S91 - En kayak, différentes méthodes de musculation sont nécessaires pour améliorer la performance en sprint
INTRODUCTION
L’objectif de l’étude était d’examiner si, chez des kayakistes entraînés, un programme de musculation de type force explosive (où les exercices sont réalisés avec des résistances moyennes déplacées à vitesse maximale) s’accompagne d’améliorations de la performance supérieures à celles engendrées par un programme de type force maximale (où les exercices sont réalisés avec des résistances plus élevées mobilisées moins rapidement).
SUJETS ET MÉTHODE
Trente-huit kayakistes entraînés (hommes = 27; femmes = 11) ont participé à l’étude. Aucun des athlètes n’avait participé à un programme de musculation au cours des 8 mois précédant l’expérimentation.
Après une évaluation initiale au cours de laquelle ont été réalisés un test de sprint en kayak (mesures prises à 3,75; 7,5 et 15 m), deux tests de force maximale (1RM au développé couché et aux élévations latérales des bras à plat ventre sur un banc) et plusieurs mesures anthropométriques (plis cutanés et circonférences), les athlètes ont été répartis en 3 groupes de façon aléatoire : un groupe d’entraînement à haute vitesse (GHV); un groupe d’entraînement à basse vitesse (GBV); un groupe contrôle (GC).
PROGRAMMES D'ENTRAÎNEMENT
Tous les programmes d’entraînement avaient une durée de 6 semaines et comprenaient deux séances de musculation hebdomadaires. Lors des séances, les athlètes devaient réaliser 3 à 4 séries de chaque exercice (développé couché et élévations latérales des bras à plat ventre sur un banc) avec des résistances équivalentes à 80 % de 1RM.
Les deux programmes d’entraînement différaient seulement par la durée des phases concentriques de chaque mouvement, (1,7 s pour le GHV et < 0,85 s pour le GBV). Les athlètes du groupe contrôle devaient continuer leur programme d’entraînement habituel.
Dans la semaine suivant la fin du programme, une nouvelle évaluation a permit de comparer les résultats pré et post-entraînement.
RÉSULTATS
Une amélioration significative de la performance au sprint de 15 m a été observée à la fois chez les sujets du GB et du GH, comparativement au athlètes du groupe contrôle (respectivement 3,4; 2,3 et –0,2 %).
Le programme d’entraînement à basse vitesse a permit aux athlètes d’améliorer significativement leur performance lors des premiers 3,75 m (GBV = 7,1 %; GHV = 3,1 % et GC = 1,4 %) et le programme d’entraînement à haute vitesse a permit aux athlètes d’améliorer significativement leur performance lors des derniers 7,5 m (GBV = 2,1 %; GHV = 3,0 % et GC = -0,8 %).
Les améliorations de performances entre 3,75 et 7,5 m des athlètes des trois groupes n’étaient pas significativement différentes.
CONCLUSION
Bien que des améliorations significatives de performance (~3 %) aient été enregistrées au sprint de 15 m après les deux types de programmes de musculation, cette étude démontre qu’un programme de musculation où des résistances élevées sont mobilisées à vitesse lente, est plus efficace qu’un programme où des résistances équivalentes sont mobilisées à haute vitesse, pour améliorer la phase l’accélération initiale (0-4 m) est recherchée.
Ces résultats suggèrent également qu’une fois la phase d’accélération initiale terminée et que le maintien de la vitesse acquise devient l’élément prépondérant de la performance, un programme de musculation où les résistances sont mobilisées à haute vitesse peut s’avérer plus efficace qu’un programme où des résistances équivalentes sont mobilisées à vitesse lente.
L’efficacité de ces stratégies auprès de kayakistes pratiquant déjà la musculation de façon régulière reste à être confirmée.
L’objectif de l’étude était d’examiner si, chez des kayakistes entraînés, un programme de musculation de type force explosive (où les exercices sont réalisés avec des résistances moyennes déplacées à vitesse maximale) s’accompagne d’améliorations de la performance supérieures à celles engendrées par un programme de type force maximale (où les exercices sont réalisés avec des résistances plus élevées mobilisées moins rapidement).
SUJETS ET MÉTHODE
Trente-huit kayakistes entraînés (hommes = 27; femmes = 11) ont participé à l’étude. Aucun des athlètes n’avait participé à un programme de musculation au cours des 8 mois précédant l’expérimentation.
Après une évaluation initiale au cours de laquelle ont été réalisés un test de sprint en kayak (mesures prises à 3,75; 7,5 et 15 m), deux tests de force maximale (1RM au développé couché et aux élévations latérales des bras à plat ventre sur un banc) et plusieurs mesures anthropométriques (plis cutanés et circonférences), les athlètes ont été répartis en 3 groupes de façon aléatoire : un groupe d’entraînement à haute vitesse (GHV); un groupe d’entraînement à basse vitesse (GBV); un groupe contrôle (GC).
PROGRAMMES D'ENTRAÎNEMENT
Tous les programmes d’entraînement avaient une durée de 6 semaines et comprenaient deux séances de musculation hebdomadaires. Lors des séances, les athlètes devaient réaliser 3 à 4 séries de chaque exercice (développé couché et élévations latérales des bras à plat ventre sur un banc) avec des résistances équivalentes à 80 % de 1RM.
Les deux programmes d’entraînement différaient seulement par la durée des phases concentriques de chaque mouvement, (1,7 s pour le GHV et < 0,85 s pour le GBV). Les athlètes du groupe contrôle devaient continuer leur programme d’entraînement habituel.
Dans la semaine suivant la fin du programme, une nouvelle évaluation a permit de comparer les résultats pré et post-entraînement.
RÉSULTATS
Une amélioration significative de la performance au sprint de 15 m a été observée à la fois chez les sujets du GB et du GH, comparativement au athlètes du groupe contrôle (respectivement 3,4; 2,3 et –0,2 %).
Le programme d’entraînement à basse vitesse a permit aux athlètes d’améliorer significativement leur performance lors des premiers 3,75 m (GBV = 7,1 %; GHV = 3,1 % et GC = 1,4 %) et le programme d’entraînement à haute vitesse a permit aux athlètes d’améliorer significativement leur performance lors des derniers 7,5 m (GBV = 2,1 %; GHV = 3,0 % et GC = -0,8 %).
Les améliorations de performances entre 3,75 et 7,5 m des athlètes des trois groupes n’étaient pas significativement différentes.
CONCLUSION
Bien que des améliorations significatives de performance (~3 %) aient été enregistrées au sprint de 15 m après les deux types de programmes de musculation, cette étude démontre qu’un programme de musculation où des résistances élevées sont mobilisées à vitesse lente, est plus efficace qu’un programme où des résistances équivalentes sont mobilisées à haute vitesse, pour améliorer la phase l’accélération initiale (0-4 m) est recherchée.
Ces résultats suggèrent également qu’une fois la phase d’accélération initiale terminée et que le maintien de la vitesse acquise devient l’élément prépondérant de la performance, un programme de musculation où les résistances sont mobilisées à haute vitesse peut s’avérer plus efficace qu’un programme où des résistances équivalentes sont mobilisées à vitesse lente.
L’efficacité de ces stratégies auprès de kayakistes pratiquant déjà la musculation de façon régulière reste à être confirmée.
Source primaire
Liow DK et Hopkins WG. Velocity specificity of weight training for kayak sprint performance. Med Sci Sports Exerc 2003; 35(7):1232-7.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
musculation, force explosive, accélération, Vitesse, préparation à la performanceLectures suggérées
Cronin J, McNair PJ, Marshall RN. Velocity specificity, combination training and sport specific tasks. J Sci Med Sport 2001; 4(2):168-78.Young W, McLean B, Ardagna J. Relationship between strength qualities and sprinting performance. J Sports Med Phys Fitness 1995; 35(1):13-9.
Sports ciblés
Kayak, avironAjouter à mes favoris Haut de page