S144 - L’entraînement suivant une périodisation ondulatoire journalière est plus bénéfique pour un gain en force que l’entraînement par périodisation ondulatoire linéaire
Cette étude, réalisée au Exercise and Wellness Research Laboratory de l’Arizona State University, compare l’entraînement périodique linéaire (PL) et l’entraînement périodique ondulatoire journalier (POJ). Le but principal étant de comparer les gains en force que ces deux méthodes d’entraînement peuvent apporter. L’étude a démontré qu’un programme d’entraînement POJ apporte un meilleur pourcentage de gain en force qu’un programme PL.
L’étude a été menée avec 20 hommes âgés en moyenne de 21 ± 2,3 ans et tous physiquement actifs depuis plus de deux ans à raison d’au moins deux séances d’entraînement par semaine. On a mesuré la charge d’une répétition maximale (1 RM) au bench press et au leg press, avant, puis à intervalles réguliers pendant l’entraînement.
On a divisé aléatoirement les sujets en deux groupes de dix personnes. Durant douze semaines consécutives, un groupe s’est entraîné en PL et l’autre en POJ. Entre les semaines 5 et 6, les sujets des deux groupes ont eu une période de repos actif. Le groupe PL a effectué des séries de 8 RM durant les semaines 1 à 4, des séries de 6 RM durant les semaines 5 à 8 et des séries de 4 RM durant les semaines 9 à 12. Le groupe POJ s’entraînait en alternance sur une base quotidienne, i.e. le lundi 8 RM, le mercredi 6 RM et le vendredi 4 RM. Le volume et l’intensité d’entraînement sont demeurés les mêmes pour les deux groupes. Chaque groupe a fait des séances de 40 minutes avec un intervalle minimum de 48 heures entre chaque séance. Chaque sujet débutait la séance avec 10 minutes d’échauffement suivit d’une série d’exercices d’étirement. De plus, un échauffement sur chacune des stations était effectué. Durant les douze semaines, il était interdit aux sujets d’effectuer des exercices supplémentaires à ceux prescrits.
Les résultats montrent qu’un entraînement POJ apporte des gains en force plus élevés qu’un entraînement PL. En moyenne, le groupe PL a obtenu un gain en force au bench press de 14,37 % comparativement à 28,78 % pour le groupe POJ. Au leg press, le groupe PL a eu un gain en force de 25,61 % comparativement à 55,78 % pour le groupe POJ. Pour ce qui est de la composition corporelle et des mesures de circonférences, aucune différence significative n’a été rapportée.
Il s’agit d’une première étude qui montre la différence de gains musculaires entre ces deux méthodes d’entraînement. Dans l’étude originale de Poliquin (1988), l’entraînement périodique ondulatoire était effectué sur des cycles de deux semaines. Le système neuromusculaire s’est ainsi adapté à cette périodisation et les gains n’ont pas été optimaux. Les mécanismes d’adaptation à l’entraînement POJ ne sont pas encore tout à fait bien compris. Par contre, il semble que la variation du stress d’entraînement imposé au système neuromusculaire favorise de meilleures adaptations.
Les applications potentielles des résultats de l’étude sur l’entraînement POJ sont très importantes. Avec l’entraînement POJ, on pourra contrecarrer l’effet de plateau qu’apporte l’entraînement PL. Cependant, les sujets soumis à l’entraînement POJ ont ressenti de la douleur et de la fatigue musculaires vers la fin de l’expérimentation. Puisque la méthode linéaire amène également des gains, il faudra donc évaluer, selon la clientèle et les objectifs visés, quel mode d’entraînement sera le plus approprié.
Cette étude prouve que l’entraînement POJ apporte des gains en force plus élevés que l’entraînement PL. Cependant, étant la première étude à porter sur ce sujet, il faudra appliquer d’autres protocoles afin d’avoir une meilleure validité. Il est essentiel de se rappeler que les résultats ne sont valides que pour la force maximale. Il n’est pas sûr que cela soit vrai pour la puissance ou l’endurance musculaire, même si on diminue l’intensité et qu’on augmente le nombre de répétitions.
L’étude a été menée avec 20 hommes âgés en moyenne de 21 ± 2,3 ans et tous physiquement actifs depuis plus de deux ans à raison d’au moins deux séances d’entraînement par semaine. On a mesuré la charge d’une répétition maximale (1 RM) au bench press et au leg press, avant, puis à intervalles réguliers pendant l’entraînement.
On a divisé aléatoirement les sujets en deux groupes de dix personnes. Durant douze semaines consécutives, un groupe s’est entraîné en PL et l’autre en POJ. Entre les semaines 5 et 6, les sujets des deux groupes ont eu une période de repos actif. Le groupe PL a effectué des séries de 8 RM durant les semaines 1 à 4, des séries de 6 RM durant les semaines 5 à 8 et des séries de 4 RM durant les semaines 9 à 12. Le groupe POJ s’entraînait en alternance sur une base quotidienne, i.e. le lundi 8 RM, le mercredi 6 RM et le vendredi 4 RM. Le volume et l’intensité d’entraînement sont demeurés les mêmes pour les deux groupes. Chaque groupe a fait des séances de 40 minutes avec un intervalle minimum de 48 heures entre chaque séance. Chaque sujet débutait la séance avec 10 minutes d’échauffement suivit d’une série d’exercices d’étirement. De plus, un échauffement sur chacune des stations était effectué. Durant les douze semaines, il était interdit aux sujets d’effectuer des exercices supplémentaires à ceux prescrits.
Les résultats montrent qu’un entraînement POJ apporte des gains en force plus élevés qu’un entraînement PL. En moyenne, le groupe PL a obtenu un gain en force au bench press de 14,37 % comparativement à 28,78 % pour le groupe POJ. Au leg press, le groupe PL a eu un gain en force de 25,61 % comparativement à 55,78 % pour le groupe POJ. Pour ce qui est de la composition corporelle et des mesures de circonférences, aucune différence significative n’a été rapportée.
Il s’agit d’une première étude qui montre la différence de gains musculaires entre ces deux méthodes d’entraînement. Dans l’étude originale de Poliquin (1988), l’entraînement périodique ondulatoire était effectué sur des cycles de deux semaines. Le système neuromusculaire s’est ainsi adapté à cette périodisation et les gains n’ont pas été optimaux. Les mécanismes d’adaptation à l’entraînement POJ ne sont pas encore tout à fait bien compris. Par contre, il semble que la variation du stress d’entraînement imposé au système neuromusculaire favorise de meilleures adaptations.
Les applications potentielles des résultats de l’étude sur l’entraînement POJ sont très importantes. Avec l’entraînement POJ, on pourra contrecarrer l’effet de plateau qu’apporte l’entraînement PL. Cependant, les sujets soumis à l’entraînement POJ ont ressenti de la douleur et de la fatigue musculaires vers la fin de l’expérimentation. Puisque la méthode linéaire amène également des gains, il faudra donc évaluer, selon la clientèle et les objectifs visés, quel mode d’entraînement sera le plus approprié.
Cette étude prouve que l’entraînement POJ apporte des gains en force plus élevés que l’entraînement PL. Cependant, étant la première étude à porter sur ce sujet, il faudra appliquer d’autres protocoles afin d’avoir une meilleure validité. Il est essentiel de se rappeler que les résultats ne sont valides que pour la force maximale. Il n’est pas sûr que cela soit vrai pour la puissance ou l’endurance musculaire, même si on diminue l’intensité et qu’on augmente le nombre de répétitions.
Rédacteur
Myriam PiletteÉtudiante en kinésiologie, Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
1 RM, entraînement périodique linéaire, entraînement périodique ondulatoire journalier, gain en force, préparation à la performanceLectures suggérées
MR et al. A comparison of linear and daily undulating periodized programs with equated volume and intensity for local muscular endurance.J Strength Cond Res 2003; 17(1):82-87.Rhea MR et al. Three sets of weight training superior to 1 set with equal intensity for eliciting strength. J Strength Cond Res 2002; 16(4):525-529.
Baker D, Wilson G, Carlyon R. Periodization: The Effect on Strength of Manipulation Volume and Intensity.J Strength Cond Res 1999; 13:82-89.
Poliquin C. Five Steps to Increasing the Effectiveness of Your Strength Training Program. Natl. Strength Cond Assoc 1988; J 10: 34-39.
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