S106 - L’entraînement pliométrique améliore la performance en course à pied
INTRODUCTION
Traditionnellement, les entraîneurs de course à pied tentent d’améliorer l’efficacité de la foulée de leurs athlètes en leur prescrivant un très grand volume de course à pied. Récemment, cette pratique a été remise en cause par plusieurs recherches qui ont démontré l’efficacité de plusieurs modalités d’entraînement misant sur la force maximale et la force explosive, particulièrement à l’aide de la pliométrie.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’un programme de pliométrie sur l’efficacité de la foulée et la performance en course à pied et, de vérifier si les améliorations constatées étaient le fruit d’un changement des propriétés élastiques du système musculo-tendineux.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix-sept coureurs à pied courant en moyenne 60 à 80 km/semaine ont participé à l’étude.
Les athlètes devaient réaliser une série de tests répartis sur une période de deux jours. Lors de la première journée, ils devaient réaliser : 1) un test maximal sur tapis roulant au cours duquel était mesuré l’efficacité de la foulée, le VO2max, le seuil anaérobie; 2) un test évaluant les propriétés élastiques du système musculo-tendineux; 3) un test mesurant la force maximale isométrique et le taux de développement de la force. Le deuxième jour, les athlètes devaient exécuter : 1) un test de saut avec contre-mouvement; 2) un test de 5 sauts successifs et; 3) une course de 3000 m à vitesse maximale.
Une fois les tests réalisés, les athlètes ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : un groupe expérimental et un groupe contrôle. Les membres du groupe expérimental devaient réaliser un programme de pliométrie de 6 semaines (2 à 3 séances/semaine). Les athlètes du groupe contrôle n’étaient soumis à aucun entraînement particulier, hormis leur programme de course à pied habituel.
Les tests ont été réalisés avant et après la réalisation du programme d’entraînement expérimental.
RÉSULTATS
Des améliorations significatives de performance au test de 5 sauts successifs (7,8 %), à celui du saut avec contre-mouvement (13,2 %) ainsi qu’à l’épreuve de 3000 m (2,7 %) ont été observées chez les athlètes du groupe expérimental. L’efficacité de la foulée a également été améliorée (4,1 à 6,7 %, selon la vitesse de course) chez ces athlètes. Des changements significatifs ont été observée au test des propriétés élastiques du système musculo-tendineux et à celui du taux de développement de la force. Aucune amélioration n’a été constatée pour les autres paramètres.
Il n’y avait pas de différences significatives chez les membres du groupe contrôle.
Aucune corrélation significative n’a pu être observée entre l’amélioration de l’efficacité de la foulée et l’amélioration de la performance sur 3000 m. Une corrélation significative a été observée entre la diminution des propriétés élastiques du système musculo-tendineux et la performance sur 3000 m.
CONCLUSION
Ces résultats démontrent qu’un programme de pliométrie de 6 semaines permet d’améliorer la performance au 3000 m et l’efficacité de la foulée à différentes vitesses de course.
Cette étude suggère aussi que la réduction des propriétés élastiques du système musculo-tendineux peut s’avérer un facteur déterminant dans l’amélioration de la performance en course à pied. En effet, la corrélation positive observée entre la réduction de l’élasticité du système musculo-tendineux et l’amélioration de la performance sur 3000 m souligne l’importance de ce facteur.
De plus amples recherches sont toutefois nécessaires pour évaluer les effets précis de la réduction des propriétés élastiques du système musculo-tendineux, notamment ses effets sur la fréquence et la longueur des foulées.
Traditionnellement, les entraîneurs de course à pied tentent d’améliorer l’efficacité de la foulée de leurs athlètes en leur prescrivant un très grand volume de course à pied. Récemment, cette pratique a été remise en cause par plusieurs recherches qui ont démontré l’efficacité de plusieurs modalités d’entraînement misant sur la force maximale et la force explosive, particulièrement à l’aide de la pliométrie.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’un programme de pliométrie sur l’efficacité de la foulée et la performance en course à pied et, de vérifier si les améliorations constatées étaient le fruit d’un changement des propriétés élastiques du système musculo-tendineux.
SUJETS ET MÉTHODE
Dix-sept coureurs à pied courant en moyenne 60 à 80 km/semaine ont participé à l’étude.
Les athlètes devaient réaliser une série de tests répartis sur une période de deux jours. Lors de la première journée, ils devaient réaliser : 1) un test maximal sur tapis roulant au cours duquel était mesuré l’efficacité de la foulée, le VO2max, le seuil anaérobie; 2) un test évaluant les propriétés élastiques du système musculo-tendineux; 3) un test mesurant la force maximale isométrique et le taux de développement de la force. Le deuxième jour, les athlètes devaient exécuter : 1) un test de saut avec contre-mouvement; 2) un test de 5 sauts successifs et; 3) une course de 3000 m à vitesse maximale.
Une fois les tests réalisés, les athlètes ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : un groupe expérimental et un groupe contrôle. Les membres du groupe expérimental devaient réaliser un programme de pliométrie de 6 semaines (2 à 3 séances/semaine). Les athlètes du groupe contrôle n’étaient soumis à aucun entraînement particulier, hormis leur programme de course à pied habituel.
Les tests ont été réalisés avant et après la réalisation du programme d’entraînement expérimental.
RÉSULTATS
Des améliorations significatives de performance au test de 5 sauts successifs (7,8 %), à celui du saut avec contre-mouvement (13,2 %) ainsi qu’à l’épreuve de 3000 m (2,7 %) ont été observées chez les athlètes du groupe expérimental. L’efficacité de la foulée a également été améliorée (4,1 à 6,7 %, selon la vitesse de course) chez ces athlètes. Des changements significatifs ont été observée au test des propriétés élastiques du système musculo-tendineux et à celui du taux de développement de la force. Aucune amélioration n’a été constatée pour les autres paramètres.
Il n’y avait pas de différences significatives chez les membres du groupe contrôle.
Aucune corrélation significative n’a pu être observée entre l’amélioration de l’efficacité de la foulée et l’amélioration de la performance sur 3000 m. Une corrélation significative a été observée entre la diminution des propriétés élastiques du système musculo-tendineux et la performance sur 3000 m.
CONCLUSION
Ces résultats démontrent qu’un programme de pliométrie de 6 semaines permet d’améliorer la performance au 3000 m et l’efficacité de la foulée à différentes vitesses de course.
Cette étude suggère aussi que la réduction des propriétés élastiques du système musculo-tendineux peut s’avérer un facteur déterminant dans l’amélioration de la performance en course à pied. En effet, la corrélation positive observée entre la réduction de l’élasticité du système musculo-tendineux et l’amélioration de la performance sur 3000 m souligne l’importance de ce facteur.
De plus amples recherches sont toutefois nécessaires pour évaluer les effets précis de la réduction des propriétés élastiques du système musculo-tendineux, notamment ses effets sur la fréquence et la longueur des foulées.
Source primaire
Spurrs RW, Murphy AJ, Watsford ML. The effect of plyometric training on distance running performance. Eur J Appl Physiol 2003; 89(1):1-7.Rédacteur
François GazzanoB.Sc., Services des Sports Universitaires, Université de Moncton, Centre Multisport Atlantique et Athletemonitoring.com
www.athletemonitoring.com
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
puissance, musculation, pliométrie, course à pied, préparation à la performanceLectures suggérées
Jung AP. The impact of resistance training on distance running performance. Sports Med 2003; 33(7):539-52.Paavolainen L et al. Explosive-strength training improves 5-km running time by improving running economy and muscle power. J Appl Physiol 1999; 86(5):1527-33.
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