S90 - En football, les indices de puissance musculaire sont corrélés avec la performance des équipes
INTRODUCTION
Il est généralement pris pour acquis que le niveau de condition physique des joueurs est directement associé au niveau de succès d’une équipe de football professionnelle, mais peu d’études ont été réalisées pour tenter d’objectiver cette relation.
Les objectifs poursuivis par cette recherche étaient :
1) d’examiner la relation entre la condition physique des joueurs et le classement final de l’équipe au championnat national et;
2) de vérifier si la condition physique des joueurs varie selon leur poste.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix-sept équipes de football (306 joueurs) évoluant en 1ère et 2e divisions professionnelles islandaise ont participé à l’étude.
Une série de tests (VO2max sur tapis roulant, taux d’adiposité, sauts verticaux, squat, souplesse) a été réalisée dans la semaine qui a précédé le premier match de la saison 1999.
En cours de saison, les blessures ont été compilées par les soigneurs de chaque équipe à l’aide d’un formulaire spécifique. Un joueur était déclaré blessé lorsqu’il était incapable de participer à une séance d’entraînement ou un match à cause d’une blessure.
Les classements finaux des championnats de 1ère et 2e divisions ont été utilisés pour quantifier le succès des équipes. La condition physique globale de chaque équipe a été calculée pour chacun des tests (moyenne des résultats individuels). Les résultats aux tests des joueurs évoluant à différents postes de jeu ont également été comparés entre-eux.
RÉSULTATS
Une corrélation significative a été observée entre la moyenne des résultats d’une équipe aux tests de sauts verticaux et sa position au classement final du championnat. Aucune relation n’a été constatée entre la position de l’équipe au classement et les résultats globaux de l’équipe aux autres tests.
La seule différence observée entre les résultats globaux des équipes de 1ère et de 2e division a été celle concernant la taille des joueurs, les joueurs de 1ère division étant plus grands.
La comparaison des résultats individuels des joueurs évoluant aux même postes de jeu mais dans différentes divisions a permit de constater que les joueurs de 1ère division avaient un VO2max plus élevé (63,2 vs 61,7 mL/kg/min) et un taux d’adiposité inférieur (10,0 vs 11,2 %) de ceux évoluant en 2e division.
Une tendance positive a été observée entre le manque de succès d’une équipe et le nombre de jours manqués par ses joueurs pour cause de blessure.
Aucune différence de condition physique significative n’a été constatée entre les attaquants, défenseurs et les joueurs évoluant au milieu du terrain. Les gardiens de but avaient des caractéristiques physiques différentes de celles observées chez les autres joueurs. Plus lourds, plus grands, ils démontraient également une plus grande souplesse articulaire, une plus grande puissance musculaire et un VO2max moins élevé.
CONCLUSION
Malgré certaines limitations d’ordre méthodologique (seulement 215 joueurs sur 306 ont réalisé la totalité des tests et les blessures mineures survenues lors des entraînements n’ont pas été toutes répertoriées, faute de personnel médical), cette étude est néanmoins la première à avoir examiné la relation pouvant exister entre la condition physique globale d’une équipe et sa position au classement d’un championnat sur un grand nombre d’équipes et de joueurs.
Elle démontre qu’il existe une grande similarité de condition physique entre les joueurs évoluant en 1ère et 2e division, suggérant qu’au haut niveau, d’autres facteurs que la condition physique jouent un rôle déterminant dans le succès d’une équipe (tactique, technique, cohésion du groupe, etc).
Cette étude confirme que les indices de puissance musculaire des joueurs reflètent le potentiel de performance d’une équipe de football professionnel, et que les autres indices de condition physique généralement mesurés (VO2max, composition corporelle, souplesse) ont une importance moindre que celle qui leur est généralement attribuée.
La tendance observée entre le manque de succès d’une équipe et le nombre de jours manqués par les joueurs pour cause de blessure suggère qu’une stratégie efficace de prévention des blessures et de réadaptation suite aux traumatismes peut jouer un rôle dans le succès d’une équipe.
Il est généralement pris pour acquis que le niveau de condition physique des joueurs est directement associé au niveau de succès d’une équipe de football professionnelle, mais peu d’études ont été réalisées pour tenter d’objectiver cette relation.
Les objectifs poursuivis par cette recherche étaient :
1) d’examiner la relation entre la condition physique des joueurs et le classement final de l’équipe au championnat national et;
2) de vérifier si la condition physique des joueurs varie selon leur poste.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix-sept équipes de football (306 joueurs) évoluant en 1ère et 2e divisions professionnelles islandaise ont participé à l’étude.
Une série de tests (VO2max sur tapis roulant, taux d’adiposité, sauts verticaux, squat, souplesse) a été réalisée dans la semaine qui a précédé le premier match de la saison 1999.
En cours de saison, les blessures ont été compilées par les soigneurs de chaque équipe à l’aide d’un formulaire spécifique. Un joueur était déclaré blessé lorsqu’il était incapable de participer à une séance d’entraînement ou un match à cause d’une blessure.
Les classements finaux des championnats de 1ère et 2e divisions ont été utilisés pour quantifier le succès des équipes. La condition physique globale de chaque équipe a été calculée pour chacun des tests (moyenne des résultats individuels). Les résultats aux tests des joueurs évoluant à différents postes de jeu ont également été comparés entre-eux.
RÉSULTATS
Une corrélation significative a été observée entre la moyenne des résultats d’une équipe aux tests de sauts verticaux et sa position au classement final du championnat. Aucune relation n’a été constatée entre la position de l’équipe au classement et les résultats globaux de l’équipe aux autres tests.
La seule différence observée entre les résultats globaux des équipes de 1ère et de 2e division a été celle concernant la taille des joueurs, les joueurs de 1ère division étant plus grands.
La comparaison des résultats individuels des joueurs évoluant aux même postes de jeu mais dans différentes divisions a permit de constater que les joueurs de 1ère division avaient un VO2max plus élevé (63,2 vs 61,7 mL/kg/min) et un taux d’adiposité inférieur (10,0 vs 11,2 %) de ceux évoluant en 2e division.
Une tendance positive a été observée entre le manque de succès d’une équipe et le nombre de jours manqués par ses joueurs pour cause de blessure.
Aucune différence de condition physique significative n’a été constatée entre les attaquants, défenseurs et les joueurs évoluant au milieu du terrain. Les gardiens de but avaient des caractéristiques physiques différentes de celles observées chez les autres joueurs. Plus lourds, plus grands, ils démontraient également une plus grande souplesse articulaire, une plus grande puissance musculaire et un VO2max moins élevé.
CONCLUSION
Malgré certaines limitations d’ordre méthodologique (seulement 215 joueurs sur 306 ont réalisé la totalité des tests et les blessures mineures survenues lors des entraînements n’ont pas été toutes répertoriées, faute de personnel médical), cette étude est néanmoins la première à avoir examiné la relation pouvant exister entre la condition physique globale d’une équipe et sa position au classement d’un championnat sur un grand nombre d’équipes et de joueurs.
Elle démontre qu’il existe une grande similarité de condition physique entre les joueurs évoluant en 1ère et 2e division, suggérant qu’au haut niveau, d’autres facteurs que la condition physique jouent un rôle déterminant dans le succès d’une équipe (tactique, technique, cohésion du groupe, etc).
Cette étude confirme que les indices de puissance musculaire des joueurs reflètent le potentiel de performance d’une équipe de football professionnel, et que les autres indices de condition physique généralement mesurés (VO2max, composition corporelle, souplesse) ont une importance moindre que celle qui leur est généralement attribuée.
La tendance observée entre le manque de succès d’une équipe et le nombre de jours manqués par les joueurs pour cause de blessure suggère qu’une stratégie efficace de prévention des blessures et de réadaptation suite aux traumatismes peut jouer un rôle dans le succès d’une équipe.
Source primaire
Arnason A et al. Physical fitness, injuries, and team performance in soccer. Med Sci Sports Exerc 2004; 36(2):278-85.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
puissance, VO2max, Blessures, préparation à la performanceLectures suggérées
Matkovic BR et al. Morphological differences of elite Croatian soccer players according to the team position. Coll Antropol 2003; 7 (Suppl 1):167-74.Wisloff U, Helgerud J, Hoff J. Strength and endurance of elite soccer players. Med Sci Sports Exerc 1998; 30(3):462-7.
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