S137 - L’entraînement de la puissance musculaire doit se faire avec des charges correspondant à la vitesse de la performance
L’un des principaux points dans le développement de la puissance est le type de charge utilisée. Cependant, deux méthodes d’entraînement sont en conflit. L’une de ces méthodes consiste à utiliser de lourdes charges, pour favoriser le recrutement des fibres rapides. En outre, l’autre méthode consiste à s’entraîner à des vitesses qui se rapprochent de la vitesse réelle de la performance de l’athlète et ce, en utilisant de faibles charges. En regard aux résultats obtenus, il semble que la meilleure méthode d’entraînement diffère selon les spécificités du sport pratiqué.
Dans cet article, 26 hommes ayant 2 à 4 ans d’expérience en entraînement en résistance ont participé à l’étude. Ils ont été séparés en trois groupes différents selon le type de charge utilisée lors du « jump squat ». Un premier groupe exécutait le « jump squat » avec une charge correspondant à 30% de leur maximum, tandis que le deuxième groupe effectuait celui-ci avec une charge correspondant à 80% de leur maximum. Le troisième groupe était un groupe contrôle. Finalement, deux périodes de tests ont été effectuées, une période de pré-test et une période de post-test, après 8 semaines d’entraînement.
Plusieurs tests ont permis de différencier l’efficacité de chacune des deux méthodes d’entraînement. Premièrement, l’estimation du « 1RM » fut effectué en utilisant une « Smith machine ». Les résultats illustrent une augmentation de la charge entre la période de pré-test et de post-test et ce, de façon significative pour les deux groupes. De plus, il n’y a pas de différence entre les deux groupes en question.
En ce qui concerne le test du « jump squat », il a été exécuté sur une plate forme de force avec la « Smith machine ». Les participants effectuaient trois essais pour chacun des types de charges soit 30%, 55% et 80%(de leur 1RM individuel). Chez le groupe entraîné avec de faibles charges( JS30), on observe une augmentation de la hauteur du saut à 30% ainsi qu’une augmentation de la vitesse à 30% et à 55%, ce qui n’est pas observé chez celui entraîné avec de lourdes charges (JS80). Toutefois, les deux groupes ont augmenté leur maximum de force et de puissance à 55% et à 80%.
Pour l’EMG, les données ont été prises lors du test de 1RM et lors du test « jump squat ». Les deux groupes (JS30- JS80), démontrent une augmentation de l’EMG pour le test de 1RM ainsi que pour le test du « jump squat » à 55% et à 80%. Cependant, le groupe JS30 manifeste une augmentation de l’EMG pour le test du « jump squat » à 30 %.
Finalement, les derniers tests administrés aux sujets sont le test d’agilité (T-test), où les sujets doivent faire des déplacements avants, arrières et latéraux, et le test 20 mètres sprint, où les sujets ont à accélérer le plus rapidement possible. Leur temps est calculé à 5 mètres, 10 mètres et 20 mètres. Le temps des deux groupes au test d’agilité a diminué en post-test. Toutefois, le groupe JS80, a augmenté ses temps au test de sprint 5 mètres.
En pratique, l’entraînement de la vitesse est contrôlé par la charge. En d’autres mots, pour développer la puissance, il faut choisir des charges qui correspondent à la vitesse requise par la performance pour favoriser une bonne activation neurale. En outre, l’entraînement de la puissance avec de lourdes charges permet d’augmenter l’accélération initiale lorsque la vitesse du mouvement est lente, tandis que l’entraînement de la puissance avec de faibles charges permet d’augmenter l’accélération lors de la composante rapide du mouvement. Par exemple, les sprinters ont l’habileté de produire de grandes vitesses, cependant les haltérophiles sont aptes à lever de lourdes charges, mais sont moins performants pour développer de grandes vitesses.
Il serait intéressant de voir ce qu'un entraînement mixte pourrait donner puisque les sprinters ont à la fois besoin d'accélérer (favorisé par un entraînement à charge lourde) et de maintenir une vitesse élevée (favorisé par un entraînement à faible charge).
Dans cet article, 26 hommes ayant 2 à 4 ans d’expérience en entraînement en résistance ont participé à l’étude. Ils ont été séparés en trois groupes différents selon le type de charge utilisée lors du « jump squat ». Un premier groupe exécutait le « jump squat » avec une charge correspondant à 30% de leur maximum, tandis que le deuxième groupe effectuait celui-ci avec une charge correspondant à 80% de leur maximum. Le troisième groupe était un groupe contrôle. Finalement, deux périodes de tests ont été effectuées, une période de pré-test et une période de post-test, après 8 semaines d’entraînement.
Plusieurs tests ont permis de différencier l’efficacité de chacune des deux méthodes d’entraînement. Premièrement, l’estimation du « 1RM » fut effectué en utilisant une « Smith machine ». Les résultats illustrent une augmentation de la charge entre la période de pré-test et de post-test et ce, de façon significative pour les deux groupes. De plus, il n’y a pas de différence entre les deux groupes en question.
En ce qui concerne le test du « jump squat », il a été exécuté sur une plate forme de force avec la « Smith machine ». Les participants effectuaient trois essais pour chacun des types de charges soit 30%, 55% et 80%(de leur 1RM individuel). Chez le groupe entraîné avec de faibles charges( JS30), on observe une augmentation de la hauteur du saut à 30% ainsi qu’une augmentation de la vitesse à 30% et à 55%, ce qui n’est pas observé chez celui entraîné avec de lourdes charges (JS80). Toutefois, les deux groupes ont augmenté leur maximum de force et de puissance à 55% et à 80%.
Pour l’EMG, les données ont été prises lors du test de 1RM et lors du test « jump squat ». Les deux groupes (JS30- JS80), démontrent une augmentation de l’EMG pour le test de 1RM ainsi que pour le test du « jump squat » à 55% et à 80%. Cependant, le groupe JS30 manifeste une augmentation de l’EMG pour le test du « jump squat » à 30 %.
Finalement, les derniers tests administrés aux sujets sont le test d’agilité (T-test), où les sujets doivent faire des déplacements avants, arrières et latéraux, et le test 20 mètres sprint, où les sujets ont à accélérer le plus rapidement possible. Leur temps est calculé à 5 mètres, 10 mètres et 20 mètres. Le temps des deux groupes au test d’agilité a diminué en post-test. Toutefois, le groupe JS80, a augmenté ses temps au test de sprint 5 mètres.
En pratique, l’entraînement de la vitesse est contrôlé par la charge. En d’autres mots, pour développer la puissance, il faut choisir des charges qui correspondent à la vitesse requise par la performance pour favoriser une bonne activation neurale. En outre, l’entraînement de la puissance avec de lourdes charges permet d’augmenter l’accélération initiale lorsque la vitesse du mouvement est lente, tandis que l’entraînement de la puissance avec de faibles charges permet d’augmenter l’accélération lors de la composante rapide du mouvement. Par exemple, les sprinters ont l’habileté de produire de grandes vitesses, cependant les haltérophiles sont aptes à lever de lourdes charges, mais sont moins performants pour développer de grandes vitesses.
Il serait intéressant de voir ce qu'un entraînement mixte pourrait donner puisque les sprinters ont à la fois besoin d'accélérer (favorisé par un entraînement à charge lourde) et de maintenir une vitesse élevée (favorisé par un entraînement à faible charge).
Source primaire
McBride JM, Triplett-McBride T, Newton DA. The Effect of Heavy- Vs. Light-Load Jump Squats on the Development of Strengh, Power, and Speed. R Journal of Strength and Conditioning Research 2002; 16(1): 75-82.Rédacteur
Isabelle MackrousÉtudiante en kinésiologie, Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
agilité, EMG, saut, Sprint, préparation à la performanceLectures suggérées
Behm DG, Sale DG. Intented rather than actual movement velocity determines velocity-specific training response. Journal of Applied Physiology 1993; 74:359-68.Behm DG, Sale DG. Velocity spécificity of resistance training. Sport Medecine 1993; 15:374-88.
Delecluse C, Van Coppenolle H , Willems E , Van Leemputte M , Diels R , Goris M. Influence of hight-resistance and hight-velocity training on sprint performance. Medecine Science Sports Exercices 1995; 27:1203-09.
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