S84 - Effets du port d’une combinaison FastSkin sur la performance en natation
INTRODUCTION
Les nageurs de haut niveau ont de plus en plus recours à une combinaison de natation, dans l’espoir d’améliorer leurs performances.
Cependant, s’il a été démontré que le port d’une combinaison en néoprène permet d’améliorer la flottaison, de diminuer les résistances hydrodynamiques et réduire le coût énergétique de la natation en eau libre, les études portant sur les effets de combinaisons de nage utilisées en piscine sont rares.
L’objectif de cette étude était d’examiner, chez des nageurs de haut niveau, les effets biomécaniques et physiologiques du port de la combinaison de natation FastSkin, développée par la société Speedo.
SUJETS ET MÉTHODE
Neuf nageurs de niveau universitaire ont participé à cette étude. Le protocole expérimental consistait à parcourir la distance de 183 m, en nageant à des vitesses sous-maximales correspondantes à des niveaux d’effort subjectifs « moyen », « un peu difficile » et « difficile » et ensuite, parcourir la même distance à des vitesse standardisées de 1,4 et 1,6 m/s. Les nageurs devaient réaliser ce protocole à deux reprises, la première fois, équipés d’une combinaison de natation FastSkin, la seconde vêtus d’un maillot de bain conventionnel.
Dans chacune des conditions expérimentales les mesures suivantes ont été effectuées : concentrations de lactate plasmatiques, consommations d’oxygène (VO2) et perceptions subjectives de l’effort, longueur et la fréquence des cycles de bras, coefficients de traînée et flottabilité.
RÉSULTATS
Le port de la combinaison FastSkin a permis aux nageurs d’évoluer à des vitesses significativement supérieures (2 %) pour un même niveau d’effort subjectif. Cette amélioration de performance s’accompagnait toutefois d’une augmentation significative du VO2 et de la lactatémie post-effort (4 % et 10 % respectivement).
La réponse physiologique et le coefficient de traînée des nageurs évoluant à des vitesses sous-maximales de 1,4 et 1,6 m/s n’étaient pas différents selon que la combinaison ou le maillot conventionnel étaient utilisés.
CONCLUSION
Les résultats de cette étude suggèrent que le port d’une combinaison de natation FastSkin ne procure aucun avantage biomécanique ou physiologique, comparativement à un maillot de bain conventionnel et, que le port d’une combinaison de ce type n’a pas d’effet mesurable sur la performance sous maximale.
Les nageurs équipés de combinaison ayant toutefois réalisé de meilleures performances, un effet psychologique associé au port de la combinaison ne peut être écarté.
L’efficacité potentielle de ce type de combinaison chez des nageurs évoluant à des vitesses maximales reste à être examiné.
Les nageurs de haut niveau ont de plus en plus recours à une combinaison de natation, dans l’espoir d’améliorer leurs performances.
Cependant, s’il a été démontré que le port d’une combinaison en néoprène permet d’améliorer la flottaison, de diminuer les résistances hydrodynamiques et réduire le coût énergétique de la natation en eau libre, les études portant sur les effets de combinaisons de nage utilisées en piscine sont rares.
L’objectif de cette étude était d’examiner, chez des nageurs de haut niveau, les effets biomécaniques et physiologiques du port de la combinaison de natation FastSkin, développée par la société Speedo.
SUJETS ET MÉTHODE
Neuf nageurs de niveau universitaire ont participé à cette étude. Le protocole expérimental consistait à parcourir la distance de 183 m, en nageant à des vitesses sous-maximales correspondantes à des niveaux d’effort subjectifs « moyen », « un peu difficile » et « difficile » et ensuite, parcourir la même distance à des vitesse standardisées de 1,4 et 1,6 m/s. Les nageurs devaient réaliser ce protocole à deux reprises, la première fois, équipés d’une combinaison de natation FastSkin, la seconde vêtus d’un maillot de bain conventionnel.
Dans chacune des conditions expérimentales les mesures suivantes ont été effectuées : concentrations de lactate plasmatiques, consommations d’oxygène (VO2) et perceptions subjectives de l’effort, longueur et la fréquence des cycles de bras, coefficients de traînée et flottabilité.
RÉSULTATS
Le port de la combinaison FastSkin a permis aux nageurs d’évoluer à des vitesses significativement supérieures (2 %) pour un même niveau d’effort subjectif. Cette amélioration de performance s’accompagnait toutefois d’une augmentation significative du VO2 et de la lactatémie post-effort (4 % et 10 % respectivement).
La réponse physiologique et le coefficient de traînée des nageurs évoluant à des vitesses sous-maximales de 1,4 et 1,6 m/s n’étaient pas différents selon que la combinaison ou le maillot conventionnel étaient utilisés.
CONCLUSION
Les résultats de cette étude suggèrent que le port d’une combinaison de natation FastSkin ne procure aucun avantage biomécanique ou physiologique, comparativement à un maillot de bain conventionnel et, que le port d’une combinaison de ce type n’a pas d’effet mesurable sur la performance sous maximale.
Les nageurs équipés de combinaison ayant toutefois réalisé de meilleures performances, un effet psychologique associé au port de la combinaison ne peut être écarté.
L’efficacité potentielle de ce type de combinaison chez des nageurs évoluant à des vitesses maximales reste à être examiné.
Source primaire
Roberts BS et coll. Effect of a FastSkin suit on submaximal freestyle swimming Med Sci Sports Exerc 35(3):519-24, 2003.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Combinaison, flottaison, efficacité de nageLectures suggérées
Benjanuvatra N et coll. Comparison of buoyancy, passive and net active drag forces between Fastskin and standard swimsuits J Sci Med Sport 5(2):115-23, 2002.Toussaint HM et coll. Effect of a Fastskin 'body' suit on drag during front crawl swimming Sports Biomech 1(1):1-10, 2002.
Sports ciblés
Natation, triathlonAjouter à mes favoris Haut de page