S49 - L’entraînement sous électrostimulation favorise-t-il l’endurance musculaire ?
Chez l’animal, les caractéristiques musculaires fonctionnelles, métaboliques et histochimiques peuvent être profondément modifiées sous l’effet d’une stimulation électrique basse fréquence (< 10 Hz), dans le sens d’une résistance accrue à la fatigue.?Après 4 à 6 semaines de stimulation électrique chronique (10 à 24 heures par jour), il est couramment observé une réduction de la force maximale, de la masse musculaire et une augmentation de l’endurance, de l’activité enzymatique oxydative ainsi qu’une transformation des fibres rapides en fibres lentes. Il y a dès lors un intérêt indéniable à savoir si de telles adaptations peuvent se retrouver chez l’homme après un entraînement sous électrostimulation.
L’étude présentée porte sur l’effet d’une stimulation électrique de 3 heures (90 min matin et soir), 6 jours par semaine pendant 6 semaines, appliquée à 20 sujets sédentaires. La fréquence de stimulation est de 8 Hz. Le signal de stimulation se compose de trains d’impulsions d’une durée de 300 µs chacune. Le courant est appliqué pendant 55 secondes pour 2 secondes de repos.
Les analyses portent :
- d’une part, sur un test de fatigue, consistant en 25 contractions maximales volontaires (MVC) de 10 secondes chacune espacée de 5 secondes, réalisée avant et après la période d’entraînement sous électrostimulation.
- d’autre part, sur les biopsies musculaires, à partir desquelles sont mesurés les pourcentages des différents types de fibres, leur aire et leur capillarisation.
Ces résultats sont également comparés à des mesures effectuées sur 10 sujets actifs, et sur 5 compétiteurs cyclistes de niveau provincial et national, présentant un entraînement en endurance spécifique dans leur discipline.
La période d’entraînement n’a affecté ni la masse musculaire, ni la force maximale des sujets soumis à la stimulation électrique (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=678&fichier=S49_figure1.doc ). Par contre, leur performance au test de fatigue a été significativement améliorée, pour atteindre un niveau similaire à celui des sujets actifs, mais inférieur à celui des cyclistes.?Les biopsies ont mis en évidence une diminution du nombre de fibres IIb (de 14.1 % ± 10.1 à 9.6 % ± 8.6), ainsi qu’une augmentation du nombre de fibres IIa (de 34.6 % ± 11.1 à 41.3 % ± 11.9) et de la capillarisation des fibres IIa (de 4.35 ± 0.73 à 4.44 ± 0.77) et IIb (de 3.56 ± 0.71 à 4.31 ± 1.12). ?Les sujets entraînés sous électrostimulation ont alors présenté des caractéristiques similaires à celles des sujets actifs (voir figure 2: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=678&fichier=S49_figure2.doc ). Les typologies sont restées différentes de celles des cyclistes.
Globalement, les résultats observés correspondent à un entraînement classique en endurance modérée. Les fibres de type I n’ont pas été affectées par ce type d’entraînement, dont l’effet a porté sur les fibres de type II. L’électrostimulation est donc capable de favoriser l’endurance sans toutefois produire de résultats miraculeux, les changements étant comparables à ceux obtenus de manière naturelle.
L’étude présentée porte sur l’effet d’une stimulation électrique de 3 heures (90 min matin et soir), 6 jours par semaine pendant 6 semaines, appliquée à 20 sujets sédentaires. La fréquence de stimulation est de 8 Hz. Le signal de stimulation se compose de trains d’impulsions d’une durée de 300 µs chacune. Le courant est appliqué pendant 55 secondes pour 2 secondes de repos.
Les analyses portent :
- d’une part, sur un test de fatigue, consistant en 25 contractions maximales volontaires (MVC) de 10 secondes chacune espacée de 5 secondes, réalisée avant et après la période d’entraînement sous électrostimulation.
- d’autre part, sur les biopsies musculaires, à partir desquelles sont mesurés les pourcentages des différents types de fibres, leur aire et leur capillarisation.
Ces résultats sont également comparés à des mesures effectuées sur 10 sujets actifs, et sur 5 compétiteurs cyclistes de niveau provincial et national, présentant un entraînement en endurance spécifique dans leur discipline.
La période d’entraînement n’a affecté ni la masse musculaire, ni la force maximale des sujets soumis à la stimulation électrique (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=678&fichier=S49_figure1.doc ). Par contre, leur performance au test de fatigue a été significativement améliorée, pour atteindre un niveau similaire à celui des sujets actifs, mais inférieur à celui des cyclistes.?Les biopsies ont mis en évidence une diminution du nombre de fibres IIb (de 14.1 % ± 10.1 à 9.6 % ± 8.6), ainsi qu’une augmentation du nombre de fibres IIa (de 34.6 % ± 11.1 à 41.3 % ± 11.9) et de la capillarisation des fibres IIa (de 4.35 ± 0.73 à 4.44 ± 0.77) et IIb (de 3.56 ± 0.71 à 4.31 ± 1.12). ?Les sujets entraînés sous électrostimulation ont alors présenté des caractéristiques similaires à celles des sujets actifs (voir figure 2: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=678&fichier=S49_figure2.doc ). Les typologies sont restées différentes de celles des cyclistes.
Globalement, les résultats observés correspondent à un entraînement classique en endurance modérée. Les fibres de type I n’ont pas été affectées par ce type d’entraînement, dont l’effet a porté sur les fibres de type II. L’électrostimulation est donc capable de favoriser l’endurance sans toutefois produire de résultats miraculeux, les changements étant comparables à ceux obtenus de manière naturelle.
Source primaire
Electrical stimulation induced changes in performance and fiber type proportion of human knee extensor muscles. THERIAULT R., BOULAY M.R., THERIAULT G., & SIMONEAU J.A. Eur. J. Appl. Physiol. (1996). 74, 311-317.Mots-clés
Adaptabilité, Effet de l'entraînement, Électrostimulation musculaire, endurance, genou, performance, préparation à la performance, technologies appliquées à la performance sportiveLectures suggérées
THERIAULT R., THERIAULT G., & SIMONEAU J.A. Human skeletal muscle adaptation in response to chronic low-frequency electrical stimulation. J. Appl. Physiol. (1994). 77, 1885-1889.SALMONS S. Exercise, stimulation and type transformation of skeletal muscle. Int. J. Sports Med. (1994). 15, 136-141.
CABRIC M., APPELL H.J., & RESIC A. Fine structural changes in electrotimulated human skeletal muscle. Evidence for predominant effects on fast muscle fibres. Eur. J. Appl. Physiol. (1988). 57, 1-5.
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