S135 - L'utilisation de charges situées entre 45% et 75% du 1 RM est recommandé pour améliorer la puisance maximale
La plupart des sports nécessitent des mouvements de force et de vélocité, le produit de ces deux facteurs est la puissance. Un débat existe sur la résistance qui doit être utilisée pour produire un maximum de puissance ( Pmax) lors d’un développé coucher. Certaines études conseillent une résistance < 30% du 1 RM ( haute vélocité, basse résistance) et d’autre > 80% du 1 RM ( Faible vélocité, haute résistance) . D’autres études situent-le Pmax entre 40 et 70% du 1 RM, cependant, ces recherches utilisaient des athlètes non entraînés ou entraînés en puissance seulement. L’étude qui suit vise à déterminer s’il y a une différence dans la puissance générée lors d’un développé coucher avec l’utilisation de différentes résistances ( % du 1 RM ) pour l’atteinte du Pmax.
31 joueurs de rugby de 22.2±3.5 ans, 181.1±7.9 cm et 92±11.1 kg. Chaque sujet étaient membre de la même équipe. Tout les sujets étaient en cours d’entraînement avec des exercices a haute résistance et des exercices explosifs depuis une période de six mois sur le développé coucher.
Tous les tests étaient complétés à la fin d’un cycle d'entraînement périodique en force et en puissance, pour que l’athlète soit à un stade de force et de puissance maximale. Les 1RM de chaque sujet a été calculé après un échauffement en fonction des entraînements récent en force avec l’aide des entraîneurs. Lsa barre ne pouvait pas rebondir sur la poitrine lors de l’exécution du développé coucher.
Pour chaque BT "Bench press Throw", ou développé coucher avec lancer de la barre effectué à vitesse maximale, réalisé sur une machine Smith modifiée (Plsometric Power System), l’athlète a effectué 3 répétitions avec des charges absolues de 40, 50,60,60,70,80 kg (BT P40, BT P50, BT P60, BT P70, BT P80), réalisées dans cet ordre, avec approximativement 5 minutes de repos entre les séries. Ces charges absolues représentaient environ 31,39,46,54 et 62% de la médiane 1RM mesurée lors d'un développé coucher conventionnel (BP, bench press) avec barre Olympique. L’athlète utilise la même position que lors des entraînements pour l’exécution du BT et du BP. La puissance maximale du BT a été mesurée à l’aide du logiciel "Plyometric Power System" en tenant compte de la charge utilisée, de son déplacement et du temps requis pour le mouvement. Le plus haut score a été enregistré et utilisé pour l’analyse. Le Pmax est apparu a une charge de 70.1±7.9 kg, représentant 54.9±5.3% du 1RM . Les résultats pour les BT sont illustrés à la figure 1 (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=595&fichier=S135_figure1.doc ).
La Pmax a été atteinte avec une résistance de 55±5.3% du 1RM du BP. Des charges situées entre 46 et 64% du 1RM permettent la production de beaucoup de puissance. Si la maximisation de la puissance produite est le but spécifique de l’entraînement, des résistances plus petites ou plus grandes ne sont pas recommandées pour produire une Pmax. Bien que les résistances élevées et faibles aident à l’entraînement en puissance, elles ne maximisent pas la production maximale de puissance. On ne devrait pas extrapoler le pourcentage de 1RM avec d’autres exercices car chaque exercice a une spécificité biomécanique. Lorsque l’on utilise des charges pour produire une Pmax, seulement 3-5 répétitions peuvent être possibles avant que la fatigue cause une réduction allant jusqu a 10% en vitesse et en production de puissance. L’entraînement en Pmax devrait être réalisé à l’extérieure des cycles d’entraînement en hypertrophie ou d’entraînement causant une fatigue maximale et avec de peu répétitions.
Ces conclusions sont valides pour déterminer les résistances permettant de produire la plus grande puissance possible. Reste à voir si un entraînement avec ces résistances développera la puissance maximale davantage qu'avec toute autre résistance et si la puissance développée avec ces résistances améliore davantage la puissance des gestes sportifs impliquant des résistances beaucoup plus faibles ou beaucoup plus élevées que celles qui résultent en la plus grande puissance absolue.
31 joueurs de rugby de 22.2±3.5 ans, 181.1±7.9 cm et 92±11.1 kg. Chaque sujet étaient membre de la même équipe. Tout les sujets étaient en cours d’entraînement avec des exercices a haute résistance et des exercices explosifs depuis une période de six mois sur le développé coucher.
Tous les tests étaient complétés à la fin d’un cycle d'entraînement périodique en force et en puissance, pour que l’athlète soit à un stade de force et de puissance maximale. Les 1RM de chaque sujet a été calculé après un échauffement en fonction des entraînements récent en force avec l’aide des entraîneurs. Lsa barre ne pouvait pas rebondir sur la poitrine lors de l’exécution du développé coucher.
Pour chaque BT "Bench press Throw", ou développé coucher avec lancer de la barre effectué à vitesse maximale, réalisé sur une machine Smith modifiée (Plsometric Power System), l’athlète a effectué 3 répétitions avec des charges absolues de 40, 50,60,60,70,80 kg (BT P40, BT P50, BT P60, BT P70, BT P80), réalisées dans cet ordre, avec approximativement 5 minutes de repos entre les séries. Ces charges absolues représentaient environ 31,39,46,54 et 62% de la médiane 1RM mesurée lors d'un développé coucher conventionnel (BP, bench press) avec barre Olympique. L’athlète utilise la même position que lors des entraînements pour l’exécution du BT et du BP. La puissance maximale du BT a été mesurée à l’aide du logiciel "Plyometric Power System" en tenant compte de la charge utilisée, de son déplacement et du temps requis pour le mouvement. Le plus haut score a été enregistré et utilisé pour l’analyse. Le Pmax est apparu a une charge de 70.1±7.9 kg, représentant 54.9±5.3% du 1RM . Les résultats pour les BT sont illustrés à la figure 1 (voir figure 1: https://notyss.com/savoirsport/downloadfile?id=595&fichier=S135_figure1.doc ).
La Pmax a été atteinte avec une résistance de 55±5.3% du 1RM du BP. Des charges situées entre 46 et 64% du 1RM permettent la production de beaucoup de puissance. Si la maximisation de la puissance produite est le but spécifique de l’entraînement, des résistances plus petites ou plus grandes ne sont pas recommandées pour produire une Pmax. Bien que les résistances élevées et faibles aident à l’entraînement en puissance, elles ne maximisent pas la production maximale de puissance. On ne devrait pas extrapoler le pourcentage de 1RM avec d’autres exercices car chaque exercice a une spécificité biomécanique. Lorsque l’on utilise des charges pour produire une Pmax, seulement 3-5 répétitions peuvent être possibles avant que la fatigue cause une réduction allant jusqu a 10% en vitesse et en production de puissance. L’entraînement en Pmax devrait être réalisé à l’extérieure des cycles d’entraînement en hypertrophie ou d’entraînement causant une fatigue maximale et avec de peu répétitions.
Ces conclusions sont valides pour déterminer les résistances permettant de produire la plus grande puissance possible. Reste à voir si un entraînement avec ces résistances développera la puissance maximale davantage qu'avec toute autre résistance et si la puissance développée avec ces résistances améliore davantage la puissance des gestes sportifs impliquant des résistances beaucoup plus faibles ou beaucoup plus élevées que celles qui résultent en la plus grande puissance absolue.
Source primaire
Baker D , Nance S, Moore M. The load that maximizes the averages mechanical power output during explosive bench press throws in highly trained athletes. Journal of Strength and Conditioning Research 2001; 92-97.Rédacteur
Olivier MarkonÉtudiant en kinésiologie, Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Force, pourcentage du 1RM, puissance maximale, vélocité, préparation à la performanceLectures suggérées
Adams K, O’Shea JP , O’Shea KL , Climstein M. The effect of six weeks of squats, plyometric and squat-plyometric training on power production. J Appl Sports Sci Res 1992; 6 :36-41.Baker D. Selecting the appropriate exercices and loads for speed-strengh. Strenght Cond Coach 1995; 3(2):8-16.
Bemben M, Rohrs D, Benben D, Ware J. Effect of resistance training on upper body strength, power and performance (abstract).J Appl Sport Physiol 1994; 68:350-55.
Baker D, Nance S, Moore M. The load that maximizes the averages mechanical power output during jump squats in power-trained athletes. Journal of Strength and Conditioning Research 2001; 92-97.
Toji H, SueiK, Kaneko M. Effects of combined training loads on relation among force, velocity and power development. Revue Canadienne de Physiologie Appliquée 1997; 22(4): 328-36.
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