S138 - L’entraînement des muscles inspiratoires améliore la performance en aviron
Jusqu’à il y a quelques années seulement, il y avait consensus à l’effet que la fonction des muscles respiratoires n’était pas un facteur limitant de la performance. Cependant, on trouve depuis peu des études indiquant que la performance s’améliore dans les épreuves prolongées à haute intensité lorsqu’on réduit artificiellement le travail que doivent faire les muscles inspiratoires.
Pour vérifier si l’entraînement spécifique des muscles inspiratoires améliore la performance (ce que certaines études récentes en cette matière ont suggéré, mais pas toutes), on a demandé à 14 rameuses de haut niveau (VO2max = 3,56 ± 0,17 L d’O2/kg, puissance au VO2max = 229 ± 22 Watts) d’effectuer des tests maximaux sur ergomètre à ramer (6 min et 5 000 m) avant et après une période de 11 semaines d’entraînement journalier et spécifique des muscles inspiratoires : 30 inspirations consécutives contre une résistance correspondant à 50 % de la pression maximale d’inspiration mesurée à la bouche. La résistance était créée à l’aide d’un appareil mécanique à travers duquel les sujets devaient inspirer. Les 7 rameuses du groupe contrôle effectuaient 60 inspirations par séance mais contre une résistance trop faible pour solliciter de façon signifiante les muscles inspiratoires (15 % seulement de la pression maximale d’inspiration).
Les résultats, comme l’indique le tableau qui suit, suggèrent qu’en ajoutant un programme d’entraînement spécifique des muscles respiratoires à l’entraînement traditionnel de leurs athlètes, les entraîneurs de sports cycliques de durée moyenne ou longue pourront susciter une amélioration de leur performance. Les rameuses du groupe expérimental ont amélioré leur performance au 5 000 m de 36 ± 9 s en moyenne (soit une amélioration de 3,1 ± 0,8 %), alors que le groupe contrôle ne l’a amélioré que de 11 ± 8 s (soit 0,9 ± 0,6 %). À noter également que la fatigue des muscles inspiratoires conséquente au test maximal de 6 min était beaucoup moins grande après entraînement: on a observé une diminution de 11,2 ± 4,3 % de la force des muscles inspiratoires après le test de 6 min effectué avant entraînement et une diminution de seulement 3,0 ± 1,6 % après le test de 6 min effectué après entraînement spécifique des muscles inspiratoires.
On peut effectuer des exercices des muscles inspiratoires à l’aide d’un appareil spécialement conçu à cet effet (ex. : www.powerlung.com) ou tout simplement en pinçant les lèvres pendant que l’on effectue des inspirations « forcées », c’est-à-dire en cherchant à inspirer à haut débit en dépit de la résistance à l’entrée d’air et en cherchant à faire entrer le plus grand volume d’air possible dans les poumons. En général, dès qu’ils débutent un entraînement des muscles inspiratoires, les athlètes déclarent que les exercices subséquents leur apparaissent sensiblement moins contraignants sur le plan respiratoire. Les entraîneurs qui voudront ajouter un programme d’entraînement des muscles inspiratoires au programme traditionnel de leurs athlètes voudront sans doute prendre soin de bien enseigner la technique et proposer une progression dans le niveau de résistance autant que dans le nombre de répétitions.
VARIATION
Groupe expérimental :
- Force des muscles inspiratoires : + 45,3 ± 29,7 %
- Distance virtuelle parcourue lors du test maximal de 6 min : + 3,5 ± 1,2 %
- Temps de performance au test de 5 000 m : - 3,1 ± 0,8 %
Groupe contrôle :
- Force des muscles inspiratoires : + 5,3 ± 9,8 %
- Distance virtuelle parcourue lors du test maximal de 6 min : + 1,6 ± 1,0 %
- Temps de performance au test de 5 000 m : - 0,9 ± 0,6 %
Pour vérifier si l’entraînement spécifique des muscles inspiratoires améliore la performance (ce que certaines études récentes en cette matière ont suggéré, mais pas toutes), on a demandé à 14 rameuses de haut niveau (VO2max = 3,56 ± 0,17 L d’O2/kg, puissance au VO2max = 229 ± 22 Watts) d’effectuer des tests maximaux sur ergomètre à ramer (6 min et 5 000 m) avant et après une période de 11 semaines d’entraînement journalier et spécifique des muscles inspiratoires : 30 inspirations consécutives contre une résistance correspondant à 50 % de la pression maximale d’inspiration mesurée à la bouche. La résistance était créée à l’aide d’un appareil mécanique à travers duquel les sujets devaient inspirer. Les 7 rameuses du groupe contrôle effectuaient 60 inspirations par séance mais contre une résistance trop faible pour solliciter de façon signifiante les muscles inspiratoires (15 % seulement de la pression maximale d’inspiration).
Les résultats, comme l’indique le tableau qui suit, suggèrent qu’en ajoutant un programme d’entraînement spécifique des muscles respiratoires à l’entraînement traditionnel de leurs athlètes, les entraîneurs de sports cycliques de durée moyenne ou longue pourront susciter une amélioration de leur performance. Les rameuses du groupe expérimental ont amélioré leur performance au 5 000 m de 36 ± 9 s en moyenne (soit une amélioration de 3,1 ± 0,8 %), alors que le groupe contrôle ne l’a amélioré que de 11 ± 8 s (soit 0,9 ± 0,6 %). À noter également que la fatigue des muscles inspiratoires conséquente au test maximal de 6 min était beaucoup moins grande après entraînement: on a observé une diminution de 11,2 ± 4,3 % de la force des muscles inspiratoires après le test de 6 min effectué avant entraînement et une diminution de seulement 3,0 ± 1,6 % après le test de 6 min effectué après entraînement spécifique des muscles inspiratoires.
On peut effectuer des exercices des muscles inspiratoires à l’aide d’un appareil spécialement conçu à cet effet (ex. : www.powerlung.com) ou tout simplement en pinçant les lèvres pendant que l’on effectue des inspirations « forcées », c’est-à-dire en cherchant à inspirer à haut débit en dépit de la résistance à l’entrée d’air et en cherchant à faire entrer le plus grand volume d’air possible dans les poumons. En général, dès qu’ils débutent un entraînement des muscles inspiratoires, les athlètes déclarent que les exercices subséquents leur apparaissent sensiblement moins contraignants sur le plan respiratoire. Les entraîneurs qui voudront ajouter un programme d’entraînement des muscles inspiratoires au programme traditionnel de leurs athlètes voudront sans doute prendre soin de bien enseigner la technique et proposer une progression dans le niveau de résistance autant que dans le nombre de répétitions.
VARIATION
Groupe expérimental :
- Force des muscles inspiratoires : + 45,3 ± 29,7 %
- Distance virtuelle parcourue lors du test maximal de 6 min : + 3,5 ± 1,2 %
- Temps de performance au test de 5 000 m : - 3,1 ± 0,8 %
Groupe contrôle :
- Force des muscles inspiratoires : + 5,3 ± 9,8 %
- Distance virtuelle parcourue lors du test maximal de 6 min : + 1,6 ± 1,0 %
- Temps de performance au test de 5 000 m : - 0,9 ± 0,6 %
Source primaire
Volianitis S et al. Medicine and Science in Sports & Exercise 2001 33(5):803-9.Rédacteur
Guy ThibaultPh.D., Direction des sports et de l’activité physique, ministère de l’Éducation du Québec
Mots-clés
Muscles respiratoires, préparation à la performance, Analyse de la performanceSports ciblés
Aviron et tout autre sport où il y a un travail important des muscles respiratoiresAjouter à mes favoris Haut de page