant et sur ergocycle, chez des duathlètes et des triathlètes de niveau régional et interrégional.
Les 8 sujets participant à l’étude réalisent deux tests d’effort maximal. Le test sur tapis roulant débute à 7 km/h et la vitesse est incrémentée de 1 km/h toutes les minutes. Le test sur ergocycle débute par 6 minutes à 100 Watts (W), puis la puissance augmente de 100 W par minute. Les tests s’arrêtent lorsque les critères de VO2max (i.e. atteinte d’un plateau de VO2 malgré une augmentation de l’intensité d’exercice, fréquence cardiaque supérieure ou égale à 90 % de la fréquence cardiaque maximale théorique, quotient respiratoire supérieur à 1,15) sont atteints.
Les résultats (cf. tableau 1:https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=713&fichier=S13_tableau1.doc ) ne révèlent aucune influence du mode de locomotion sur les valeurs de VO2max et de SV. Ceci pourrait être expliqué par l’absence de pratique préalable univariée (course à pied ou cyclisme en compétition) chez les athlètes testés. De plus, le cumul du volume d’entraînement, dans les deux activités chez les triathlètes et duathlètes, est certainement à l’origine d’une adaptation à long terme. Seules les valeurs de fréquences cardiaques maximales (FCmax) sont significativement différentes. La FCmax en course à pied est significativement supérieure à celle obtenue en cyclisme. Les raisons sont probablement d’ordre postural : la position debout en course à pied pourrait induire des modifications des paramètres du débit cardiaque. Néanmoins, cette différence de FCmax entre la course et le cyclisme ne se répercute pas sur les pourcentages de FCmax au seuil ventilatoire.
Les résultats de cette étude suggèrent la possibilité, chez les triathlètes et les duathlètes, de caractériser deux critères d’aptitude aérobie (VO2max et SV) à partir d’un seul ergomètre et d’utiliser, dans chacune des deux disciplines, la fréquence cardiaque à SV obtenue lors de l’unique test. Il est donc possible de prescrire à ces athlètes des intensités d’entraînement indépendamment du mode de locomotion.
- faut-il retenir les tests sur tapis roulant et ergocycle,
- ou bien, un seul test dans l'une des modalités. Et dans ce cas, quelle activité retenir ?
Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs de l'étude présentée ci-dessous se sont proposé d’évaluer VO2max et SV sur tapis roulant et sur ergocycle, chez des duathlètes et des triathlètes de niveau régional et interrégional.
Les 8 sujets participant à l’étude réalisent deux tests d’effort maximal. Le test sur tapis roulant débute à 7 km/h et la vitesse est incrémentée de 1 km/h toutes les minutes. Le test sur ergocycle débute par 6 minutes à 100 Watts (W), puis la puissance augmente de 100 W par minute. Les tests s’arrêtent lorsque les critères de VO2max (i.e. atteinte d’un plateau de VO2 malgré une augmentation de l’intensité d’exercice, fréquence cardiaque supérieure ou égale à 90 % de la fréquence cardiaque maximale théorique, quotient respiratoire supérieur à 1,15) sont atteints.
Les résultats (cf. tableau 1:https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=713&fichier=S13_tableau1.doc ) ne révèlent aucune influence du mode de locomotion sur les valeurs de VO2max et de SV. Ceci pourrait être expliqué par l’absence de pratique préalable univariée (course à pied ou cyclisme en compétition) chez les athlètes testés. De plus, le cumul du volume d’entraînement, dans les deux activités chez les triathlètes et duathlètes, est certainement à l’origine d’une adaptation à long terme. Seules les valeurs de fréquences cardiaques maximales (FCmax) sont significativement différentes. La FCmax en course à pied est significativement supérieure à celle obtenue en cyclisme. Les raisons sont probablement d’ordre postural : la position debout en course à pied pourrait induire des modifications des paramètres du débit cardiaque. Néanmoins, cette différence de FCmax entre la course et le cyclisme ne se répercute pas sur les pourcentages de FCmax au seuil ventilatoire.
Les résultats de cette étude suggèrent la possibilité, chez les triathlètes et les duathlètes, de caractériser deux critères d’aptitude aérobie (VO2max et SV) à partir d’un seul ergomètre et d’utiliser, dans chacune des deux disciplines, la fréquence cardiaque à SV obtenue lors de l’unique test. Il est donc possible de prescrire à ces athlètes des intensités d’entraînement indépendamment du mode de locomotion.
Source primaire
Évaluation de l’aptitude aérobie chez des triathlètes : effet du mode de locomotion. F. VERCRUYSSEN, T. BERNARD, J-M. VALLIER Science & motricité 42 : pp. 59-61, 2001.Éditeur
Christophe HausswirthDépartements des sciences du sport, laboratoire de biomécanique et physiologie, INSEP
http://biomeca.campus-insep.com//
Mots-clés
intensité de l'effort, puissance maximale aérobie, Triathlon, ventilation, préparation à la performanceLectures suggérées
WASSERMAN K., WHIPP B.-J., KOYAL S.-N., BEAVER W.-L. Anaerobic thresholdand respiratory gas exchange during exercise. J Appl Physiol 35 : 236-43, (1973).TANAKA H. Effect of cross-training : transfert of training effects on VO2max between cycling, running and swimming. Sports Med 18 : 330-39, (1994).
BASSET F.-A., BOULAY M.-R. Spécificity of treadmill and cycle ergometer tests in triathletes, runners and cyclists. Eur J Appl Physiol 81 : 214-221, (2000).
HUE O., LE GALLAIS D., CHOLLET D., PREFAUT C. Ventilatory threshold and maximal oxygen uptake in present triathletes. Can J Appl Physiol 25: 102-13, (2000).
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