S165 - La supériorité du développé de l’épaule projeté sur le développé de l’épaule conventionnel avec retenue de la barre est démontrée en fonction de la puissance réalisée
La capacité à générer de la puissance est déterminante dans plusieurs sports. Plusieurs croient qu’il est préférable d’utiliser des petites charges à grande vitesse pour développer une puissance élevée alors que d’autres croient qu’il faut au contraire s’entraîner avec des charges lourdes à vitesse lente. Dans plusieurs études on s’est intéressé à la puissance maximale atteinte lors d’un développé couché, mais aucune n’a porté sur celle atteinte lors d’un développé effectué au-dessus des épaules. Pour les fins de la présente étude, on a fait l’hypothèse que comparativement à un développé des épaules avec retenue de la barre, un développé des épaules avec lancer de la barre résulterait en une plus grand pic de puissance et que celui-ci se produirait plus tardivement dans le mouvement. Ainsi, 9 sujets masculins âgés entre 15 et 25 ans ont participé à l’expérience. Chaque sujet avait au minimum 6 mois d’expérience en entraînement de la force. Ils ont été testés 3 fois chacun au hasard pour chacune des deux formes de développé sur une machine Smith modifiée (Plyopower system, Australie) et ce, avec deux charges légères à 30 % et 40 % de leur 1 RM respectif prédéterminé. Le temps de repos entre chaque répétition était de 3 minutes.
Plusieurs paramètres étaient mesurés et calculés pour déterminer la puissance maximale des sujets : la distance parcourue par la barre, le temps, la vitesse et l’accélération de la barre. La force était calculée par le produit de la masse et de l’accélération, la puissance par le produit de la force et la vitesse.
À 30 % 1 RM, la puissance maximale du développé de l’épaule projeté (510 ± 103 watts) est significativement plus grande que celle du développé de l’épaule conventionnel (443 ± 94,7 watts). Il en est ainsi à 40 % 1 RM.
À 30 et 40 % 1 RM, l’accélération maximale ainsi que la vitesse de la barre ont aussi été plus élevées pour le mouvement projeté que pour le mouvement conventionnel. Le temps de relâchement de la barre au projeté a été sensiblement le même pour ceux-ci à 30 % et 40 % 1 RM.
Cela pourrait s’expliquer à l’aide de plusieurs facteurs incluant une accélération plus grande, un temps plus long pour atteindre la puissance maximale et une phase de décélération plus courte au déplacement de la barre.
Comme le développé de l’épaule projeté permet l’expression d’une puissance plus grande, on peut faire l’hypothèse qu’il est plus approprié au développement de la performance que le développé conventionnel de l’épaule. Ce mouvement pourrait être ainsi utilisé pour l’entraînement en vue de gestes sportifs comme le lancer d’une balle, le lancer du javelot ou le service au tennis.
Si les auteurs ont démontré qu’un développé projeté ou lancé permettait de produire plus de puissance qu’un développé conventionnel avec retenue de l’engin, il n’est pas certain que de s’entraîner de cette façon produit effectivement de meilleures performances en lancers sportifs. D’autre part, les auteurs ont utilisé 30 et 40 % 1 RM comme charge légère et ont rapporté que 30 % permet l’expression de puissances plus élevées que 40 %. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il s’agit de la charge optimale pour développer la puissance de gestes sportifs où la résistance est souvent inférieure à 30 % 1 RM. Enfin, le développé des épaules en position debout étudié dans cette étude commence par une phase concentrique alors que dans certaines conditions, en sport ou en musculation (développé des épaules en position couché), une phase excentrique précède la phase concentrique.
Plusieurs paramètres étaient mesurés et calculés pour déterminer la puissance maximale des sujets : la distance parcourue par la barre, le temps, la vitesse et l’accélération de la barre. La force était calculée par le produit de la masse et de l’accélération, la puissance par le produit de la force et la vitesse.
À 30 % 1 RM, la puissance maximale du développé de l’épaule projeté (510 ± 103 watts) est significativement plus grande que celle du développé de l’épaule conventionnel (443 ± 94,7 watts). Il en est ainsi à 40 % 1 RM.
À 30 et 40 % 1 RM, l’accélération maximale ainsi que la vitesse de la barre ont aussi été plus élevées pour le mouvement projeté que pour le mouvement conventionnel. Le temps de relâchement de la barre au projeté a été sensiblement le même pour ceux-ci à 30 % et 40 % 1 RM.
Cela pourrait s’expliquer à l’aide de plusieurs facteurs incluant une accélération plus grande, un temps plus long pour atteindre la puissance maximale et une phase de décélération plus courte au déplacement de la barre.
Comme le développé de l’épaule projeté permet l’expression d’une puissance plus grande, on peut faire l’hypothèse qu’il est plus approprié au développement de la performance que le développé conventionnel de l’épaule. Ce mouvement pourrait être ainsi utilisé pour l’entraînement en vue de gestes sportifs comme le lancer d’une balle, le lancer du javelot ou le service au tennis.
Si les auteurs ont démontré qu’un développé projeté ou lancé permettait de produire plus de puissance qu’un développé conventionnel avec retenue de l’engin, il n’est pas certain que de s’entraîner de cette façon produit effectivement de meilleures performances en lancers sportifs. D’autre part, les auteurs ont utilisé 30 et 40 % 1 RM comme charge légère et ont rapporté que 30 % permet l’expression de puissances plus élevées que 40 %. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il s’agit de la charge optimale pour développer la puissance de gestes sportifs où la résistance est souvent inférieure à 30 % 1 RM. Enfin, le développé des épaules en position debout étudié dans cette étude commence par une phase concentrique alors que dans certaines conditions, en sport ou en musculation (développé des épaules en position couché), une phase excentrique précède la phase concentrique.
Source primaire
Dalziel WM , Neal RJ, Watts MC. A comparaison of peak power in the shoulder press and shoulder throw. Journal of Science and Medicine in Sport 2002; 5(3):229-35.Rédacteur
Dino Masson et François TremblayÉtudiant en kinésiologie et Département de kinésiologie de l’Université de Montréal
Éditeur
Guy ThibaultPh. D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INS Québec
Mots-clés
Développé de l’épaule, musculation, puissance de l’épaule, puissance maximale, préparation à la performanceLectures suggérées
Baker D, Wilson G , Carlyon B. Generality versus specificity: a comparison of dynamic and isometric measures of strength and speed - strength. European Journal of Applied Physiology 1994; 68:350-55.Baker D. Comparison of upper-body strength and power between professional and college-aged rugby league players. Journal of Strength and Conditioning Research 2001; 15(1):30-35.
Baker D, Nance S, Moore M. The load that maximizes the average mechanical output during explosive bench throws in high trained athletes. Journal of Strength and Conditioning Research 2001; 15(1):20-24.
Sports ciblés
Sports qui demandent de la puissance dans les mouvements effectués au-dessus de la tête : baseball, tennis, lancer du javelot, lancer du poids, etc.Ajouter à mes favoris Haut de page