S131 - L'entraînement de la force par électrosimulation n'est pas aussi efficace que l'entraînement par contraction volontaire
L’efficacité de l’électrostimulation (ES) comme technique de renforcement musculaire a été étudiée, lors de nombreuses expérimentations. Les résultats sont divers, mais montrent toutefois qu’il est possible d’obtenir des gains de force maximale sous ES.
Pour augmenter la force maximale, deux types d’entraînement [contraction volontaire (CV) ou ES] sont donc envisageables ; un type sera préféré à un autre en fonction de son degré d’efficacité.
COMPARAISON DES GAINS EN VALEUR ABSOLUE
À l’aide de résultats publiés par différents auteurs, nous avons comparé l’efficacité de programmes d’entraînement menés par CV ou sous ES, les programmes étant par ailleurs identiques quant au "volume" (nombre de séances, d’exercices, ...). La Figure 1 (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=599&fichier=S131_figure1.doc ) représente les gains de force obtenus par "CV" exprimés en fonction de ceux observés sous "ES". Les résultats sont très variables : les programmes d'entraînement sont peu (Massey et al, 1965) à très (Alon et - 1987) efficaces. Cependant, les gains sont régulièrement plus importants par CV : les résultats expérimentaux sont toujours reportés sur le graphique par des points en faveur des résultats obtenus par CV (soit en dessous de la zone d’équivalence représentée par la bissectrice de la Figure 1). Les gains sont, en fait, sensiblement 2 fois moins importants sous ES par rapport à ceux obtenus par CV.
En fonction d’un principe d’efficacité bien établi de l’entraînement de force où les gains sont reconnus dépendants de l'intensité des contractions développées à l’entraînement, en CV et même sous ES (Miller et al, 1993), les moindres gains en ES seraient attribuables à de plus faibles niveaux d'efforts atteints sous ES. En effet, le déclenchement de phénomènes douloureux, ne permettant pas d'appliquer des stimulations de fortes intensités, limite les niveaux de force susceptibles d’être développés sous ES ; l’entraînement par CV, qui ne comporte pas ces inconvénients, présente ainsi des conditions plus favorables d’efficacité.
COMPARAISON EN TERME DE RENTABILITÉ
L'intérêt de l'ES serait, en fait, que cette technique puisse apporter, à niveau d'effort identique, des gains de force plus importants qu'en CV : l'intérêt s'exprimerait alors en terme de rentabilité. Quelques données expérimentales nous ont permis de calculer les rendements d'entraînement pratiqués par CV ou ES. La Figure 2 (voir figure 2: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=599&fichier=S131_figure2.doc ) rassemble ces résultats où la majorité des points figure dans une zone proche de la bissectrice : le rendement peut donc être considéré comme équivalent dans les 2 modes de contraction.
CONCLUSION
Même si le rendement d’un entraînement sous ES est équivalent par rapport à celui obtenu par CV, il y a peu d'avantage à utiliser l'ES pour augmenter la force car, sous cette technique, le sportif reste à des niveaux d’efforts assez faibles, donc réputés pas très efficaces. Cette technique, d’autre part, représente une mise en œuvre assez lourde. Cependant, au cours des cycles d’entraînement, la possibilité d’utiliser l’ES de temps à autre permet d’apporter un peu de diversité dans les modalités d’entraînement, l’ES ne restant qu’un complément.
Pour augmenter la force maximale, deux types d’entraînement [contraction volontaire (CV) ou ES] sont donc envisageables ; un type sera préféré à un autre en fonction de son degré d’efficacité.
COMPARAISON DES GAINS EN VALEUR ABSOLUE
À l’aide de résultats publiés par différents auteurs, nous avons comparé l’efficacité de programmes d’entraînement menés par CV ou sous ES, les programmes étant par ailleurs identiques quant au "volume" (nombre de séances, d’exercices, ...). La Figure 1 (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=599&fichier=S131_figure1.doc ) représente les gains de force obtenus par "CV" exprimés en fonction de ceux observés sous "ES". Les résultats sont très variables : les programmes d'entraînement sont peu (Massey et al, 1965) à très (Alon et - 1987) efficaces. Cependant, les gains sont régulièrement plus importants par CV : les résultats expérimentaux sont toujours reportés sur le graphique par des points en faveur des résultats obtenus par CV (soit en dessous de la zone d’équivalence représentée par la bissectrice de la Figure 1). Les gains sont, en fait, sensiblement 2 fois moins importants sous ES par rapport à ceux obtenus par CV.
En fonction d’un principe d’efficacité bien établi de l’entraînement de force où les gains sont reconnus dépendants de l'intensité des contractions développées à l’entraînement, en CV et même sous ES (Miller et al, 1993), les moindres gains en ES seraient attribuables à de plus faibles niveaux d'efforts atteints sous ES. En effet, le déclenchement de phénomènes douloureux, ne permettant pas d'appliquer des stimulations de fortes intensités, limite les niveaux de force susceptibles d’être développés sous ES ; l’entraînement par CV, qui ne comporte pas ces inconvénients, présente ainsi des conditions plus favorables d’efficacité.
COMPARAISON EN TERME DE RENTABILITÉ
L'intérêt de l'ES serait, en fait, que cette technique puisse apporter, à niveau d'effort identique, des gains de force plus importants qu'en CV : l'intérêt s'exprimerait alors en terme de rentabilité. Quelques données expérimentales nous ont permis de calculer les rendements d'entraînement pratiqués par CV ou ES. La Figure 2 (voir figure 2: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=599&fichier=S131_figure2.doc ) rassemble ces résultats où la majorité des points figure dans une zone proche de la bissectrice : le rendement peut donc être considéré comme équivalent dans les 2 modes de contraction.
CONCLUSION
Même si le rendement d’un entraînement sous ES est équivalent par rapport à celui obtenu par CV, il y a peu d'avantage à utiliser l'ES pour augmenter la force car, sous cette technique, le sportif reste à des niveaux d’efforts assez faibles, donc réputés pas très efficaces. Cette technique, d’autre part, représente une mise en œuvre assez lourde. Cependant, au cours des cycles d’entraînement, la possibilité d’utiliser l’ES de temps à autre permet d’apporter un peu de diversité dans les modalités d’entraînement, l’ES ne restant qu’un complément.
Source primaire
Electrostimulation et entraînement de la force. In " Entraînement de la force . Spécificité et planification" THÉPAUT-MATHIEU C. INSEP Les cahiers de l’INSEP n°21: 339-371.Rédacteur
Chatalle Thepaut-MathieuDocteur es Sciences - Département des Sciences du Sport (DSS), INSEP
Mots-clés
Électrostimulation, entraînement, force musculaire, musculation, préparation à la performanceLectures suggérées
Enoka R.M Muscle strength and its development ; new perspectives. Sports Medicine vol 6, p 146-168, 1988.Duchateau J., Hainaut K Training effect of sub-maximal electrostimulation in a human muscle. Médecine. Science. Sports Exercice, vol : 20, p 99-104, 1988.
Miller C., Thépaut-Mathieu C Strength training by electrostimulation : conditions for efficacy International Journal of Sport Medicine vol : 14 , 20-28, 1993.
Selkowitz D.M. Improvement in isometric strength of quadriceps femoris muscle after training with electrical stimulation Physical Therapy, vol 65, p186-196, 1985.
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