S97 - L’administration contrôlée de suppléments de fer serait à recommander en traitement préventif pour les athlètes d’endurance présentant des risques de déficience en fer
Depuis plus de 20 ans, la recherche s’intéresse aux effets de l’administration de suppléments de fer chez les athlètes ainsi qu’à son rôle spécifique sur la performance sportive. On se demande encore si on devrait en administrer à tous les athlètes ou seulement à ceux qui sont susceptibles de présenter une déficience. Le but de l’article est de présenter une revue critique de la littérature scientifique sur cette question.
On sait que l’anémie s’accompagne d’une diminution de la performance dans les activités où l’aptitude aérobie est l’un des déterminants. Selon plusieurs sources, les athlètes à risque d’une déficience en fer sont majoritairement les femmes et les hommes en course de demi-fond et de fond, ainsi que les athlètes féminines qui pratiquent d’autres disciplines (incluant les sports d’équipe) où la course est une partie importante de l’entraînement et des compétitions.
Les suppléments de fer semblent être plus efficaces et plus pratiques pour traiter la déficience en fer, du moins chez les athlètes d’endurance qui préfèrent une diète riche en glucides et faible en matières grasses.
Selon des études menées auprès de coureurs de fond, il y aurait lieu d’administrer (de manière contrôlée) des suppléments de fer (100 mg de Fe++ par jour, pendant 2 à 3 mois) aux athlètes qui ont une concentration de ferritine (précurseur du fer) de moins de 35 µg/L. La majorité des études ne démontrent aucune amélioration de la performance après supplémentation en fer chez les athlètes non anémiques. On recommande de mesurer la concentration plasmatique de ferritine une ou deux fois par année et de viser son rétablissement à environ 60 µg/L.
On retient de la revue de littérature que bien qu’une amélioration dans la performance des athlètes non anémiques n’a été démontrée à ce jour, il y a suffisamment d’arguments pour supporter l’administration contrôlée d’un supplément de fer chez tous les athlètes à risque d’une déficience en fer (présentant un faible niveau de ferritine plasmatique). Néanmoins, il demeure préférable de faire une analyse cas par cas pour déterminer s’il doit y avoir supplémentation en fer.
Il faut rappeler que la prise de suppléments de fer comporte un potentiel de risque tout de même important. Certaines études ont permis de constater qu’une élévation des concentrations plasmatiques de ferritine, pouvait être un facteur de risque important de l’infarctus aigu du myocarde ou de certaines formes de cancer, ce qui n’a cependant pas été vérifié dans des études contrôlées. Enfin, certains athlètes sont affectés d’une déficience génétique qui occasionne une mauvaise régulation de l’absorption du fer. Ces athlètes sont donc à risque d’un stockage excessif. Seul un examen médical permettra de détecter le problème, ce qui devrait les exclure d’emblée des programmes de supplémentation en fer.
On sait que l’anémie s’accompagne d’une diminution de la performance dans les activités où l’aptitude aérobie est l’un des déterminants. Selon plusieurs sources, les athlètes à risque d’une déficience en fer sont majoritairement les femmes et les hommes en course de demi-fond et de fond, ainsi que les athlètes féminines qui pratiquent d’autres disciplines (incluant les sports d’équipe) où la course est une partie importante de l’entraînement et des compétitions.
Les suppléments de fer semblent être plus efficaces et plus pratiques pour traiter la déficience en fer, du moins chez les athlètes d’endurance qui préfèrent une diète riche en glucides et faible en matières grasses.
Selon des études menées auprès de coureurs de fond, il y aurait lieu d’administrer (de manière contrôlée) des suppléments de fer (100 mg de Fe++ par jour, pendant 2 à 3 mois) aux athlètes qui ont une concentration de ferritine (précurseur du fer) de moins de 35 µg/L. La majorité des études ne démontrent aucune amélioration de la performance après supplémentation en fer chez les athlètes non anémiques. On recommande de mesurer la concentration plasmatique de ferritine une ou deux fois par année et de viser son rétablissement à environ 60 µg/L.
On retient de la revue de littérature que bien qu’une amélioration dans la performance des athlètes non anémiques n’a été démontrée à ce jour, il y a suffisamment d’arguments pour supporter l’administration contrôlée d’un supplément de fer chez tous les athlètes à risque d’une déficience en fer (présentant un faible niveau de ferritine plasmatique). Néanmoins, il demeure préférable de faire une analyse cas par cas pour déterminer s’il doit y avoir supplémentation en fer.
Il faut rappeler que la prise de suppléments de fer comporte un potentiel de risque tout de même important. Certaines études ont permis de constater qu’une élévation des concentrations plasmatiques de ferritine, pouvait être un facteur de risque important de l’infarctus aigu du myocarde ou de certaines formes de cancer, ce qui n’a cependant pas été vérifié dans des études contrôlées. Enfin, certains athlètes sont affectés d’une déficience génétique qui occasionne une mauvaise régulation de l’absorption du fer. Ces athlètes sont donc à risque d’un stockage excessif. Seul un examen médical permettra de détecter le problème, ce qui devrait les exclure d’emblée des programmes de supplémentation en fer.
Source primaire
Nielsen P, Nachtigall D. Iron Supplementation in Athletes – Current Recommendations. Sports Med 1998; 26(4):207-16.Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Déficience en fer, endurance, course moyenne, longue distance, préparation à la performance, santé de l’athlèteLectures suggérées
Zoller H, Vogel W. Iron supplementation in athletes - first do no harm. Nutrition 2004; 20(7-8):615-9.Garza D et al.The clinical value of serum ferritin tests in endurance athletes. Clin J Sport Med 1997; 7(1):46-53.
Malczewska J, Raczynski G, Stupnicki R. Iron status in female endurance athletes and in non-athletes. Int J Sport Nutr Exerc Metab 2000; 10(3):260-76.
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