S70 - Chez les sprinters de haut niveau, la musculation à vitesse élevée a le même effet sur la performance que les résistances soient moyennes ou élevées
INTRODUCTION
L’objectif de l’étude était d’examiner si, chez des sprinters de haut niveau, un programme de musculation de 7 semaines contenant des exercices dont la portion concentrique était réalisée à vitesse maximale était susceptible d’engendrer des améliorations de performance supérieures à celles provoquées par un programme où les exercices étaient réalisés avec des résistances plus élevées.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix sprinters de haut niveau, spécialistes du 100 et du 400 m (âge = 19 ± 1,4 ans; poids = 75 ± 4,7 kg; meilleure performance sur 100 m = 10,89 ± 0,21 s) ont participé à l’étude. Les athlètes ont été divisés en deux groupes (G1 et G2) équivalents en terme de performance et d’expérience d’entraînement.
Le protocole expérimental consistait en :
1. Une série de tests composée d’un test de force maximale des membres inférieurs (1 RM au squat), deux sprints de 20 m (départ arrêté et départ lancé), deux tests de force maximale isocinétique (flexion et extension de la hanche à des vitesses de 1,05; 4,74 et 8,42 rad/s).
2. Un programme de musculation de 7 semaines (2 séances/semaine; 6 exercices par séance) lors duquel les athlètes du G1 devaient réaliser des exercices où des résistances correspondantes à 30 et 70 % de 1RM devaient être mobilisées à vitesse maximale. Les athlètes du G2 devaient réaliser les mêmes exercices mais en utilisant des résistances plus importantes (50 à 90 % de 1RM) et avaient également pour consigne de réaliser la portion concentrique de chaque mouvement à vitesse maximale.
Les tests ont été réalisés dans un ordre aléatoire avant et après le programme d’entraînement expérimental.
RÉSULTATS
Les tests post-entraînement ont permit de constater, chez les athlètes des deux groupes, une amélioration de la performance lors du sprint de 20 m départ arrêté, une augmentation du 1RM au squat et une amélioration de la force isocinétique pour les tests d’extension de la hanche à 1,05 et 4,74 rad/s et de la flexion de la hanche à 4,74 rad/s. Aucun effet d’entraînement significatif n’a été observé en ce qui concerne les autres tests.
Pour l’ensemble des tests, aucune différence significative de résultats n’a pu être constatée entre les deux groupes d’athlètes.
CONCLUSION
Bien qu’il ait été démontré qu’un programme de musculation utilisant des exercices de musculation où la portion concentrique du mouvement est exécutée à vitesse maximale permettait d’améliorer la force maximale et la vitesse de course chez des athlètes modérément entraînés, ce phénomène n’a pas été observé chez les athlètes de haut niveau ayant participé à cette étude.
Il est possible que les améliorations de performance similaires provoquées par les deux programmes expérimentaux puissent être expliquées par le fait que les sujets des deux groupes avaient pour consigne de déplacer la résistance le plus vite possible.
D’autres recherches sont nécessaires pour étudier, avec un plus grand nombre de sujets et sur une plus longue période, la valeur relative de la musculation à vitesse maximale selon que la résistance est moyenne ou élevée.
L’objectif de l’étude était d’examiner si, chez des sprinters de haut niveau, un programme de musculation de 7 semaines contenant des exercices dont la portion concentrique était réalisée à vitesse maximale était susceptible d’engendrer des améliorations de performance supérieures à celles provoquées par un programme où les exercices étaient réalisés avec des résistances plus élevées.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix sprinters de haut niveau, spécialistes du 100 et du 400 m (âge = 19 ± 1,4 ans; poids = 75 ± 4,7 kg; meilleure performance sur 100 m = 10,89 ± 0,21 s) ont participé à l’étude. Les athlètes ont été divisés en deux groupes (G1 et G2) équivalents en terme de performance et d’expérience d’entraînement.
Le protocole expérimental consistait en :
1. Une série de tests composée d’un test de force maximale des membres inférieurs (1 RM au squat), deux sprints de 20 m (départ arrêté et départ lancé), deux tests de force maximale isocinétique (flexion et extension de la hanche à des vitesses de 1,05; 4,74 et 8,42 rad/s).
2. Un programme de musculation de 7 semaines (2 séances/semaine; 6 exercices par séance) lors duquel les athlètes du G1 devaient réaliser des exercices où des résistances correspondantes à 30 et 70 % de 1RM devaient être mobilisées à vitesse maximale. Les athlètes du G2 devaient réaliser les mêmes exercices mais en utilisant des résistances plus importantes (50 à 90 % de 1RM) et avaient également pour consigne de réaliser la portion concentrique de chaque mouvement à vitesse maximale.
Les tests ont été réalisés dans un ordre aléatoire avant et après le programme d’entraînement expérimental.
RÉSULTATS
Les tests post-entraînement ont permit de constater, chez les athlètes des deux groupes, une amélioration de la performance lors du sprint de 20 m départ arrêté, une augmentation du 1RM au squat et une amélioration de la force isocinétique pour les tests d’extension de la hanche à 1,05 et 4,74 rad/s et de la flexion de la hanche à 4,74 rad/s. Aucun effet d’entraînement significatif n’a été observé en ce qui concerne les autres tests.
Pour l’ensemble des tests, aucune différence significative de résultats n’a pu être constatée entre les deux groupes d’athlètes.
CONCLUSION
Bien qu’il ait été démontré qu’un programme de musculation utilisant des exercices de musculation où la portion concentrique du mouvement est exécutée à vitesse maximale permettait d’améliorer la force maximale et la vitesse de course chez des athlètes modérément entraînés, ce phénomène n’a pas été observé chez les athlètes de haut niveau ayant participé à cette étude.
Il est possible que les améliorations de performance similaires provoquées par les deux programmes expérimentaux puissent être expliquées par le fait que les sujets des deux groupes avaient pour consigne de déplacer la résistance le plus vite possible.
D’autres recherches sont nécessaires pour étudier, avec un plus grand nombre de sujets et sur une plus longue période, la valeur relative de la musculation à vitesse maximale selon que la résistance est moyenne ou élevée.
Source primaire
Blazevich AJ et Jenkins DJ. Effect of the movement speed of resistance training exercises on sprint and strength performance in concurrently training elite junior sprinters. Journal of Sports Sciences 2002; 20:981-90.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
musculation, Sprint, Force, Vitesse, préparation à la performanceLectures suggérées
Delecluse C. Influence of strength training on sprint running performance. Current findings and implications for training. Sports Med 1997; 24(3):147-56.Bell GJ et al. The effect of velocity-specific strength training on peak torque and anaerobic rowing power. J Sports Sci 1989; 7(3):205-14.
Behm DG, Sale DG. Intended rather than actual movement velocity determines velocity-specific training response. J Appl Physiol 1993;74(1):359-68.
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