S141 - L’entraînement en puissance améliore l’économie de course
On sait que l’entraînement musculaire avec surcharge suscite une adaptation physiologique des muscles sollicités. Mais est-ce que l’entraînement concomitant de la puissance musculaire et de l’aptitude aérobie améliore davantage la performance dans les épreuves de demi fond en course à pied que l’entraînement traditionnel ?
Pour vérifier l’effet de l’entraînement concomitant de la puissance musculaire et de l’aptitude aérobie, un groupe de 18 coureurs masculin à été segmenté en deux groupes, soit un groupe expérimental (10 coureurs) et un groupe contrôle (8 coureurs). Chacun des deux groupes devait se soumettre à un protocole d’entraînement d’une durée de 9 semaines. Le volume d’entraînement pour les deux groupes était égal, mais dans le cas du groupe expérimental, 32 % du temps d’entraînement comportait des exercices spécifiques en puissance (surcharge de 0 à 40 % de 1 RM mettant l’accent sur la vitesse de contraction) contre 3 % pour le groupe contrôle. Chacun des deux groupes devait aussi faire des séances d’entraînement en endurance ainsi que différents types d’entraînements en circuit. Les athlètes étaient évalués avant, pendant et après les protocoles d’entraînement. La performance en course à pied sur 5 km, la puissance aérobie maximale, l’économie de course, certaines caractéristiques neuromusculaires ainsi que la puissance musculaire on tous fait l’objet d’une évaluation chez les deux groupes d’athlètes.
On a pu observer, dans le groupe expérimental par rapport au groupe contrôle, une amélioration significative de tous les paramètres étudiés excepté le VO2max qui est resté inchangé dans le temps alors que celui du groupe contrôle a augmenté. L’économie de course, les performances de course sur 5 km et la vitesse maximale anaérobie étaient toutes différentes des valeurs mesurées au début du protocole (p < 0,001, p < 0,05 et p < 0,01 respectivement). Le groupe expérimental présentait une amélioration significative de ces mêmes paramètres lorsqu’il était comparé au groupe contrôle (p < 0,05 pour les trois paramètres). À noter qu’aucun de ces paramètres ne présentait de différences significatives inter-groupes avant le début du protocole d’entraînement de 9 semaines.
En conclusion, les résultats observés dans cette étude permettent de croire qu’un entraînement de type « explosif » ayant lieu de façon concomitante avec un entraînement en endurance permet d’augmenter la performance de course sur 5 km pour des athlètes bien entraînés, sans apporter de changements du VO2max. Une augmentation de la puissance musculaire amènerait donc une amélioration de l’économie de course.
Pour vérifier l’effet de l’entraînement concomitant de la puissance musculaire et de l’aptitude aérobie, un groupe de 18 coureurs masculin à été segmenté en deux groupes, soit un groupe expérimental (10 coureurs) et un groupe contrôle (8 coureurs). Chacun des deux groupes devait se soumettre à un protocole d’entraînement d’une durée de 9 semaines. Le volume d’entraînement pour les deux groupes était égal, mais dans le cas du groupe expérimental, 32 % du temps d’entraînement comportait des exercices spécifiques en puissance (surcharge de 0 à 40 % de 1 RM mettant l’accent sur la vitesse de contraction) contre 3 % pour le groupe contrôle. Chacun des deux groupes devait aussi faire des séances d’entraînement en endurance ainsi que différents types d’entraînements en circuit. Les athlètes étaient évalués avant, pendant et après les protocoles d’entraînement. La performance en course à pied sur 5 km, la puissance aérobie maximale, l’économie de course, certaines caractéristiques neuromusculaires ainsi que la puissance musculaire on tous fait l’objet d’une évaluation chez les deux groupes d’athlètes.
On a pu observer, dans le groupe expérimental par rapport au groupe contrôle, une amélioration significative de tous les paramètres étudiés excepté le VO2max qui est resté inchangé dans le temps alors que celui du groupe contrôle a augmenté. L’économie de course, les performances de course sur 5 km et la vitesse maximale anaérobie étaient toutes différentes des valeurs mesurées au début du protocole (p < 0,001, p < 0,05 et p < 0,01 respectivement). Le groupe expérimental présentait une amélioration significative de ces mêmes paramètres lorsqu’il était comparé au groupe contrôle (p < 0,05 pour les trois paramètres). À noter qu’aucun de ces paramètres ne présentait de différences significatives inter-groupes avant le début du protocole d’entraînement de 9 semaines.
En conclusion, les résultats observés dans cette étude permettent de croire qu’un entraînement de type « explosif » ayant lieu de façon concomitante avec un entraînement en endurance permet d’augmenter la performance de course sur 5 km pour des athlètes bien entraînés, sans apporter de changements du VO2max. Une augmentation de la puissance musculaire amènerait donc une amélioration de l’économie de course.
Source primaire
Paavolainen L et al. Explosive-strength training improves 5 km running time by improving running economy and muscle power. J Appl Physiol 1999; 86(5):1527-33.Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
course à pied, course de fond, consommation maximale d’oxygène, préparation à la performanceLectures suggérées
Jung AP. The impact of resistance training on distance running performance. Sports Med 2003; 33(7):539-52.Spurrs RW, Murphy AJ, Watsford ML. The effect of plyometric training on distance running performance.Eur J Appl Physiol 2003; 89(1):1-7.
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