S149 - La diminution du volume et de l’intensité de l’entraînement pendant 21 jours ne s’accompagne pas d’une diminution de la performance en cyclisme
Plusieurs athlètes sont réticents à l’idée de diminuer le volume et l’intensité de leur entraînement, car ils craignent que leur condition physique n’en souffre. Ainsi, on a effectué plusieurs recherches sur les effets d’une diminution du volume d’entraînement. Cependant, peu d’entre elles ont porté sur l’effet d’une diminution concomitante du volume et de l’intensité d’entraînement.
On a demandé à 12 cyclistes bien entraînés de participer à un protocole d’entraînement d’une durée de 21 jours. Le groupe de 12 cyclistes a donc été séparé en deux groupes de 6 qui allaient être soumis à deux types d’entraînements différents, soit un entraînement continu (VO2max = 58,4 ± 5,5 ml/kg/min, puissance aérobie maximale = 4,5 ± 0,46 watts/kg) et un entraînement intermittent (VO2max = 59,2 ± 4,8 ml/kg/min, puissance aérobie maximale = 4,5 ± 0,54 watts/kg). Chacun des cyclistes a été soumis à un pré-entraînement d’une durée de 7 jours à la suite duquel le volume et la fréquence d’entraînement ont été diminués de 50 % et 20 % respectivement pendant une période de 21 jours. L’intensité moyenne de travail était de 68 % du VO2max, pour le groupe suivant un protocole d’entraînement continu, et de 53 % et 83 % du VO2max, pour le groupe suivant un protocole d’entraînement intermittent.
Suite à la période d’entraînement des deux groupes, aucune différence significative n’a été observée pour le VO2max et la puissance aérobie maximale (entraînement continu : VO2max = 60,1 ± 5,8 ml/kg/min, puissance aérobie maximale : 4,8 ± 0,5 watts/kg, entraînement intermittent : VO2max = 58,8 ± 7,5 ml/kg/min, puissance aérobie maximale : 4,7 ± 0,6 watts/kg). En ce qui concerne la consommation d’oxygène sous-maximale et la fréquence cardiaque intra- et inter-groupes, les cyclistes n’ont présenté aucune différence significative (p = 0,43 et 0,27 respectivement). Finalement, on n’a observé aucun changement significatif de l’utilisation métabolique des lipides.
Ainsi, il apparaît raisonnable de croire qu’une réduction du volume et de l’intensité d’entraînement sur une période de 21 jours n’a pas d’effet sur la performance d’un athlète bien entraîné et que la nature de l’entraînement effectué pendant ces trois périodes (continue ou intermittente) n’a pas d’effet. Ces résultats doivent être mis en perspective par rapport à ceux de plusieurs études sur l’affûtage où l’on a observé une augmentation de la performance à la suite d’une diminution du volume hebdomadaire d’entraînement et le maintien du volume d’entraînement à haute intensité.
On a demandé à 12 cyclistes bien entraînés de participer à un protocole d’entraînement d’une durée de 21 jours. Le groupe de 12 cyclistes a donc été séparé en deux groupes de 6 qui allaient être soumis à deux types d’entraînements différents, soit un entraînement continu (VO2max = 58,4 ± 5,5 ml/kg/min, puissance aérobie maximale = 4,5 ± 0,46 watts/kg) et un entraînement intermittent (VO2max = 59,2 ± 4,8 ml/kg/min, puissance aérobie maximale = 4,5 ± 0,54 watts/kg). Chacun des cyclistes a été soumis à un pré-entraînement d’une durée de 7 jours à la suite duquel le volume et la fréquence d’entraînement ont été diminués de 50 % et 20 % respectivement pendant une période de 21 jours. L’intensité moyenne de travail était de 68 % du VO2max, pour le groupe suivant un protocole d’entraînement continu, et de 53 % et 83 % du VO2max, pour le groupe suivant un protocole d’entraînement intermittent.
Suite à la période d’entraînement des deux groupes, aucune différence significative n’a été observée pour le VO2max et la puissance aérobie maximale (entraînement continu : VO2max = 60,1 ± 5,8 ml/kg/min, puissance aérobie maximale : 4,8 ± 0,5 watts/kg, entraînement intermittent : VO2max = 58,8 ± 7,5 ml/kg/min, puissance aérobie maximale : 4,7 ± 0,6 watts/kg). En ce qui concerne la consommation d’oxygène sous-maximale et la fréquence cardiaque intra- et inter-groupes, les cyclistes n’ont présenté aucune différence significative (p = 0,43 et 0,27 respectivement). Finalement, on n’a observé aucun changement significatif de l’utilisation métabolique des lipides.
Ainsi, il apparaît raisonnable de croire qu’une réduction du volume et de l’intensité d’entraînement sur une période de 21 jours n’a pas d’effet sur la performance d’un athlète bien entraîné et que la nature de l’entraînement effectué pendant ces trois périodes (continue ou intermittente) n’a pas d’effet. Ces résultats doivent être mis en perspective par rapport à ceux de plusieurs études sur l’affûtage où l’on a observé une augmentation de la performance à la suite d’une diminution du volume hebdomadaire d’entraînement et le maintien du volume d’entraînement à haute intensité.
Source primaire
Rietjens GJWM et al.A reduction in training volume and intensity for 21 days does not impair performance in cyclists. British Journal of Sports Medicine 2001; 35:431-34.Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Cyclisme, Désentraînement, métabolisme, Affûtage, préparation à la performanceLectures suggérées
Mujika I. The influence of training characteristics and tapering on the adaptation in highly trained individuals: a review. Int J Sports Med 1998; 19(7):439-46.Sports ciblés
Tous les sports où l’aptitude aérobie est un déterminant de la performance, particulièrement le cyclismeAjouter à mes favoris Haut de page