S111 - L'utilisation du modèle IZOF aide à mieux influencer la dimension émotive de la performance

Dans ce chapitre, Hanin présente son modèle de gestion des émotions « Individual Zone of Optimal Functioning » en  mettant l’emphase sur les expériences émotives  vécues par l’athlète et leur relation à la performance réalisée. Pour ce faire, il procède à l’établissement d’un profil émotif qui permet de préciser les caractéristiques d’un état optimal de performance et de l’ utiliser par la suite pour identifier, prédire et ajuster l’état émotif souhaitable à la performance. L’établissement d’une zone optimale nécessite l’identification des émotions négatives et positives qu’un athlète peut utiliser pour obtenir une performance optimale à un moment donné dans un contexte donné.

Hanin utilise un système à cinq dimensions pour décrire cet état psychobiosocial de la performance et la relation émotion-performance.  Il s’agit de : 

- la forme : la façon dont l’état est manifesté, soit de façon cognitive, affective, motivationnelle, somatique, comportementale, performance et communicative
- l’intensité : la représentation quantitative de l’état, soit le niveau, l’étendue, les zones et le profil
- le contenu : la représentation qualitative de l’état soit positif-négatif, optimal-non-optimal, facilitant-débilitant, pertinent ou non-pertinent à la tâche
- le contexte : les caractéristiques de l’environnement qui influence l’état, soit le contexte situationnel, intrapersonnel, intra-inter groupe, interculturel
- le temps : la dynamique de l’état à divers moments : le présent, passé ou futur, aigue ou chronique, fréquence, pré-post ou pendant la performance.

Le cadre de référence suggéré pour l’établissement du profil optimal débute avec  la dimension hédonique de  l’émotion positive ou négative, son impact optimal ou disfonctionel, les émotions identifiées et la performance réalisée. La combinaison ainsi obtenue précise la reconnaissance d’émotions positives ayant un impact optimal (P+) ou disfonctionnel (P-) et des émotions négatives ayant aussi un impact optimal (N+) ou disfonctionnel (N-). Figure 1 Pour que le profil puisse être tracé, l’athlète nomme dans ses mots  les émotions positives ou négatives éprouvées lors de performances, leur intensité minimale et maximale, notée de 0 à 10, et leur impact sur la performance. Un exemple de profil est présenté dans le chapitre.

Hanin présente par la suite quelques notions reliées à la prédiction de la relation émotion-performance sur la base du modèle IZOF.  Ainsi, les patrons du contenu émotion-performance sont caractérisés par le fait que les émotions éprouvées sont strictement personnelles mais varient dans le temps. La prédiction ne peut donc être possible que par le fait que l’athlète est conscient de ses émotions à un moment donné et qu’il les compare avec le profil optimal. S’il existe un écart avec la zone optimale, l’athlète peut  se réajuster au besoin.

Enfin, Hanin présente une explication du fonctionnement des émotions, en mettant en relation l’évaluation des émotions et la conséquence mobilisatrice qui en découle et qui entraîne une performance donnée.

Source primaire

Hanin YL. Individual Zones of Optimal Functioning ( IZOF) Model. Dans Hanin, Y.L. Emotions in sport. Champaign, IL. : Human Kinetics; 2000.

Rédacteur

Madeleine Hallé
Ph.D. Institut national de formation des entraîneurs, CNMM

Éditeur

Madeleine Hallé
Institut National du Sport Québec, Montréal

Mots-clés

Émotions, performance, préparation à la performance

Lectures suggérées

Hanin YL. Emotions in sport. Champaign, IL. : Human Kinetics; 2000.

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