S173 - Le type d’échauffement influence-t-il la performance ?
L’impact de différents échauffements sur le saut vertical d’athlètes féminines n’a pas été beaucoup étudié. Dans cette recherche, les auteurs ont tenté de savoir quel type d’échauffement serait le plus profitable pour ces athlètes. Il existe deux types d’échauffements : non-spécifiques et spécifiques. Les échauffements non-spécifiques impliquent des mouvements qui ne sont pas directement reliés à l’activité. Les échauffement spécifiques comprennent la pratiques comme telle de l’activité. Les échauffements non-spécifiques ont été la méthode traditionnellement utilisée afin de préparer à des exercices qui impliquent des contractions maximales. Par contre, cette étude montre qu’un échauffement spécifique mène à de meilleurs résultats qu’un échauffement non-spécifique. Quinze filles d’en moyenne 20,47 ans qui avaient participé à un entraînement plyométrique d’au moins deux semaines ont été les sujets de cette expérience. Les sujets étaient divisés aléatoirement en quatre groupes. À chaque jour, durant quatre jours consécutifs, chaque groupe faisait un échauffement différent. Deux minutes ou moins après la fin de l’échauffement, les sujets effectuaient trois sauts verticaux dont le meilleur était gardé pour les résultats. Les quatre échauffements étaient :
a) aucun échauffement
b) 14 étirements tenus 20 secondes chacun
c) cinq sauts verticaux sous-maximaux (75% de leur résultat précédent) en une minute
d) cinq sauts avec poids libres (10% de la masse du sujet) du sol à une boîte en une minute.
Quant au saut vertical, il était mesuré à l’aide d’un Vertec, appareil incluant un pole vertical glissant attaché à deux poids à la base, ce qui donne plus de la stabilité à l’appareil. Des mesures attachées au sommet du pole sont séparées de 1.27 cm chacune et bougent horizontalement, ce qui permet à la sauteuse de pousser la mesure jusqu’à ce que le saut le plus haut soit justement mesuré. Les participantes se plaçaient de manière à avoir leur côté le plus fort sur le bord du mur. En se plaçant tout près du mur, on mesurait initialement la hauteur maximale d’atteinte sans saut (bras vertical) puis les participantes sautaient et on mesurait la différence.
Selon les résultats, faire un échauffement d’étirements est meilleur que de ne pas faire d’échauffement du tout. D’autre part, aucune différence significative n’a été notée entre les étirements et les sauts verticaux sous-maximaux. Ce résultat est probablement dû à la relativement basse intensité des sauts. L’échauffement donnant le meilleur résultat est celui de sauts avec poids, basé sur le principe de surcharge. La spécificité et le principe du recrutement progressif des fibres musculaires (Corridor Theory de Zatsorsky) peuvent expliquer une partie des résultats obtenus. Comme la spécificité était présente aussi dans l’échauffement des sauts sous-maximaux, ce n’est donc pas le seul facteur pouvant expliquer les résultats. Le principe du recrutement progressif des fibres musculaires est le fait que les fibres lentes sont recrutées en premiers et que les fibres rapides sont recrutées par la suite. Durant l’exécution de la série de sauts, les fibres lentes sont recrutées en premier. Rendu à la fin de la série, les fibres rapides sont prêtes à être utilisées. C’est pourquoi les sujets avaient plus de puissance au test du saut vertical.
Donc, deux conclusions peuvent se dégager de cette expérience. Premièrement, s’échauffer est meilleur que ne pas s’échauffer du tout. Deuxièmement, l’échauffement avec poids donne le meilleur résultat pour le test du saut vertical chez des athlètes féminines. Pour les échauffements, la spécificité et la surcharge peuvent beaucoup influencer la performance dans des exercices de puissances chez les athlètes féminines. Il est a noter que s’échauffer en utilisant des mouvements similaires à l’activité prépare neurologiquement le corps à l’activité à venir. Il est donc approprié de bien choisir ses échauffements selon l’activité pratiquée.
a) aucun échauffement
b) 14 étirements tenus 20 secondes chacun
c) cinq sauts verticaux sous-maximaux (75% de leur résultat précédent) en une minute
d) cinq sauts avec poids libres (10% de la masse du sujet) du sol à une boîte en une minute.
Quant au saut vertical, il était mesuré à l’aide d’un Vertec, appareil incluant un pole vertical glissant attaché à deux poids à la base, ce qui donne plus de la stabilité à l’appareil. Des mesures attachées au sommet du pole sont séparées de 1.27 cm chacune et bougent horizontalement, ce qui permet à la sauteuse de pousser la mesure jusqu’à ce que le saut le plus haut soit justement mesuré. Les participantes se plaçaient de manière à avoir leur côté le plus fort sur le bord du mur. En se plaçant tout près du mur, on mesurait initialement la hauteur maximale d’atteinte sans saut (bras vertical) puis les participantes sautaient et on mesurait la différence.
Selon les résultats, faire un échauffement d’étirements est meilleur que de ne pas faire d’échauffement du tout. D’autre part, aucune différence significative n’a été notée entre les étirements et les sauts verticaux sous-maximaux. Ce résultat est probablement dû à la relativement basse intensité des sauts. L’échauffement donnant le meilleur résultat est celui de sauts avec poids, basé sur le principe de surcharge. La spécificité et le principe du recrutement progressif des fibres musculaires (Corridor Theory de Zatsorsky) peuvent expliquer une partie des résultats obtenus. Comme la spécificité était présente aussi dans l’échauffement des sauts sous-maximaux, ce n’est donc pas le seul facteur pouvant expliquer les résultats. Le principe du recrutement progressif des fibres musculaires est le fait que les fibres lentes sont recrutées en premiers et que les fibres rapides sont recrutées par la suite. Durant l’exécution de la série de sauts, les fibres lentes sont recrutées en premier. Rendu à la fin de la série, les fibres rapides sont prêtes à être utilisées. C’est pourquoi les sujets avaient plus de puissance au test du saut vertical.
Donc, deux conclusions peuvent se dégager de cette expérience. Premièrement, s’échauffer est meilleur que ne pas s’échauffer du tout. Deuxièmement, l’échauffement avec poids donne le meilleur résultat pour le test du saut vertical chez des athlètes féminines. Pour les échauffements, la spécificité et la surcharge peuvent beaucoup influencer la performance dans des exercices de puissances chez les athlètes féminines. Il est a noter que s’échauffer en utilisant des mouvements similaires à l’activité prépare neurologiquement le corps à l’activité à venir. Il est donc approprié de bien choisir ses échauffements selon l’activité pratiquée.
Source primaire
Burkett LN, Ziuraitis J, Phillips WT. The effect of four different warm-ups on the maximum vertical jump for feamale college athletes. Women in Sports and Physical Activity Journal 2001; 15(2):83-93.Rédacteur
Caroline Drolet et Zoé Lavoie-LefaivreÉtudiantes en Kinésiologie, Département de Kinésiologie de l’Université de Montréal
Mots-clés
Échauffement, puissance anaérobique, femmes, pliométrie, saut vertical maximal, préparation à la performance, santé de l'athlèteLectures suggérées
Allerheiligen WB. Stretching and warm-up. Essentials of strength Training and Conditionning (2nd edition) in : T R Baechle, ed Champain, IL : Human Kinetics 2000; 321-343.Chu DA. Explosive power & strength. Champaign, IL : Human Kinetics;1996.
Romney NC , Nethery VM. The effects of swimming and dry land warm-ups on 100-yard freestyle performance in collegiate swimmers. Journal of swimming research 1993; 9: 5-9.
Zatsorsky VM. Science and practice of strength training. Champaing, IL : Human Kinetics 1995; 102-06.
Sports ciblés
Sports impliquant des saut verticaux et/ou puissanceAjouter à mes favoris Haut de page