S616 - En quoi les coureurs de 400 mètres de l’élite internationale se distinguent-t-ils des coureurs de moins haut niveau ?
Les entraîneurs d’athlètes de haut niveau ont besoin de savoir sur quels aspects l’entraînement doit mettre l’accent. Dans cette étude, on a comparé la technique et la stratégie de course en compétition de coureurs de 400 mètres des deux sexes et de trois niveaux différents (international, national et régional). Chacun des six groupes comprenait cinq sujets.
RÉSULTATS
- Tous les coureurs ont atteint leur vitesse maximale entre 50 et 100 mètres;
- Chez tous les athlètes, on a observé une phase d’accélération pour les 100 premiers mètres, suivie d’une phase de décélération, celle-ci étant plus marquée pour les 100 derniers mètres. Par contre, la diminution de vitesse observée aux 100 derniers mètres était plus grande chez les coureurs de niveau international, particulièrement chez les femmes;
- La fréquence maximale des foulées a été observée aux deuxième et troisième segments de 50 mètres;
- Les athlètes de l’élite internationale avaient une foulée plus longue et une fréquence de foulée plus petite : respectivement 172, 179 et 182, et 185, 193 et 198 foulées pour les hommes et femmes de niveau international, national et régional sur la distance de 400 m;
- Comparativement aux athlètes moins expérimentés, les athlètes internationaux étaient capables d’atteindre des vitesses relatives et absolues plus grandes à 200 m : 97,6 ± 0,5 % de leur meilleur temps au 200 m pour les hommes et 96,3 ± 0,7 % pour les femmes;
- Un indice de fatigue de 22,99 %, 14,43 % et 13,91 % a été calculé pour les athlètes internationaux, nationaux et régionaux, respectivement (indice de fatigue = vitesse maximale – vitesse finale / vitesse finale x 100). La perte de vitesse en fin de course était donc plus importante pour les athlètes internationaux.
Les meilleurs coureurs de 400 m sont donc capables d’atteindre une plus grande vitesse absolue et relative (pourcentage de leur meilleure performance sur 200 m), ce qui va de pair avec un plus petit nombre de foulées et une longueur de foulée plus grande. De plus, les coureurs internationaux sont caractérisés par une plus grande perte de vitesse à la seconde moitié de la course, qui est principalement associée à une plus grande diminution de la longueur des foulées dans les derniers 100 m. Bref, ils sont plus agressifs en partant plus vite et subissent davantage l’effet de la fatigue par la suite. Cela dit, un coureur de 400 m d’élite doit être :
- très rapide au 200 m;
- capable d’effectuer de grandes foulées;
- physiologiquement et psychologiquement capable d’adopter une stratégie de course plus « risquée ».
Les entraîneurs peuvent donc se baser sur ces conclusions afin de déterminer les aspects techniques sur lesquels mettre l’accent, les qualités à travailler en entraînement et les stratégies de course à adopter en compétition.
RÉSULTATS
- Tous les coureurs ont atteint leur vitesse maximale entre 50 et 100 mètres;
- Chez tous les athlètes, on a observé une phase d’accélération pour les 100 premiers mètres, suivie d’une phase de décélération, celle-ci étant plus marquée pour les 100 derniers mètres. Par contre, la diminution de vitesse observée aux 100 derniers mètres était plus grande chez les coureurs de niveau international, particulièrement chez les femmes;
- La fréquence maximale des foulées a été observée aux deuxième et troisième segments de 50 mètres;
- Les athlètes de l’élite internationale avaient une foulée plus longue et une fréquence de foulée plus petite : respectivement 172, 179 et 182, et 185, 193 et 198 foulées pour les hommes et femmes de niveau international, national et régional sur la distance de 400 m;
- Comparativement aux athlètes moins expérimentés, les athlètes internationaux étaient capables d’atteindre des vitesses relatives et absolues plus grandes à 200 m : 97,6 ± 0,5 % de leur meilleur temps au 200 m pour les hommes et 96,3 ± 0,7 % pour les femmes;
- Un indice de fatigue de 22,99 %, 14,43 % et 13,91 % a été calculé pour les athlètes internationaux, nationaux et régionaux, respectivement (indice de fatigue = vitesse maximale – vitesse finale / vitesse finale x 100). La perte de vitesse en fin de course était donc plus importante pour les athlètes internationaux.
Les meilleurs coureurs de 400 m sont donc capables d’atteindre une plus grande vitesse absolue et relative (pourcentage de leur meilleure performance sur 200 m), ce qui va de pair avec un plus petit nombre de foulées et une longueur de foulée plus grande. De plus, les coureurs internationaux sont caractérisés par une plus grande perte de vitesse à la seconde moitié de la course, qui est principalement associée à une plus grande diminution de la longueur des foulées dans les derniers 100 m. Bref, ils sont plus agressifs en partant plus vite et subissent davantage l’effet de la fatigue par la suite. Cela dit, un coureur de 400 m d’élite doit être :
- très rapide au 200 m;
- capable d’effectuer de grandes foulées;
- physiologiquement et psychologiquement capable d’adopter une stratégie de course plus « risquée ».
Les entraîneurs peuvent donc se baser sur ces conclusions afin de déterminer les aspects techniques sur lesquels mettre l’accent, les qualités à travailler en entraînement et les stratégies de course à adopter en compétition.
Source primaire
Hanon C et Gajer B (2009) Velocity and stride parameters of world-class 400-meter athletes compared with less experienced runners. J Strength Cond Res 23(2):524-31.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19209080
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
stratégie de course, technique de course, qualités d’entraînementLectures suggérées
Leskinen A et coll (2009) Comparison of running kinematics between elite and national-standard 1500-m runners. Sports Biomech 8(1):1-9.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19391490
Svedenhag J et Sjödin B (1994) Body-mass-modified running economy and step length in elite male middle- and long-distance runners. Int J Sports Med 15(6):305-10.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7822068
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