S124 - Divers types d’affûtage en natation peuvent produire les mêmes effets quant aux performances, forces propulsives et état psychologique (mood state), mais deux semaines semblent valoir mieux qu’une seule
Le ou les tous derniers microcycles précédant une compétition majeure où un sommet de performance est recherché constitue la période d’affûtage (taper). Cette période vise à obtenir la plus grande différence entre les effets positifs et négatifs de l’entraînement, soit entre la capacité d’exécuter la tâche sportive et la fatigue, au moyen d’une réduction de la charge d’entraînement. Il en résulte des effets positifs sur la performance (0,7-7,7 %) et sur la force et la puissance musculaire (17-25 %), de même que sur certains indices psychologiques tel l’état psychologique (mood state), le stress et la perception de l’effort. Bien que plusieurs techniques d’affûtage soient couramment employées, et ce dans une grande variété d’activités sportives, et que cela représente un aspect fort important de la préparation d’un athlète pour une compétition d’envergure, il existe relativement peu d’études à ce sujet. Conséquemment les modalités préconisées lors des périodes d’affûtage sont davantage le fruit d’expériences anecdotiques que de résultats scientifiques. La durée de la période d’affûtage est critique dans la mesure où si elle est trop courte, les retombées de l’entraînement ne pourront se manifester pleinement et si elle est trop longue un état de désentraînement peut s’installer. Outre la détermination d’une durée optimale de la période d’affûtage, la présente étude avait également pour objectif de déterminer les modalités optimales inspirées de trois types d’affûtage habituellement utilisés par les nageurs australiens :
1- réduction de la fréquence d’entraînement selon l’appréciation subjective qu’éprouve l’athlète quant à son bien-être;
2- réduction du volume d’entraînement ou
3- réduction du volume et de l’intensité de l’entraînement.
On n’a pas observé des différences significatives entre la performance des nageurs (12? et 15? ) , ni sur 100 m ni sur 400 m, avant et après une affûtage, qu’il soit d’une durée d’une ou deux semaines. Cependant, des améliorations significatives de la force propulsive, et de l’état psychologique tel que déterminé par un questionnaire (Profile of Mood States) se sont manifestées après deux semaines d’affûtage mais non après la première semaine. Finalement, aucune différence quant au paramètres considérés n’a été observée entre les trois modalités d’affûtage évaluées. Il apparaît donc que des différences significatives quant à la force propulsive et à l’état psychologique n’engendrent pas nécessairement une amélioration significative de la performance. Il faut toutefois noter que le faible nombre de sujets (9 pour chaque type d’affûtage) et l’impossibilité d’adopter un protocole de comparaison intrasujet réduit la portée de l’interprétation statistique de ces résultats. Il en ressort tout de même, de l’avis des auteurs et de plusieurs entraîneurs australiens, que différentes modalités menant à la réduction de la charge d’entraînement peuvent s’avérer équivalentes quant aux bénéfices pouvant être retirés à la suite d’une période d’affûtage. Force est de constater que beaucoup de recherche sera encore nécessaire afin de déterminer les modalités optimales d’une période d’affûtage selon l’entraînement qui aura été effectué antérieurement.
1- réduction de la fréquence d’entraînement selon l’appréciation subjective qu’éprouve l’athlète quant à son bien-être;
2- réduction du volume d’entraînement ou
3- réduction du volume et de l’intensité de l’entraînement.
On n’a pas observé des différences significatives entre la performance des nageurs (12? et 15? ) , ni sur 100 m ni sur 400 m, avant et après une affûtage, qu’il soit d’une durée d’une ou deux semaines. Cependant, des améliorations significatives de la force propulsive, et de l’état psychologique tel que déterminé par un questionnaire (Profile of Mood States) se sont manifestées après deux semaines d’affûtage mais non après la première semaine. Finalement, aucune différence quant au paramètres considérés n’a été observée entre les trois modalités d’affûtage évaluées. Il apparaît donc que des différences significatives quant à la force propulsive et à l’état psychologique n’engendrent pas nécessairement une amélioration significative de la performance. Il faut toutefois noter que le faible nombre de sujets (9 pour chaque type d’affûtage) et l’impossibilité d’adopter un protocole de comparaison intrasujet réduit la portée de l’interprétation statistique de ces résultats. Il en ressort tout de même, de l’avis des auteurs et de plusieurs entraîneurs australiens, que différentes modalités menant à la réduction de la charge d’entraînement peuvent s’avérer équivalentes quant aux bénéfices pouvant être retirés à la suite d’une période d’affûtage. Force est de constater que beaucoup de recherche sera encore nécessaire afin de déterminer les modalités optimales d’une période d’affûtage selon l’entraînement qui aura été effectué antérieurement.
Source primaire
Hooper SL, Mackinnon LT, Ginn EM, Eur J. Effects of three tapering techniques on the performance, forces and psychometric measures of competitive swimmers. Appl Physiol 1998; 78:258-63.Mots-clés
optimisation de la performance, périodisation de l’entraînement, Analyse de la performanceLectures suggérées
Gibala MJ, MacDougall JD, Sale DG. The effects of tapering on strength performance in trained athletes. Int J Sports Med 1994; 15:492-97.Houmard JA, Scott BK, Justice CL, Chenier TC. The effects of taper on performance in distance runners. Med Sci Sports Exerc 1994; 26:624-31.
Wittig AF, Houmard JA, Costill DL. Psychological effects during reduced training in distance runners. Int J Sports Med 1989; 10:97-100.
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