S620 - L’usage prophylactique d’anti-inflammatoires non stéroïdiens est un rituel à bannir
Les rituels superstitieux (ex. porter un vêtement ou un objet fétiche ou porte bonheur, effectuer des gestes particuliers avant un départ ou un match) sont des pratiques courantes chez plusieurs athlètes. Ils permettent sans doute de réduire l’anxiété avant la compétition, tout en étant sans danger. Cependant, une autre pratique plus alarmante, soit l’usage prophylactique d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), est de plus en plus courante parmi les sportifs de haut niveau.
L’usage d’AINS est permis par l’Agence mondiale antidopage, et les athlètes y ont un accès illimité puisqu’on les retrouve en vente libre (ex. Advil, Aleve). Environ le quart des athlètes ayant participé aux Jeux olympiques de Sydney avaient utilisé des AINS dans les trois jours précédant les tests de dopage, et 23 % des joueurs de football (soccer) de haut niveau en ont fait autant deux parties sur trois et 10 % à toutes les parties de Coupe du Monde de 2002 et de 2006. Des joueurs de football d’écoles secondaires américaines en font usage chaque jour afin d’entraver la douleur avant qu’elle n’apparaisse.
Alors qu’il n’existe pas de preuves à l’effet que l’usage régulier d’AINS réduit le risque de blessures ou améliore la performance sportive, il existe beaucoup de données concernant leurs effets négatifs potentiels. Ils sont associés à un risque élevé de troubles gastro-intestinaux et de dysfonctions cardiovasculaires, qui deviennent plus prononcés avec un usage prolongé. La prise d’AINS avant l’exercice peut masquer la douleur et ainsi empirer une blessure sans que l’athlète ne s’en rende compte. Elle peut aussi ralentir certaines adaptations physiologiques qu’on cherche à provoquer par l’entraînement. Finalement, leur usage prolongé peut freiner la « réparation » des tissus endommagés par l’entraînement ou par les blessures.
Cela étant dit, l’usage des AINS peut être indiqué dans le cas de blessures, en autant qu’il est limité à la dose et à la durée minimales nécessaires pour réduire l’inflammation et pour favoriser la guérison. Les athlètes devraient être sensibilisés aux effets néfastes d’un abus de ces médicaments et ne devraient pas les utiliser à des fins prophylactiques. Finalement, les entraîneurs devraient être au courant des pratiques de leurs athlètes et s’assurer que les entraînements sont bien adaptés, afin notamment que personne ne ressente le besoin de recourir à un médicament pour réussir.
L’usage d’AINS est permis par l’Agence mondiale antidopage, et les athlètes y ont un accès illimité puisqu’on les retrouve en vente libre (ex. Advil, Aleve). Environ le quart des athlètes ayant participé aux Jeux olympiques de Sydney avaient utilisé des AINS dans les trois jours précédant les tests de dopage, et 23 % des joueurs de football (soccer) de haut niveau en ont fait autant deux parties sur trois et 10 % à toutes les parties de Coupe du Monde de 2002 et de 2006. Des joueurs de football d’écoles secondaires américaines en font usage chaque jour afin d’entraver la douleur avant qu’elle n’apparaisse.
Alors qu’il n’existe pas de preuves à l’effet que l’usage régulier d’AINS réduit le risque de blessures ou améliore la performance sportive, il existe beaucoup de données concernant leurs effets négatifs potentiels. Ils sont associés à un risque élevé de troubles gastro-intestinaux et de dysfonctions cardiovasculaires, qui deviennent plus prononcés avec un usage prolongé. La prise d’AINS avant l’exercice peut masquer la douleur et ainsi empirer une blessure sans que l’athlète ne s’en rende compte. Elle peut aussi ralentir certaines adaptations physiologiques qu’on cherche à provoquer par l’entraînement. Finalement, leur usage prolongé peut freiner la « réparation » des tissus endommagés par l’entraînement ou par les blessures.
Cela étant dit, l’usage des AINS peut être indiqué dans le cas de blessures, en autant qu’il est limité à la dose et à la durée minimales nécessaires pour réduire l’inflammation et pour favoriser la guérison. Les athlètes devraient être sensibilisés aux effets néfastes d’un abus de ces médicaments et ne devraient pas les utiliser à des fins prophylactiques. Finalement, les entraîneurs devraient être au courant des pratiques de leurs athlètes et s’assurer que les entraînements sont bien adaptés, afin notamment que personne ne ressente le besoin de recourir à un médicament pour réussir.
Source primaire
Warden SJ (2009) Prophylactic misuse and recommended use of non-steroidal anti-inflammatory drugs by athletes. Br J Sports Med 43(8):548-9.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19136504
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Anti-inflammatoires non stéroïdiens, AINSLectures suggérées
Da Silva ER et coll. (2009) The use of non-steroidal anti-inflammatory drugs (Nsaids) In the XVth Pan-American Games - Rio de Janeiro 2007. Br J Sports Med [sous presse]www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19955164
Suzic Lazic J et coll. (2009) Dietary supplements and medications in elite sport - polypharmacy or real need? Scand J Med Sci Sports [sous presse]
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19895385
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